Après avoir sorti à l’arrache plusieurs cassettes, les Neutrals avaient fait presser en 2019 un excellent LP au titre des plus loufoques : Kebab Disco. Victime de son succès, le disque attendait d’être réédité et c’est leur label Emotional Response Records qui a eu la bonne idée de le ressortir en version vinyle orange limitée à 100 exemplaires. On me dira qu’au vu des frais de ports prohibitifs pour l’acheminer vers la France, personne ne l’achètera, mais cette réédition sera une bonne occasion, pour ceux qui seraient passés à côté, de découvrir ce groupe californien.
Neutrals, c’est Allan McNaughton à la guitare et au chant, Phil Benson à la basse et aux choeurs et Phil Lantz à la batterie, trois quadras établis dans la région de San Francisco, qui prolongent allégrement l’adolescence en s’adonnant à une garage pop dans la veine de The Jam, des Undertones et des meilleures groupes de power-pop des années 80. Continuer la lecture de « Neutrals, Kebab Disco (Emotional Response) »
All I can do is offer up my own anecdotal evidence.
Il aura fallu près d’un mois pour commencer à digérer cette
Des quelques péripéties biographiques qu’il accepte de confesser, il semble aisé de déduire que Peter Wagner a vécu la plupart de son existence dans les entre-deux. Les espaces qui séparent les continents – entre les USA et l’Allemagne – ou les villes – Baltimore, puis Brooklyn mais également les intervalles entre les genres musicaux – le jazz et la musique improvisée avant d’en venir à la pop : ce sont les zones qui lui sont devenues familières et où il tente de creuser ses propres sillons, dans un certain inconfort. C’est ce qu’on retrouve dans ce premier album, presque solo, de Furrows : une palette sonore tout en nuances pour tenter de donner forme à l’insaisissable, dépeindre des atmosphères, les colorer parfois à petites touches de cordes, de pulsations électroniques.
Octobre 2021. Un échange de regards à la billetterie de
En principe, il n’y a pas, dans le rock, grand-chose de plus vain, ennuyeux et déprimant que l’idée d’un album de reprises. Bien sûr, il existe quelques exceptions, des disques très réussis comme le
On appelle tel disque, dans l’embarrassant jargon de la critique francophone, un grower.