Il arrive que nous oubliions l’existence de groupes vénérés à une époque et qui semblent tombés dans l’oubli. Que ce soit à une grande échelle, comme The The, ou à une plus petite, les néo-zélandais The Garbage & The Flowers, certains ont continué à être productifs. Mais à leur rythme. Ces derniers n’ont sorti que trois albums et sept singles depuis 1991. Le dernier en date étant le EP Cinnamon Sea, une merveille de psychédélisme doux et fragile. On ne retiendrait d’une écoute rapide que des mélodies accrocheuses et un chant approximatif, le tout produit sans trop d’efforts. Ce serait pourtant passer à côté d’un secret trop bien gardé de la scène underground de Nouvelle Zélande et d’Australie. Les chansons de The Garbage & The Flowers viennent d’un autre espace, d’une autre époque. Leur liberté crasseuse démontre sur les cinq titres de l’EP que leurs influences ne se limitent pas aux classiques Velvet et consorts. Il y a de l’expérimentation et de l’improvisation bien digérée, sans doute grâce à la cohésion apportée par les deux membres fondateurs Yuri Frusin et Helen Johnstone qui se sont rencontrés à l’âge de 17 ans et ont aussitôt monté ce groupe avec l’idée de sortir de la norme. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait avec ce Selectorama. Sans aucun respect du cahier des charges, ils nous retracent avec passion leurs premiers émois musicaux, la naissance des scènes underground néo-zélandaises, et l’histoire du groupe. Comme le chantait Nana, « la liberté est décidément la seule vérité ».
1. Yuri Frusin
En tant que gamin Néo-Zélandais allant au lycée pendant les 80’s, regarder Radio with Pictures à la télévision le dimanche soir était la pilule qui faisait passer l’angoisse du retour à l’école du lundi matin. C’est avec cette émission que j’ai découvert le hip hop, en regardant la vidéo de The Message de Grandmaster Flash, assis juste à côté de mon père. Il s’est tourné vers moi, les mains dans les poches, et m’a dit : “C’est un style de musique intéressant”. Plus tard, vers 1985, c’est toujours sur Radio With Pictures que j’ai regardé les vidéos de Dance Me To The End Of Love et Hallelujah de Leonard Cohen. Cette fois, j’étais avec ma mère. Je me souviens parfaitement du côté cheap “Eurovision” du clip d’Hallelujah. Il y avait de jeunes universitaires qui sortaient de derrière un pilier pour rejoindre Leonard Cohen pendant le refrain. C’est aux côtés de ma babouchka ukrainienne que j’ai découvert l’existence de Chris Knox (et de sa bouche de crocodile). Il ont passé un extrait d’une chanson de The Enemy, son premier groupe. C’était Pull Down The Shades, joué façon punk rock bulldozer. Quelqu’un avait même comparé le son du groupe à celui d’un tracteur. Ils jouaient vite, mais la chanson évoluait lentement. Comme si un bulldozer transportait des gravats à la vitesse d’une tortue sur une magnifique île du sud de la Nouvelle-Zélande. Je suis tombé sur un reportage dans lequel Chris Knox parlait de ses souvenirs du premier et meilleur concert de The Enemy. C’était touchant car ils étaient convaincus d’être si bons que ça leur a donné l’énergie de continuer et de créer une scène autour d’eux. Des groupes comme The Clean se sont formés grâce à eux. J’avais déjà entendu cette histoire, mais j’ignorais que c’était grâce à ce premier concert. C’est un sentiment merveilleux de tester quelque chose pour la première fois et de s’apercevoir que ça fonctionne miraculeusement. The Enemy ont lancé la scène punk rock mélodique Néo-Zélandaise. On entend des influences habituelles comme Iggy and the Stooges dans Pull Down The Shades, mais aussi beaucoup de mélodie car Chris Knox est un amoureux des Beatles et de Split Enz. Nous avons eu la chance de grandir avec les chansons de ces derniers dans le top 40 pendant les 70’s et le début des 80’s. Des titres de Split Enz comme I See Red, ou bien Late Last Night, composé par Phil Judd, qui a rejoint plus tard un autre groupe fabuleux, The Swingers. En 1977, Phil a brièvement fait partie de The Enemy avant de se métamorphoser en Toy Love. Tous semblent faire partie du même arbre de famille. L’histoire se reproduira plus tard avec Flying Nun et le post punk.
