Dance to the Music #4 : Brit Funk, la playlist


Pour accompagner l’article sur la Brit Funk, une playlist pour découvrir le genre et au delà. Le renouveau du jazz funk britannique fut aussi dense que varié. Retrouvez aussi la playlist et l’article sur la Brit Soul.

Gonzalez Pack It Up (1974)


Avant de trouver les faveurs du public grâce à la disco, Gonzalez a démarré sa carrière chez EMI comme un groupe d’esthètes funk. Mêlant à des grooves puissants des influences latines ou caribéennes, la formation signe probablement un des disques cultes du funk britannique, bien qu’assez peu vendu à l’époque… Pack It Up extrait de ce premier album, et également sorti en 45 tours, offre une belle démonstration du savoir faire et du niveau de Gonzalez.

Olympic Runners Get This Thing Down (1975)


Créé par le producteur Mike Vernon, fondateur du label Blue Horizon, Olympic Runners sort 8 albums entre 1974 et 1979. Le groupe a un certain succès aux États-UnisGet This Thing Down, extrait du second album Out in Front (1975), est un magnifique instrumental laidback au groove délicat. Le melodica, instrument beaucoup utilisé dans le dub, amène une touche unique à l’ensemble.

FBI FBI (1976)


FBI pour Funky Bands Incorporated fait partie des groupes qui aident à définir le son brit-funk avant son ascension. Comme chez Gonzalez, le son est plus marqué par l’influence de James Brown ou Mandrill.

Heatwave Always and Forever (1976)


Heatwave était très à l’aise avec les morceaux disco (Boogie Nights) ou les midtempo funky (Too Hot To Handle ou Ain’t no Half Steppin’) mais tout autant capable de livrer des balades comme Always and Forever. La chanson a du ouvrir pas mal de bals de mariage à la fin des seventies, à n’en pas douter… Une merveille de douceur et délicatesse, parfait écrin aux voix des frères Wilder et aux arrangements parfaitement tempérés de Rod Temperton. Le crescendo est sublime, il procure un orgasme sonore.

Delegation Oh Honey (1978)


Oh Honey nous plonge dans un océan de velours. Tempo languissant, claviers rhodes soyeux, tous concourent à faire de cette chanson un bon moment pour une danse à l’horizontale. Si Delegation n’est pas forcément souvent associé au mouvement Brit Funk, il était trop tentant d’intégrer cette petite merveille à la sélection, d’autant plus qu’il s’agit d’un des groupes anglais les plus connus hors des frontières du royaume avec Imagination. Cette chanson fut leur plus gros succès aux États-Unis.

Rokotto Funk Theory (1978)


Comme Delegation, et sur le même label d’ailleurs (State), Rokotto n’est pas associé à la vague brit funk, néanmoins ce morceau disco a toute sa place dans cette sélection. Élégante et chaloupée, Funk Theory est un très bon morceau pour danser. Le groupe était originaire de Dundee en Ecosse et la chanteuse Lorna Bannon a notamment participé aux disques de Simple Minds et Shakatak.

Hi Tension Hi Tension (1979)


Peut-être le premier tube de la scène jazz-funk britannique, Hi-Tension est une superbe invitation à la danse. Puisant dans ses influences africaines et caribéennes, la chanson amène une couleur inédite dans la dance music de l’époque. La production dubby a très bien vieilli et se marie très bien aux petits clins d’œils aux Temptations période Norman Whitfield.

Average White Band Atlantic Avenue (1979)


AWB serait-il le plus californien des groupes écossais ? Nous laissons aux experts le soin de répondre, néanmoins cette chanson a une ambiance presque Yacht rock qui lui sied très bien. Atlantic Avenue chaloupe les cœurs sensibles avec un groove indolent et solaire. Parfait pour l’été et le reste de l’année.

Light of the World Swingin (1979)


Initialement sorti en 1979 sur Ensign, Swingin s’impose rapidement comme l’un des classiques de Light of the World. Il apparaît ainsi sur leur premier album sorti la même année. Cocotte de guitare frénétique, basse ronde et puissante, cuivres aux accents caribéens, le cocktail est un appel de rigueur aux déhanchements en discothèque ou en concert.

Atmosfear Dancing in Outer Space (1979)


Remixé par les MAW et d’autresDancing In Outer Space est devenu un classique club underground. À raison, le morceau est un voyage au cœur du groove à la production singulière. Atmosfear était formé de Lester J. Batchelor (basse/clavier), Andy Sojka (guitare), Stewart Cawthorne (saxophone) et du producteur Jerry Pike. Le groupe était régulièrement épaulé de Peter Hinds (Light of the World/Incognito) et Leroy Williams (Hi-Tension).

