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Anything Could Happen

Les débuts de Flying Nun Records, label néo-zélandais des Clean et des Bats, contés par Matthew Goody dans un livre somme.

Chris Knox et le producteur Doug Hood (dans le miroir) et son TEAC 4-pistes

 

Matthew Goody
Matthew Goody

Matthew Goody vient de frapper un grand coup. Et par surprise de surcroît. On ne s’attendait pas vraiment à un livre sur le label Flying Nun. On s’attendait encore moins à un livre sur les débuts du label néo-zélandais, à l’origine du « Dunedin Sound« . Needles & Plastic, le bel ouvrage de Goody, fait le focus tout en faisant un plan large (d’où l’intérêt) sur la période 1981 – 1988 du label néo-zélandais. Et nous plonge dans les abysses de la scène de Christchurch et d’Auckland. On croise des silhouettes connues, on discerne des histoires que l’on croyait connaître… Et surtout on découvre une kyrielle de groupes totalement inconnus qui donnent une nouvelle importance aux Clean et aux Bats, puisque les intérêts de leurs livrets d’épargne se retrouvent investis dans les disques des singles des Bird Nest Roys et des EPs des Able Tasmans. Continuer la lecture de « Anything Could Happen »

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Martin Phillipps : « J’ai été un des derniers à pouvoir vivre mon rêve »

Réédition de deux chefs d’oeuvre de The Chills. Le seul membre original a avoir survécu aux 15 line-ups du groupe en parle.

Martin Phillipps
Martin Phillipps

L’ascension, bientôt suivie de la chute. Le succès, dont on s’approche au plus près et qui corrompt. Le mythe d’Icare recyclé dans l’univers impitoyable de l’industrie culturelle. La structure de ce récit est bien connue. Elle imprègne très largement la construction dramatique de The Chills : The Triumph And Tragedy Of Martin Phillips (2019) ce documentaire souvent bouleversant, réalisé par Julia Parnell et Rob Curry et qui retrace pas à pas l’anti-carrière et les drames plus intimes de Martin Phillipps, songwriter néo-zélandais fragile et génial, qui conduit tant bien que mal depuis près de trois décennies le destin fluctuant d’un groupe au sein duquel se sont succedés plus d’une vingtaine de membres. Les narrateurs s’attachent notamment à situer le point de bascule le plus décisif au tout début des années 1990. Tout pile entre deux albums presque jumeaux, et simultanément réédités en vinyle par Fire Records sans aucun inédit pour fausser les impressions d’origine. Submarine Bells (1990) et Soft Bomb (1992).  Continuer la lecture de « Martin Phillipps : « J’ai été un des derniers à pouvoir vivre mon rêve » »

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Vaughan Oliver par ceux qui l’ont aimé

Une célébration du travail de l’immense graphiste pour le label 4AD

Vaughan Oliver
Vaughan Oliver / Photo Giles Revell via Designboom

Il est rare que les fans de musique pleurent la disparition d’un artiste n’ayant jamais enregistré la moindre note. C’est ce qui s’est passé fin décembre avec le décès du designer Vaughan Oliver. Ses pochettes de disques inventives, intrigantes, parfois dérangeantes pour les Pixies, Cocteau Twins, Lush et tant d’autres ont transporté les auditeurs dans un univers unique. Parfois plus que celui de la musique des artistes pour lesquels il travaillait. Section26 a voulu lui rendre hommage en recueillant les témoignages de quelques-uns de ses collaborateurs, amis ou fans. Autour de leur pochette préférée de Vaughan, ils évoquent pour nous des expériences de travail insensées, les traits de caractère bien marqués de l’un des plus grands graphistes de sa génération, ou simplement le choc de la découverte de son travail. Continuer la lecture de « Vaughan Oliver par ceux qui l’ont aimé »

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Papivole #1
 – Mes histoires avec la presse musicale, 1978-2018


Les Inrockuptibles n°9, novembre-décembre 1987, pages 16-17.
« Chilly Willy », The Chills par Jean-Daniel Beauvallet.

Les Inrockuptibles Jean-Daniel Beauvallet Illustration : Pauline Nuñez
Illustration : Pauline Nuñez

Les inrockuptibles Jean-Daniel Beauvallet The Chills1987. À peine débarqué du collège, je glande dans la cours de mon nouveau lycée, le Lycée Courbet, au centre-ville de Belfort. Mon ami Raphaël, qui m’avait fait découvrir Etienne Daho et Tears For Fears, me signale qu’un nouveau magazine propose une interview de Terence Trent d’Arby, qui cartonne, cette année-là, avec son tube Wishing Well. Depuis Michael Jackson, qui m’a scotché avec Beat It, Billie Jean et Thriller, je me trouve une passion pour les chanteurs noirs et funky qui éveillent en moi quelque chose d’inédit, une envie de danse, et sans doute de baise – ça sera pour bien plus tard. Car James Brown, Prince et toute sa clique sont associés dans mon esprit pubère à l’émission Sex Machine des deux gogoles de la télévision française, Dionnet et Manœuvre, qui avaient ouvert en grand mes sept chakras, après des préliminaires délivrés quelques années auparavant par la playmate de Coco Boy. Terence Trent d’Arby, donc, est ma nouvelle passion. Continuer la lecture de « Papivole #1
 – Mes histoires avec la presse musicale, 1978-2018
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