De San Carol, on n’avait pas oublié La Main Invisible (2013). Un premier effort intrigant, un disque (de) solitaire entièrement tourné vers les synthétiseurs et une certaine idée des eighties, cette décennie que Maxime Dobosz n’a pas connue. Plus ramassé et percutant, ce second essai enregistré en groupe prend le rock à bras le corps, sans évacuer l’amour des claviers analogiques ni le sens du décalage. Continuer la lecture de « San Carol, Humain Trop Humain (Gonzaï Records) »
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Tahiti 80, Ballroom (Human Sounds)
Les années 90 sont si proches et pourtant si éloignées. Nous étions fringants et beaux. Notre soif d’idéalisme n’avait pas encore été perverti par un matérialisme galopant. Que reste-t-il de nos amours de jeunesse ? Évaporées en souvenirs diffus et sibyllins, quelques chansons émergent de la brume. Heartbeat est de celle-ci. La guitare funk blanc façon Orange Juice, son motif de synthétiseur obsédant (agaçant diront certains) et l’accent français de Xavier Boyer agissent de concert pour ressusciter notre candeur. Déjà quinze ans que Puzzle (1999) est sorti ! Près de deux décennies après leur formation Tahiti 80 est encore là. Durablement installé dans le paysage musical français, le groupe n’a jamais cessé de composer de très bons disques de pop, largement boudés par un grand public frappé de cécité ! Loin de se décourager, les Rouennais ont chéri leur formule magique : une pop bien écrite, légère, dansante, optimiste mais teintée de mélancolie. Continuer la lecture de « Tahiti 80, Ballroom (Human Sounds) »
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Bleeding Rainbow, Interrupt (Kanine)
Reading Rainbow était un charmant duo indie pop de Philadelphie. Aux côtés d’ Eternal Summers et des Young Sinclairs, ils représentaient les plus sérieux espoirs du coin. Après deux albums très chouettes dont l’excellent Prism Eyes (2009), le duo devient quatre et lâche Reading pour Bleeding. Édité dans la foulée, Yeah Right (2011) est une relative déception. Le son a gagné en puissance, mais le groupe a perdu en grâce. Interrupt, bien que dans la lignée de son prédécesseur, nous réconcilie en partie avec les Américains, sans toutefois évacuer tous nos regrets. Dans ses meilleurs moments (Dead Head, Time & Place), le disque évoque une rencontre entre les Posies et Hole, soit un album sous forte influence 90’s. On imagine volontiers Bleeding Rainbow dans le catalogue de Sub Pop produit par Don Fleming. Les batteries cognent, les guitares noisy et massives en mettent plein la gueule. Seule la voix de Sarah Everton amène un peu de lumière dans cet univers impitoyable (Out Of). La recette fonctionne assez bien. On est souvent séduit (Tell Me, Start Again), mais attention à l’indigestion cependant (Images). Un peu de légèreté aurait été bienvenue.
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The Young Sinclairs, This is The Young Sinclairs (Ample Play / Modulor)
The Young Sinclairs est l’un des secrets les mieux gardés de la scène indépendante américaine. Leur nouvel album, This Is The Young Sinclairs est le premier à bénéficier d’une distribution française grâce à une signature sur l’excellent label Ample Play (Sudden Death Of Stars, Bed Rugs). Membre de la famille informelle The Magic Twig Community (Bleeding Rainbow, Eternal Summers), le groupe de Roanoke (Virginie) s’est fait le chantre d’un folk-rock élégant et gracieux depuis une dizaine d’années. 45 Tours après 45 Tours, Sam Lunsford, principal compositeur et initiateur du groupe, a perfectionné un son majestueux et cristallin qu’il déroule fièrement sur ces quinze compositions. Continuer la lecture de « The Young Sinclairs, This is The Young Sinclairs (Ample Play / Modulor) »