A l’automne 2011, soit 10 ans tout juste ou presque, je restais plein d’espoir sur les premières facéties d’Adam Glanduciel. Je vous expliquerais demain et avec quelques détails, pourquoi, j’avais vu juste mais j’avais, en fait, tout faux.
Forcement à l’ombre du phénoménal deuxième album de Girls, véritable soleil sombre de cette rentrée pop moderne, la deuxième incursion de The War On Drugs mérite tout de même une attention soutenue. Car s’il on reparlera à foison pour les premiers d’un son mercuriel inauguré par Bob Dylan et achevé à Birmingham au mitan des 80’s (Lawrence et Felt, pour ne pas les nommer), on saisira l’importance capitale de ce même songwriting Dylanien sur celui d’Adam Granduciel, lui-même rejoint par quelques obsessions britanniques.
Ce qui donne un disque curieux, bien mieux que le premier (Wagonwheel Blues, 2008, décevant) où l’on verrait, si c’est un fantasme, un Robert Zimmerman ou un Tom Petty accompagné par The Psychedelic Furs (Come To The City, It’s Your Destiny), Felt donc (Best Night) voire même, si cela à la moindre fonction pas tout à fait péjorative pour l’étendue de vos souvenirs plus ou moins honteux, par le Simple Minds d’avant les stades (Baby Missiles). Peut-être a t-il simplement fallu à Granduciel se délester de la présence envahissante des invités de son premier album (dont Kurt Vile puisqu’il fut l’un des Violators) pour trouver sa voie. En tout cas, elle saura désormais se faire entendre au delà du cercle des initiés.