Calvin Love, Lavender (Hidden Treasure Recordings / Taxi Gauche Records)

Lavender by CALVIN LOVE”Je suis incapable de dire pourquoi j’aime tant cet album.”
L’ami qui m’a fait découvrir ce disque – Lavender – , a un jour, écrit ces mots alors qu’il postait, pour la troisième ou quatrième fois, la vidéo de Sailin’ On. À l’ami, à vous, j’avais envie de dire ceci.
Peut-être pour la voix, toute en douleur retenue. Peut-être.
Peut-être pour cette harmonie parfaite entre la voix et les instruments, comme des cœurs entremêlés. Peut-être.
Peut-être pour ces notes de claviers qui surgissent comme des gouttelettes stagnantes, en perles, et qui demeurent en suspension. Peut-être.
Peut-être parce que c’est un disque de nuit et que ce sont des disques que l’on ne s’explique pas. Peut-être.
Peut-être qu’après certaines écoutes qui peuvent amener très loin dans les émotions, il faut alors se palper pour s’assurer d’être vivant. Peut-être.
Peut-être parce que Lavender est d’ores et déjà le mot de passe de ceux qui ont le goût d’une certaine suspension du monde. Peut-être.

Calvin Love
Calvin Love

Peut-être aussi pour ces textes qui sont une lutte avec l’horizon – Sailin’ On through the darkness, mirrored reflection, forever ocean, searching the stars, endless for all, for all eternity –. Peut-être.

Peut-être aussi pour ces textes qui sont une lutte avec le temps – What shall I do with these memories, I’m gonna lose it, don’t wanna lose it –. Peut-être.
Peut-être parce que c’est un disque de l’entre-deux : entre deux saisons – le printemps, l’automne -, entre deux sentiments  – la mélancolie, la saudade -, entre deux individus – qui se quittent, qui s’aiment -. Peut-être.
Peut-être pour Lavender, la chanson, qui me fait écrire que si les sentiments pouvaient danser, c’est sur cette valse – fantôme qu’ils s’enlaceraient. Et si.
Peut-être pour ces violons qui s’enroulent autour des mélodies – et les mélodies de nous envelopper -. Peut-être.
Peut-être pour Come Into My Garden et son ambiance moyenâgeuse qui me renvoie à Wyndhaw Hill de Paul Roland – tu te souviens ? -. Peut-être.
Peut-être pour Sailin’ on – celle par qui tout est arrivé – bateau abandonné allant à la dérive, les violons superbes, striant avec une beauté folle l’espace. Peut-être.
Peut-être, comme le dit Calvin Love, que Lavender wants you to find your own meaning. Tout simplement.

Lavender de Calvin Love est sorti chez Hidden Treasure Recordings et en vinyle chez Taxi Gauche Records.

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