Dans le vortex des sorties musicales à la micro seconde – comme les opérations financières, tiens -, on est comme dans une boîte de nuit, frôlé par les corps qui bougent, saturé par le son et aveuglé par le lumières, on se cogne, on trouve son chemin tant bien que mal, on regarde des corps fuselés qui nous attirent l’œil, des sirènes qui nous font tourner la tête, on ne sait plus où donner de l’attention. Nicolas Paugam, dans ce bordel, c’est un peu le gars mal peigné, en pull de ski, qui est tranquille, un petit verre à la main, il ne transpire pas, il observe. Au début, on se dit, c’est qui ce mytho ? Et puis au fil de la soirée, on est attiré, on se retrouve à l’écouter raconter sa life, il a des bonnes phrases, on se marre, on est ému et lui, il reste frais malgré l’heure qui tourne (GIF animé d’une horloge avec les aiguilles qui bougent de ouf). Après on sait pas ce qui s’est passé, mais on se retrouve dans son chalet, à l’air pur (enfin ce qu’il en reste, on va pas délirer), il y a un brasero dans le jardin, on entend les oiseaux, et puis il joue de la guitare, il chante et c’est bien. Cette année, Nicolas Paugam a sorti son 6e album, La Délicatesse, dans lequel il propose une relecture de chansons choisies dans son répertoire, comme une belle introduction à ceux qui auraient manqué le début. On a demandé à Nicolas ce qu’il écoutait en ce moment. Continuer la lecture de « Selectorama : Nicolas Paugam »
Étiquette : Nicolas Paugam
Catégories chronique nouveauté
Nicolas Paugam, Padre Padrone (autoproduction)
« Il est temps de dresser des temples
aux ouvriers où les pyramides sont nées,
le chantier patenté exige révérence,
à la lueur des bougies d’Esope
et de Manufrance, en France, en France »
Parce que Nicolas Paugam a approché deux fortes têtes des affaires de la musique, Vincent Chauvier et son label Lithium quand il officiait avec son frère dans l’entreprise familiale Da Capo ou plus tard Bertrand Burgalat qui le mit à l’honneur de sa très scrutée chronique de Rock’n’Folk, on se dit qu’il en est lui-même une : une tête de pioche, un empêcheur de tourner en rond, un original. Pas grave s’il n’ira pas (pour le moment) imposer le tricot orange et le chapeau de paille dans les armoires impeccables (tendance costume de velours et synthétiques pastel) du label Tricatel, la collusion eut eût du chien. Continuer la lecture de « Nicolas Paugam, Padre Padrone (autoproduction) »