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Selectorama : Roméo Poirier

Romeo Poirier / Photo : Anna De Smet
Romeo Poirier / Photo : Anna De Smet

Rentrer dans le Living Room de Roméo Poirier qui sort là son troisième LP (après Hotel Nota, chroniqué ici), c’est se poser dans un monde imaginaire où l’on croit entendre des oiseaux exotiques, des craquements d’arbres, une jungle équatoriale recréée de façon électronique.  Allongé au bord de cette rivière de sons, on retrouve le goût d’écouter, de tendre l’oreille au moindre détail savamment mis en scène par le musicien. A la métaphore guerrière qui voudrait qu’on suive un compagnon coûte que coûte, on préfèrera celle de la métaphore du voyage : on aura toujours envie d’être dans les pas de Roméo Poirier, partout où il va, depuis qu’on le connaît, dans toutes les contrées qu’il explore, de l’avant-pop de Roméo & Sarah à son travail solo dont les géographies électroniques s’étendent sans se presser, sans trop se dévoiler non plus. La preuve dans un Selectorama où chaque mot semble soupesé, non sans humour d’ailleurs. Continuer la lecture de « Selectorama : Roméo Poirier »

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Roméo Poirier, Hotel Nota (Sferic)

On s’était perdus de vue après son départ de Strasbourg vers Bruxelles, au début des années 10, et c’est un plaisir de retrouver Roméo Poirier, sur disque pour commencer. Le jeune trentenaire alsacien avait pris le large après avoir fait un tour musical, local et remarqué, notamment sous l’oriflamme Herzfeld  : élégant derrière les fûts de sa batterie pour Original Folks, perspicace dans l’accompagnement (guitares, claviers…) et les arrangements pour Thomas Joseph ou le Herzfeld Orchestra, il avait mené sa barque avec son amie de lycée, Sarah Dinkel, dans Roméo & Sarah pour un premier (et dernier) album CD, Vecteurs et forces, une des plus originales sorties du label strasbourgeois. Le duo malaxait alors avec délicatesse une variété anglophile, étirant un post post-rock (ou une pop spatiale) sur des durées qui permettaient à de minuscules événements (quelques mots anglais, de jolies mélodies et un jeu de guitare subtile) de se produire, en n’abandonnant jamais tout à fait l’aspect mélodique et immédiat. Continuer la lecture de « Roméo Poirier, Hotel Nota (Sferic) »