
Après une période de remise en question artistique de presque six années, Lael Neale semble avoir trouvé la formule lui accordant une liberté musicale croissante avec pour éléments de base son Omnichord et un enregistreur cassette. Avec Star Eaters Delight, elle confirme son statut d’ovni musical. Moins dépouillé que le précédent, l’album dévoile une palette plus riche et plus agressive. Entre le passé et le présent, Lael Neal crée une atmosphère unique qui, bien qu’efficace sur disque, prend toute son ampleur sur scène grâce à une présence magnétique et des interprétations dont la puissance et la conviction bénéficient d’un son moins lo-fi. C’est d’ailleurs lors de son passage à La Boule Noire à Paris que Lael nous a accueilli dans sa loge. Loin d’être la personne timide que l’on pourrait imaginer, c’est une femme sûre d’elle, heureuse d’avoir enfin trouvé sa voie qui nous raconte en détail le chemin parcouru pour arriver à la reconnaissance critique et publique de son travail, mais aussi de ses envies pour le futur. Continuer la lecture de « Lael Neale : « Je ne veux pas que l’on puisse dater mes chansons » »
Gay Nerd Band, tel est l’étendard sous lequel
Certains profitent de la pause estivale pour rattraper le retard accumulé tout au long de l’année en matière de lecture ou pour se rendre à Arles pour prendre leur dose annuelle de photographies. D’autres profitent de leur été pour tenter de courir après 
Le 20 juillet 2003, trois membres des Exploding Hearts perdaient la vie dans un
Ce n’est plus de la musique, mais la matière même des émotions, un écho permanent de ce qui se passe en nous – et en lui, et la façon dont tout cela se répond, avec les années de distance, le disque qui tourne dans la pièce et la manière sans concession de créer en musique, voix et violoncelle et échos à bande, une entité qui relève de l’abysse totale, comme si un tourbillon entraînait au plus profond des sentiments un mélange fragile de mélodies et d’harmonies, de réverbérations nocturnes, de paroles qui disent un amour, une relation, relatent des scènes de vie où le banal côtoie la jalousie côtoie la timidité côtoie l’impossible côtoie la gêne côtoie l’émerveillement côtoie la joie côtoie l’allégresse élégiaque d’un instant vite tu vite disparu. 