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Codeine, Dessau (Numero Group)

Des chansons connues sur le bout des doigts, au fond du cœur et qu’on redécouvre pourtant d’une oreille neuve. Qu’est-ce que tu veux de plus ? Un miracle ? C’en est un, à son échelle. Celle d’un lit superposé que l’on a gravi plus d’une fois pour retrouver un confort à la fois cotonneux et exaltant, et la paix, surtout. Ça n’est pas grand-chose ce disque de Codeine mais ce pas grand-chose, c’est parfois l’impression tenace que les disques portent le sceau de la vérité, de l’histoire, d’une histoire infiniment plus grande que celle connue et que ceux qui l’ont fait. Et que celle-ci n’est pas tronquée, elle est juste autre, plus fragile souvent, mais tout aussi ensorceleuse. Continuer la lecture de « Codeine, Dessau (Numero Group) »

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Codeine, When I See The Sun (Boxset – Numero Group)

Même si c’est la stricte ou la triste vérité, il serait réducteur et malhonnête de ne voir rétrospectivement en Codeine que le groupe qui a énoncé les bases d’un genre (Slow-core ou Sad-core) qui, constituant l’acte de naissance d’un certain rock américain des années 90 à nos jours (Low, Bedhead, Red House Painters, Idaho, Spain) et même au-delà (Diabologum, Mogwai) n’a pourtant jamais ou trop rarement été reconnu à sa juste valeur. Continuer la lecture de « Codeine, When I See The Sun (Boxset – Numero Group) »

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Climats #29 : Mark Linkous, Jonathan Sadowsky

Peut-on écouter This Mortal Coil sans allumer le chauffage ?
Ou Spotify sans Neil Young, est-ce encore un site valable ?

Climats met en avant disques et livres selon les aléas de la météo. Continuer la lecture de « Climats #29 : Mark Linkous, Jonathan Sadowsky »

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Pharoah Sanders, élévation

Pharoah Sanders
Pharoah Sanders

Mort, inéluctable sort. Celle des artistes que l’on chérit, avec la perpétuelle envie de crier sur tous les toits et à qui veut bien l’entendre : ÉCOUTEZ-LES, ces artistes. Ne faites pas qu’en parler ou déposer une gerbe numérique de fleurs fanées car ce ne sont que des mots. Et ici l’on sait, d’ailleurs, que tous les mots disent la même chose. Continuer la lecture de « Pharoah Sanders, élévation »

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Climats #26 : Built To Spill, Hélène Ling et Inès Sol Salas

Photo : VDPJ

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #26 : Built To Spill, Hélène Ling et Inès Sol Salas »

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The Lil’Hospital, Welcome to My (Strange) Jangle (autoproduit)

Kevin Alvir, le garçon plein de talent qui se cache derrière The Lil’Hospital, n’est pas vraiment un perdreau de l’année. Le premier album du groupe remonte déjà à 2001, c’est à dire presque au temps des dinosaures. Il était d’ailleurs sorti le 11 septembre 2001, alors qu’Alvir était encore ado. Quelques années après ses premiers faits d’armes, le New-Yorkais avait monté The Knight School, très recommandable groupe de pop DIY un peu plus bruitiste, qui avait malheureusement splitté après plusieurs très chouettes albums injustement passés sous les radars. Il est d’ailleurs bien triste de ne plus pouvoir écouter en ligne The Poor and Needy Need to Party ou Revenger, sur lesquels se trouvent pas mal de très bons titres. Continuer la lecture de « The Lil’Hospital, Welcome to My (Strange) Jangle (autoproduit) »

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Minuit sonne bien avec The Drin

The Drin
The Drin

The Drin est le projet parallèle de Dylan Mc Cartney, qui officie également dans The Serfs à Cincinnati, Ohio. Après un premier album Engines Sings For The Pale Moon, et quelques cassettes sur le label local Future Shock, il revient avec Down River The Distance, à paraître le 21 Septembre, toujours chez Future Shock pour les US et Mangel Records pour l’Europe. Pour ce deuxième album, la méthode reste la même : la prédominance d’une basse froide, la voix de Dylan étirée et éthérée, l’utilisation d’instruments et de machines de seconde main rendent l’environnement sombre et plein de grain. Dylan l’a enregistré quasiment en solo, dans un grenier face à un cimetière aidé sur quelques pistes et pour la pochette par son compère Dakota qui joue avec lui dans Crime of Passing et les Serfs. On espère voir ce groupe sur le vieux continent dans pas trop longtemps.


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Oneida, Success (Joyful Noise Recordings)

oneidaDepuis plus de vingt ans, Oneida fait partie des groupes les plus actifs de la scène indie new-yorkaise. Aujourd’hui, après quatorze albums d’expérimentations diverses et variées, la bande de Kid Millions fait le choix de se recentrer sur des formats plus courts et un registre plus direct qu’il lie aussi clairement (cf. le nom de l’album) à la recherche d’un nouveau public. Dès le premier titre, l’excellent Beat Me to the Punch, il est évident qu’Oneida a changé d’univers. Le mélange souvent habile et éclairé d’héritage psychédélique, de culture électro et de recherches élitistes a ainsi laissé la place à un rock noisy et typiquement velvetien qui se laisse submerger par un formidable déferlement de larsens, déchirants et assourdissants, sur plus de deux minutes. Le résultat est saisissant. Continuer la lecture de « Oneida, Success (Joyful Noise Recordings) »