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The Merry-Go-Round, The Merry-Go-Round (A&M, 1967)

Été 1966, quelque part en Californie, Emitt Rhodes, en rupture de The Palace Gard, improvise des jams avec Gary Kato. Très vite, Bill Rinehart (The Leaves) et Joel Larson (The Grass Roots) complètent le line-up. Ils se baptisent The Merry-Go-Round et signent avec A&M début 1967 suite à des démos prometteuses. Leur premier single Live se faufile à la 63ème place des charts américains, une performance encourageante. Leur deuxième single atteint péniblement le top 100 et incite le label à publier rapidement un album afin de profiter de la petite fenêtre d’ouverture… Continuer la lecture de « The Merry-Go-Round, The Merry-Go-Round (A&M, 1967) »

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J Mascis, Elastic Days (Sub Pop)

Certains albums résonnent dès la première écoute comme des classiques instantanés. Nul besoin de se les approprier, la familiarité est installée. De la chambre au bureau, ils s’invitent et, mis au défi du quotidien, se révèlent : soit comme les bons paris pressentis, soit comme des emballements éphémères. Quelques semaines après sa sortie chez Sub Pop, Elastic Days semble bel et bien être l’un de ces albums-réconfort difficiles à déloger des platines. Continuer la lecture de « J Mascis, Elastic Days (Sub Pop) »

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The Dentists, Some People Are On The Pitch They Think It’s All Over It Is Now (Spruck Records)

Le Medway fut, dans les années quatre vingt, presque une anomalie. La région abritait en effet une fantastique scène indépendante de groupes à guitare. Loin du tumulte de Londres, les formations s’en tapaient de faire la couverture du NME et s’inspiraient sans complexe des sixties, sans non plus s’inscrire dans le spectre fort étriqué du garage-revival et son cortège de guitares Vox Phantom branchés sur la fuzz en permanence. Continuer la lecture de « The Dentists, Some People Are On The Pitch They Think It’s All Over It Is Now (Spruck Records) »

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Jonathan Wilson, Rare Birds (Bella Union/Pias)

Jonathan WilsonAvant de poser Rare Birds sur la platine, je me méfiais beaucoup de ce que j’allais entendre. Tout d’abord parce qu’après deux albums splendides, Jonathan Wilson nous avait livré Slide By, un EP poussif (hormis Angel, une impeccable reprise de Fleetwood Mac). Ensuite le teasing de l’album s’est effectué avec des clips très vilains, aux images numériques périmées et d’un psychédélisme écœurant. On nous parla alors de synthés, d’électronique, de changements radicaux dans la production. Pendant des semaines alors, je n’arrive plus à écouter aucun disque folk de Laurel Canyon. Je dors mal. Je ressasse d’improbables rêves où David Crosby chante avec Devo. Parfois dans un cauchemar effroyable, Skrillex remixe Joni Mitchell. Je tente de calmer ces terreurs nocturnes en écoutant Trans de Neil Young. Mais en vain. Poussé par un relent d’audace, bravant les derniers avertissements lancés par cette infâme pochette, je me décide enfin à ouvrir ce Necronomicon bleu électrique.

Non seulement les premiers titres rassurent, mais ils subjuguent. Immédiatement. Avec Trafalgar Square, Over The Midnight et There’s a Light, Wilson érige une cathédrale de guitares folk, rock ou soul mâtinée de country. Une fois le décor planté, la pop retro délicieuse de Rare Birds va basculer imperceptiblement dans une autre dimension. Sur Sunset Blvd, il ralentit le rythme et déploie cordes et vocoder dans un ambiance onirique, voire cinématographique. Les claviers prennent une place centrale sur ce disque, mais pour autant, le musicien n’a pas radicalement modifié son écriture, ni sa production, comme on a pu l’entendre dire. En revanche, il a étendu sa palette, ouvert ses compositions à de nouvelles sonorités : il a mis du Air dans son CSN&Y, du Talk Talk dans son Jack Nitzsche et même du Dire Straits dans son Tom Petty. (Et au passage, il fait ça mieux que The War On Drugs.) A côté de ça, il récite aussi son Sgt Pepper comme personne (Miriam Montague). Continuer la lecture de « Jonathan Wilson, Rare Birds (Bella Union/Pias) »