The Enemy, Pull Down The Shades
Chris Knox talking about The Enemy & their early days
Leonard Cohen, Hallelujah
Split Enz, Late Last Night
Split Enz, Charlie
2. Helen Johnstone
The Bangles, Going Down To Liverpool
The Bangles, Hero Takes a Fall
Avant de rencontrer Yuri, je regardais aussi Radio With Pictures avec mon petit frère, Andrew Johnstone. Il a fait partie des groupes punks écologiques Avi Retards et Acid Reign. Il jouait de la guitare sur les morceaux qui passaient pendant l’émission. Et même sur la musique des publicités ! Mon frère est génial. Bref, je me souviens encore de la découverte des vidéos de Hero Takes a Fall et de Going Down To Liverpool des Bangles. Dans ces deux extraits de leur premier album, All Over The Place, elles représentaient pour moi le cool ultime. Elles étaient si bien habillées. Pour reprendre les mots de leur batteur Vicki Peterson, c’était la période avant que leur management les fasse ressembler à des caniches sexys.
Toute l’histoire du groupe est racontée dans cette vidéo…
Je me souviens d’avoir essayé d’imiter le phrasé de Susanna Hoffs quand je chantais. Quand j’ai ramené ce premier album à la maison, je n’en revenais pas de la façon dont elles avaient réussi à retranscrire l’ambiance de Dover Beach, poème de 1867 de Matthew Arnold qu’elles avaient étudié en cinquième, pour le transformer en chanson. On y retrouvait une grande tristesse et beaucoup de mélancolie. Elles ont réussi l’exploit de condenser ces sentiments. Quand nous écrivons avec le groupe, nous sommes souvent stimulés par des poèmes ou des romans. Nous respectons les écrits plus que tout. Cinnamon Sea a été inspiré par Alone, une nouvelle d’Isaac Bashevis, dans laquelle il se demande ce qui se cache derrière ce monde d’apparences. Il y décrit une mouette qui hésite à attraper un poisson.
Look Blue Go Purple, Circumspect Penelope
Je pense qu’écouter des groupes féminins comme les Bangles ou Look Blue Go Purple (signés chez Flying Nun) m’a incité à rejoindre un groupe sans réfléchir au fait que j’étais une femme dans un milieu d’hommes. Avoir reçu une formation classique m’a aussi aidé au sein de The Garbage And The Flowers. Les autres membres prennent des pincettes avec moi. J’ai joué dans des quartets et des orchestres pendant mes études au Wellington Girls College. C’était une autre vision de ce que peut être un groupe.
Giovanni Battista Pergolesi, Stabat Mater
A l’école, je jouais beaucoup de musique baroque. J’ai toujours pensé que c’était un style similaire au rock et la pop, particulièrement dans les mélodies et les sections à répétition. C’est aussi métronomique. Peut-être est-ce la raison pour laquelle beaucoup de DJ remixent du baroque. Il y a une pièce que j’adorais jouer, Stabat Mater de Pergolesi. C’est un hymne du 13ème à la vierge Marie. Le ton est très sérieux et religieux. Je me souviens de répétitions, tôt le matin à Wellington, on se chauffait les mains avec des mitaines. Nous avions conscience du raffinement du chant de la chorale.
Il n’y a pas que la mère de Yuri qui aimait Leonard Cohen. La mienne aussi. La musique, ce n’était pas vraiment son truc. La seule cassette qu’elle n’ait jamais achetée est son best of. Je ne l’ai vu danser qu’une fois, sur So Long Marianne, le jour de la crémation de mon père. Elle se déplaçait entre les meubles du salon comme la Sugar Plum Fairy de Casse-Noisette. Cohen doit avoir ce don de pénétrer le cœur des femmes comme personne. Je l’aime surtout parce qu’il prend son temps, tout comme The Garbage & The Flowers.
Leonard Cohen & Judy Collins, So Long Marianne
Lorsqu’il a fallu trouver un nom au groupe, nous avons pensé à cette ligne extraite de Suzanne, le titre de Leonard Cohen. “And she shows you where to sit among the garbage and the flowers.” Les gens qui ne nous connaissent pas paraissent perplexes quand nous leur annonçons le nom du groupe. A nos débuts, nous étions regardés de travers sur la scène de Wellington qui était très masculine Les mecs jouaient avec des chaussettes sur leurs bites et se trouvaient des surnoms d’après des parties du corps – comme Vas Deferens (le canal déférent, ndlr). Voici une vidéo de Cohen qui paraît pétrifié face à Judy Collins. On dirait qu’il porte un casque de cheveux.
3. Yuri Frusin
Partick Sky, Fight For Liberation
J’ai découvert cette chanson il y a quelques mois. Buffy Sainte-Marie était interviewée à la radio australienne. Ils ont joué sa reprise du standard folk Many A Mile. L’original est de son ami, le natif américain Patrick Sky. C’est la première fois que j’entendais parler de lui. La carrière naissante de ce troubadour a été stoppée net lorsque sa maison de disques a refusé de sortir son album nommé Songs That Made America Famous. Ils ont jugé le contenu trop offensif politiquement. Un label indépendant l’a finalement sorti en 1973, mais d’après les dires du présentateur de l’émission, certaines chansons ne pourraient toujours pas être diffusées à la radio aujourd’hui à cause de paroles jugées incorrectes et incendiaires. Grâce à YouTube nous pouvons pourtant chanter en cœur sur Fight For Liberation, qui ouvre l’album. C’est ce que nous faisons à la maison, y compris Finnegan, mon fils de 12 ans et Olive ma fille de 10 ans. Ils connaissent les paroles par cœur. Les versions studio originales sont fantastiques, mais celles en live sont encore meilleures. Cherchez une photo de la pochette, elle vaut son pesant d’or. Le morceau en lui-même est un pillage de Tramp, Tramp, Tramp, le classique de la Guerre Civile Américaine. Ça m’aide à trouver de nouvelles pistes pour nos chansons. Il n’est pas impossible que nous empruntions une direction teintée d’idéologies d’extrême gauche, maintenant que nous avons une faucille et un marteau accrochés à nos ceintures de cowboys.
4. Dan Lewis
Albert Ayler, Masonic Inborn (Part 1)
Masonic Inborn (Part 1) donne l’impression d’être aspiré par la musique. Les deux basses bougent avec fluidité. Elles matelassent nos oreilles pendant que Bobby Few déverse des cascades de piano sur la cornemuse d’Ayler. C’est super cool.
5. Yuri Frusin
Dan Lewis joue de la guitare et du clavier dans The Garbage & the Flowers depuis peu de temps. Comme Helen et moi, c’est un Néo-Zélandais domicilié en Australie. Il a joué dans des tonnes de groupes ces dernières années, notamment Violet Crumble et Aktion Unit. Il joue aussi des improvisations de musiques puissamment parasympathiques sous le nom de Rinse Dream. Il est l’auteur du légendaire et long morceau Sleep Music, produit par notre chère Helen M. Johnstone. Il évolue régulièrement dans les bars et les clubs de Melbourne en tant que DJ Extraordinaire. Comme pour Dan, le free jazz a toujours fait partie de notre environnement. La nuit de 1991 pendant laquelle nous sommes entrés au Studio Angry Dog pour enregistrer notre premier single, Catnip, Helen et moi avons joué Free Jazz : A Collective Improvisation d’Ornette Coleman Double Quartet. Je ne sais pas si nous avions compris cette musique ou si nous étions dans les bonnes conditions pour l’écouter, mais nous nous en sommes inspirés pour construire une méthode d’enregistrement autour d’improvisations noisy. Il s’est avéré que le studio appartenait à Brendon Ryniker et Stuart Porter. Stuart était le doyen de la scène jazz avant-gardiste de Wellington pendant la première moitié des 80’s. Il faisait partie du Braille Records Collective et du Primitive Art Group.
A short film by Martin Long about the Wellington music scene based around the Braille Collective
A l’époque, le Braille Collective était en compétition avec la scène post punk pop pour s’imposer comme les musiciens militants les plus respectés de Wellington. Leurs principaux représentants étaient les groupes Shoes This High et The And Band.
