
Dans la liste des choses qui mériteraient d’être enseignées dans les écoles de journalisme, l’interview blindtest à distance en visio via google meet figure assez bas. Chaotique dans sa mise en place, douloureuse à retranscrire, elle ne délivrera un résultat publiable qu’à la seule condition de trouver un candidat exceptionnellement érudit, motivé et patient. Quelqu’un comme Steve Gunn – et si possible Steve Gunn lui-même. Contacté quelques heures avant son concert la St Matthias Church de Londres, étape de sa tournée automnale (qui a évité la France), l’Américain a pendant près d’une heure fait honneur à sa réputation de mélomane sans foi ni loi, qu’aucun obstacle – ni la chaîne des compressions digitales, ni la piètre connexion due à l’épaisseur des murs paroissiaux, ni l’éclectisme piégeux d’une sélection comprenant Hermeto Pascoal et les Dead Milkmen – n’a pu décourager. Une fois échauffé, il a même formulé quelques jolies pensées sur la musique qu’il aime, la musique qu’il joue et les dialogues qui se nouent entre l’une et l’autre, depuis son adolescence hardcore jusqu’à l’ascèse ambient-folk de ses deux derniers albums (l’instrumental Music for Writers paru le 15 août 2025 et Daylight Daylight le 7 novembre). Parfois, une interview mal préparée ne fait pas un mauvais papier. Continuer la lecture de « Blindtest : Steve Gunn »
Pour ce nouvel album, son vingt-et-unième depuis 2007, 
Lorsqu’en 2016, je prétendais que