Des quelques péripéties biographiques qu’il accepte de confesser, il semble aisé de déduire que Peter Wagner a vécu la plupart de son existence dans les entre-deux. Les espaces qui séparent les continents – entre les USA et l’Allemagne – ou les villes – Baltimore, puis Brooklyn mais également les intervalles entre les genres musicaux – le jazz et la musique improvisée avant d’en venir à la pop : ce sont les zones qui lui sont devenues familières et où il tente de creuser ses propres sillons, dans un certain inconfort. C’est ce qu’on retrouve dans ce premier album, presque solo, de Furrows : une palette sonore tout en nuances pour tenter de donner forme à l’insaisissable, dépeindre des atmosphères, les colorer parfois à petites touches de cordes, de pulsations électroniques. Continuer la lecture de « Furrows, Fisher King (autoproduit) »