Kandidate Girls Girls Girls (1979)


Issu de Hot Waxx et 70% Proof, Kandidate n’est pas forcément la formation la plus connue de la vague jazz-funk britannique, néanmoins Girls Girls Girls est un morceau au charme indéniable.

Freeez Caribbean Winter (1980)


Extrait de leur premier album autoproduit puis édité chez Beggars Banquet, Caribbean Winter est une petite bombe pour le dancefloor qui passerait parfaitement dans un set house. Largement instrumental, la basse structure un morceau égayé par une ambiance très brésilienne. Freeez, à son apogée, a sorti une quantité de morceaux géniaux (Flying High, Southern Freeez, Keep In Touch…).

Linx You’re Lying (12 mix) (1980)


Le premier single de Linx est une merveille pour les pistes de danse. Evoquant les productions post-disco italiennes de Kano ou Change, les anglais y ajoutent une touche laidback toute british. Initialement sorti sur leur propre label Aves, la chanson leur permet de signer chez Chrysalis. Ils obtiennent avec celle-ci une belle quinzième place des charts britanniques.

Incognito Parisienne Girl (1980)


Incognito est au départ un des nombreux side-projects de Light of the World mais va paradoxalement être certainement l’une des formations à durer le plus longtemps du cœur de la scène jazz-funk britannique. Mené par Jean Paul Maunick, la formation se réinvente à la fin des 80’s en participant à la vague Acid Jazz. Parisienne Girl premier single du groupe est peut-être le morceau le plus emblématique de la première période.

Level 42 (Flying on the) Wings of Love (US Mix) (1980)


Le premier maxi de Level 42 contraste avec l’orientation propre que prend le groupe par la suite. (Flying on the) Wings of Love convoque la post-disco d’Imagination ou Earth Wind & Fire avec une touche organique et latine typiquement brit funk.

Central Line Walking Into Sunshine (Larry Levan Special Mix) (1981)


Dès les premières cinq secondes le morceau déboîte. Larry Levan applique un traitement à la fois radical et respectueux à la chanson de Central Line. Il distend la durée, dépouille l’arrangement du superflu et met l’accent sur le gimmick de synthé absolument dément qui ouvre le morceau. Les harmonies vocales de Central Line sont également préservées, apportant une touche très particulière (et britannique) à cette cartouche de premier ordre pour les gens qui aiment danser et se perdre dans la musique.

Beggar & Co Bahia de Palma (1981)


Beggar & Co, comme Incognito avant la réactivation, ne sort qu’un unique album en 1981. Monument contient notamment cet excellent morceau, Bahia de Palma jazz funk sur toute la ligne !

The Warriors Je Ne Sais Quoi (1982)


The Warriors est un des nombreux groupes de la galaxie Light in the World. Nous y retrouvons en effet les suspects habituels : Peter Hinds (Atmosfear, LOTW, Incognito), Paul Tubbs Williams (LOTW) et Jean-Paul Maunick (Incognito, LOTW). Le groupe publie un unique album en 1982, Behind the Mask, sur Ensign évidemment. Je ne sais quoi permet de découvrir les influences brésiliennes de la formation.

Shakatak Down on the Street (1984)


Très populaire en Asie, le jazz-funk de Shakatak a surgi dans le top dix des charts britanniques à deux reprises. La seconde fois, ce fut avec Down on the Street en 1984 (#9). La chanson développe un son post-disco contemporain efficace et élégant.

Loose Ends Hangin’ On A String (1985)


La date de 1985 n’a pas été choisie au hasard mais juste pour avoir le plaisir d’y intégrer ce classique de cet ère trouble qu’est le milieu des années 80. Entre post-disco et hip hop, Loose Ends développe un tapis soyeux sur fond de TR808 lourde et inexorablement en marche. Formé en 1980, le trio formé par Carl McIntosh, Jane Eugene et Steve Nichol se voit d’abord proposer les compositions de Chris et Eddie Amoo (de The Real Thing) avant de proposer les leurs. Ce changement bénéficie au groupe, écrite par les trois musiciens, Hangin’ on a String entre à la 13e place en Angleterre et devient numéro 1 R&B aux Etats Unis, une performance spectaculaire pour un groupe né de l’autre coté de l’Atlantique.

2 réflexions sur « Dance to the Music #4 : Brit Funk, la playlist »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *