Des étoiles dans les yeux de Betty

Betty / Photo : Jules Vandale
Betty / Photo : Jules Vandale

Il y a quelque chose de très fraternel dans les petits groupes qui émaillent la scène indie francilienne. Beaucoup de projets en commun, de transferts de musiciens d’un groupe à l’autre, de soirées passées à voir les uns ou les autres sur scène, avec dans le public, souvent un certain nombre de membres desdites formations venus encourager les amis. Betty en est un excellent exemple : l’idée est partie d’un travail en solo de Rémi Studer, qui a composé des morceaux pendant plusieurs années de son côté, en mode bedroom pop. Le dénominateur en commun entre lui et cette scène fut Jérôme Ganivet de Belmont Witch, qui l’a aidé à concrétiser ses rêves, il y a une dizaine d’années déjà. Tous les deux ont enregistré des démos, avec Sparklehorse, Sebadoh ou Pinback dans le rétroviseur. La vie n’a pas été clémente, et Jérôme s’en est allé. Grâce à Michele (toujours Belmont Witch), Rémi a intégré Eggs et de fil en aiguille, Manolo Freitas (Hobby et Eggs aussi) et Isabella Green Catani (Dog Park) ont rejoint Betty. Après un EP l’an dernier, le trio sort son premier album masterisé par Côme Ranjard, Reminder, comme un rappel du chemin parcouru. Dans un bel esprit DIY, tout est fait maison, auto produit jusqu’aux clips, réalisés en animation par Manolo. Avec le single City Lights, la guitare et la voix de Rémi désarment avec juste ce qu’il faut de mélancolie, et le trio apparait comme des explorateurs souterrains, lampe frontale vissée au crâne, métaphore du travail de fond de chacun dans l’underground indie local. On y aperçoit d’ailleurs la Pointe Lafayette, et vers la fin, Grégoire Bayart (Eggs), qui vient tout juste de rejoindre le groupe. Décidément, c’est une affaire de famille jusqu’au bout.


Reminder par Betty est disponible sur le bandcamp du groupe.

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