The And Band, We Are Right
Il y avait un certain nombre de points communs entre les deux scènes. Helen et moi étions trop jeunes pour en faire partie. Nous nous souvenons juste de groupes étranges au super look qui jouaient dans les cafés végétariens de la ville. Stuart a fini par rejoindre The Garbage & The Flowers et Helen a joué pendant un moment dans son groupe noise hardcore industriel, Tongue. Plus tard, nous avons à nouveau collaboré avec Stuart dans Dress et avec un autre membre du Braille Collective, Gerard Crewdson. Il y a des discussions en cours pour ré-éditer un disque de Dress sur un label de Gothenburg, Discreet Music.
6. Helen Johnstone
John Coltrane, My Favorite Things 1961 (Reelin’ In The Years Archives)
Effectivement, nous avons passé beaucoup de temps à écouter du free jazz sur le canapé de Yuri au lieu de répéter. Nous étions installés trop confortablement, à manger des tartes vegan, des snacks et à boire de la bière. Ce qui nous a menés vers d’autres contingences. Notre vibe était : “tant que tu connais les accords joués par les autres membres, tente de les suivre avec des riffs”. Avoir le ventre bien rempli nous aidait à faire des analyses de ce type. De toute façon, on ne pouvait jamais s’entendre jouer tous ensemble sur scène ou en répétition. C’était la méthode des musiciens de John Coltrane sur My Favourite Things. De même qu’avec Ayler, le cor à 8 octaves de Coltrane s’envole comme un oiseau. Il nous fait nous sentir libres. Ce titre nous rappelle que la musique ne tourne pas qu’autour des notes, mais d’une tonalité. Nous avons lu quelque part qu’il a utilisé un maximum de notes irrégulières en essayant de les faire tenir ensemble pour créer une sensation de syncope. Ce n’est qu’en lisant ce genre de chose que l’on réalise que l’approche des musiciens quant à l’expérimentation force le respect. Une bonne partie de la technique et de la prise de décision de Coltrane consistait à sonner comme si aucun effort n’était fourni. Le son est très organique. Le jeu de batterie d’Elvin Jones annonce le hip hop avec des beats qui se métamorphosent. Torber Tilly, notre premier batteur, s’en inspirait beaucoup. Il se tenait debout pour jouer sur un tom de batterie posé de façon précaire sur un tabouret.
Sneaky Feelings, Not To Take Sides
On pouvait regarder des groupes de chez Flying Nun jouer dans l’émission Radio With Pictures. Y compris Sneaky Feelings, nos fournisseurs principaux de riffs Byrdsiens joués au ralenti. Vous me demanderez : quel est le rapport avec le Free Jazz ? Et bien un titre vacillant comme Not To Take Sides m’a fait une forte impression car il m’a appris qu’une chanson ne devait pas forcément avoir de fin programmée. Comme pour de la musique improvisée, elle peut faire preuve de souplesse. Ce n’était peut-être pas volontaire de la part des Sneaky, c’était sans doute leur meilleure prise en studio. Les paroles sont théâtrales mais ça fonctionne parfaitement avec le rythme erratique. Sur la photo qui illustre cette vidéo, le groupe est plaqué contre les murs glacés d’un vieux club de natation. La pierre blanche Omaru est typique de la ville de Dunedin qui a été notre Jérusalem musical pendant une longue période.
7. Paul Williams
American Spring, Fallin’ In Love
Un rêve sous la forme d’une chanson.
Dennis Wilson a offert au monde ce bijou en face b de son premier single solo.
Marilyn Wilson et sa sœur Diane Rovell en ont enregistré une version dans le home studio de Brian Wilson. Il y a de précieux moments d’imperfections sur ce titre, comme sur leur album, Fallin’ in Love. Cela n’empêche pas les morceaux d’être des petits bijoux.
