Cité Lumière, groupe instrumental à cheval entre Joe Meek et Kraftwerk (via Telex, la library music et moult jolies choses) se produira mardi 10/07 au Supersonic. Nous les avions évoqués dans Mushroom à travers une chronique de leur surprenante cassette Le Songe de Kepler, et nous sommes aujourd’hui heureux de causer un peu avec Alexis Molenat, l’une des deux attachantes personnalités derrière ce projet. Avec Florian Chambonnière, (tous deux ex-Cavaliers, l’une des premières signatures Born Bad), ils nous racontent comment l’amour des synthés les a réunis à nouveau pour une nouvelle aventure aussi fantasque que réjouissante. Continuer la lecture de « Cité Lumière : La Chanson de Roland »
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Bernard Estardy – Le géant aux doigts d’or (2ème partie)
On a déjà évoqué dans la première partie de cet entretien avec Julie Estardy, le côté anglo-saxon du génie de son père, Bernard Estardy, son éclectisme musical, cette aptitude à passer sans le moindre cynisme des musiques savantes ou ambitieuses (Manset, Ferrer) aux rengaines les plus populaires (Carlos, Jean-Pierre François…). On a longuement évoqué cette vitalité et cette générosité inépuisables qui lui permettaient, un jour, de sculpter des cathédrales sonores (La Mort d’Orion de Manset, Le Lac Majeur de Mort Shuman, La Veuve de Joe Stan Murray de Julien Clerc, L’Albatros de Joe Dassin…), et le lendemain, de façonner des tubes taillés pour les pistes de danse (Magnolias For Ever, Alexandrie Alexandra, apothéose de sa collaboration avec Claude François, le J’attendrai de Dalida avec sa rythmique disco imparable ou, dans un autre genre, le Jolie Poupée de Bernard Menez, le Papayou de Carlos). Mais justement, s’inspirait-il de modèles étrangers pour la prise de son ou le mixage ? Et plus largement, s’intéressait-il à la pop anglo-saxonne ? Continuer la lecture de « Bernard Estardy – Le géant aux doigts d’or (2ème partie) »
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Graham Nash
Parfois éclipsé par les talents conjugués de ses fameux collaborateurs, longtemps relégué au second – et même au quatrième – plan par les ombres portées des egos surdimensionnés de David Crosby, Stephen Stills ou Neil Young, Graham Nash semblait se contenter de ce statut de médiateur artistique, se consacrant presque exclusivement tout au long des années 2000 à entretenir le patrimoine de CSN. Pourtant, les publications consécutives d’une version française de sa passionnante autobiographie – Wild Tales, 2015 (traduite chez Le Mot et le Reste) – d’un nouvel album solo – This Path Tonight, 2016 – puis, cette année d’une copieuse compilation rétrospective enrichie d’inédits – Over The Years… (chronique à lire ici) – sont venues nuancer ce tableau trop tranquille et trop lisse. C’est bien ce qui transparaissait de ces propos que nous avions recueillis il y a deux ans de cela, lors de l’étape parisienne d’une tournée solo mémorable. Septuagénaire fringant et compositeur toujours inspiré, l’ex-Hollies revisite dans cette interview, avec une liberté de ton toute neuve, une partie de son passé tout en tentant d’échafauder les perspectives d’un avenir moins collectif. Il en profitait également pour régler au passage le solde de quelques vieux comptes : un bilan sans concession qui apparaît au fil de ces quelques mots-clefs. Continuer la lecture de « Graham Nash »
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Vega, l’âme
Canonisé de son vivant par les Anglais de Blast First Petite qui célébrèrent son soixante-dixième anniversaire en 2009 avec une série de reprises, notamment par Primal Scream, The Horrors, Dave Ball, The Klaxons, Sunn O))), Pan Sonic, Peaches ou… Bruce Springsteen, c’est cette fois la France qui honore Alan Vega, disparu il y a deux ans. Après le superbe album posthume It de 2017, le label Digging Diamonds réédite ses disques les plus rares des années 90. Universe, une exposition de ses œuvres à la galerie Laurent Godin à Paris à partir du 22 juin, précède d’un jour la soirée hommage au New-Yorkais (le 23 juin au Lieu Secret à Paris), avant que ne paraisse le 11 septembre Alan Vega. Martin Rev. Suicide. Five films By Marc Hurtado (La Huit), le coffret DVD de ce collaborateur de longue date du chanteur de Suicide et directeur artistique de l’hommage parisien. Marc Hurtado, musicien et cinéaste, co-fondateur du duo Etant Donnés, revient pour Section 26 sur ses souvenirs les plus marquants du « constructeur dans le chaos », comme il définit son ami, avant que d’autres participants de la scène française ne se remémorent leurs émotions de Suicide ou Alan Vega. Continuer la lecture de « Vega, l’âme »
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Le Motel, notre maison.
Le Motel, Ma Maison : était-il possible de trouver un titre qui colle mieux à la compilation d’un bar unique – et à bien des égards irremplaçable – à Paris ? Situé dans le onzième arrondissement, pas très loin des disquaires (et de la Méca), le Motel est depuis onze ans maintenant un haut lieu de la pop indé, cette nébuleuse aux contours mouvants dont l’existence n’est pas attestée à sa juste valeur dans les écritures officielles. Difficile de s’en tenir à cette description neutre, en tous cas le bar représente depuis longtemps pour certains d’entre nous, un havre pour les musiques qui nous tiennent à cœur. C’est notre QG, nous ne nous posons même pas la question avant d’y aller, tant cela est évident. Situé un peu à l’écart dans un passage, à deux pas de la rue de la Roquette, à quelques mètres de la station Ledru-Rollin, son affiche lumineuse est un phare pour les âmes esseulées. Derrière le bar, souvent des musiciens, nos potes, des gens intéressants, parfois d’anciens clients passés derrière le comptoir. Peut être qu’un jour un historien de la musique répertoriera les groupes créés entre les murs désormais verts du Motel; et nous y (re)découvrirons les connexions imprévisibles dues à quelques pintes éclusées sur un coin de table, ou accoudés contre le meuble en bois. Continuer la lecture de « Le Motel, notre maison. »
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Wild Nothing
Mercredi 6 juin. C’est dans le quartier de la Gare de l’Est, à Paris, que rendez-vous est fixé avec celui qui officie depuis près de 10 ans sous le nom de Wild Nothing ; Jack Tatum. Le matin-même, il dévoilait un premier single accrocheur, Letting Go, prémisse de son quatrième album à paraître le 31 août prochain chez Captured Tracks. De son amour inconditionnel pour Roxy Music à sa collaboration avec le stupéfiant Jorge Elbrecht, l’américain s’est livré sans réserve sur ses inspirations et son processus de création.
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En studio avec The Married Monk
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Giorgio Poi
Comme je l’ai déjà dit ici dans un article ou dans mon top 2017, ou là-bas, à quelques rares Français croisés à son live, pas loin du lavabo bleu ou dans l’affable fumoir tagué de l’International – les chansonnettes de Giorgio Poi, bricolées à la Mac DeMarco entre deux vaisselles et une machine à laver, font partie de celles qui revisitent et surtout revitalisent la « it-pop » ou, si l’on préfère, l’italo-indie. Continuer la lecture de « Giorgio Poi »