8. Yuri Frusin
Panel Of Judges, Dream Satisfaction
The Garbage & the Flowers sont chanceux d’avoir Paul Williams à la batterie. Nous l’avons rencontré pour la première fois il y a fort longtemps. Il jouait avec un fameux trio de Melbourne, Panel Of Judges. Nous avons donné quelques concerts ensemble en 2007, notamment pour une tournée Néo-Zélandaise. A cette époque on qualifiait Panel of Judges de proto-dolewave. Ils ont influencé un bon paquet de groupes jangly pop de Melbourne qui ont par la suite marché sur leurs pas. Twerps est l’un d’entre eux.
9. Helen Johnstone
Minimum Chips, Portofolio
Minimum Chips est un groupe de Brisbane qui a probablement influencé Panel Of Judges. Blip, leur EP en polycarbonate de 1996 est l’un de mes disques favoris de tous les temps. Out of Touch en est extrait. Il absorbe l’essence de la nostalgie avec douceur et tendresse. En 1997 nous étions à Sydney pour jouer au festival What Is Music ? Ian Wadley y était également. Il nous a emmenés chez lui, à Chippendale, dans l’énorme lotissement où il habitait, pour nous en offrir une copie. Nous étions aux anges. De retour dans notre glaciale Nouvelle Zélande, ce disque était notre talisman. Il nous a sérieusement poussés à envisager à émigrer en Australie ou le climat est plus clément. Partout où j’ai habité depuis, j’ai gardé cet EP dans ma chambre. J’ai besoin de le garder à côté de moi.
Small World Experience, Side Projects
Je ne peux évoquer Ian Wadley sans vous parler de l’EP de son side project de 1998, Small World Experience. Ian est à la batterie, Pat Ridgwell au chant et à la guitare et Julian Patterson à la basse. Leur son est hyper dense, ils parlent de frustrations sexuelles, d’inceste, d’histoires pas très claires qui se déroulent entre quatre murs. Sur le troisième titre, Paul chante : “I love you, so let’s form a band”. “Think of me, if you’re free, can I have some effects.” Quiconque est tombé amoureux au sein d’un groupe attend cela de l’autre. Chaque titre est comparable à une nouvelle. Les paroles sont impeccables.
Caroline No, Johnny
Tout cela nous amène naturellement à Caroline No. Au milieu des années 2010, j’ai eu le privilège de jouer du clavier avec eux. Ian y jouait de la guitare, mais il y avait surtout un autre maître de la pop song dans le groupe, Caroline Kennedy. Nous avons enregistré un album de chansons improvisées, No Language, dans un appartement ensoleillé de Melbourne. Il a été réédité chez Students of Decay. Nous étions tous assis sur un tapis, à part le batteur, et nous avons bu de nombreuses tasses de thé. Somebodies Gonna Notice était l’un des titres les plus accrocheurs à être sorti de cette session d’improvisation. J’adore les conseils qu’elle donne au personnage dans les paroles, mais aussi la montée en tension de la musique.
Je ne peux pas vous quitter sur un titre aussi acerbe que Johnny, un des appréciés de leurs concerts. J’aime la mélodie vocale du refrain. On dirait une conspiration artistique. Il y a une révélation à la fin de chaque strophe.
# Johnny, I remember you, you might remember me, well, you were hard to please.
# You were my boy then, and you were everyone else’s too.
# I don’t want to tell you what to do, I haven’t seen you for a million years.
# I hope you got it right and stopped banging your brother’s wife…”
On se retrouve donc pour un final avec Yuri.
10. Yuri & Helen
Ben Wright Smith, Dead Man
Ben Wright Smith a produit Cinnamon Sea et il joue également de la guitare avec nous. Il est bien plus connu en Australie que The Garbage & The Flowers, et c’est mérité. Il compose une pop magique figée dans le passé, touchée par la grâce.
Viva Knieval, Boy Poison
En parlant du passé, comment ne pas s’agenouiller devant le glorieux Stuart Olsen le frère de Zeb Olsen de Matrimony. Il est le coproducteur et le responsable des beats de Kitty Finger, leur album de référence. Stuart est une légende du noise rock underground de 90’s et plus récemment le bassiste de The Garbage and The Flowers. Le voici avec Zeb, au sein de Viva Knieval, apprenant à une jeune américaine comment lancer une émeute. C’est un groupe qu’ils ont fondé avec une fan de Matrimony, Kathleen Hanna, lorsqu’ils ont passé du temps à Olympia en 89/90.