« I wouldn’t wear a tie-dyed t-shirt
unless it is soaked with the urine of Phil Collins
and the blood of Jerry Garcia. »
— Kurdt Kobain
Je pensais démonter le truc en deux phrases précises, sans avant-propos liminaires, surtout après-coup mais vu les circonstances… Depuis samedi soir, le monde est divisé en deux camps et l’on assiste, interdit, à un tel déballage de nazeries totales concernant la cérémonie des César (sans s) et au très bon papier concomitant de Virginie Despentes dans Libé. Effarant, que tout un chacun se doit ou se sent le droit de donner son avis sur cette saine colère. Passé la nôtre, on regarde amusé, voire goguenard, les limites de la pensée contemporaine sur les réseaux sociaux tout en prenant des notes mentales pour plus tard.
— Tiens, il est féministe lui ?! Hu Hu… Première nouvelle.
— Ah tiens, qu’est ce qu’il dit ce sac à merde ? Hum, bien, bien. Quelle surprise.
— Et lui/elle ? Merci, c’était important qu’on le sache, merci.
Oh Tell me something I don’t know…
Le fait qu’absolument tout le monde y aille de son petit laïus, généralement tout à fait navrant ou inutile, avec ou sans modération, les pires étant ceux qui en apportant d’impressionnantes « nuances » (chui dac MAIS) ne font que rendre encore plus urgent un débat de fond qui est posé depuis longtemps. Alors, mon avis en contre-feu sur le dernier Tame Impala, j’allais dire, même moi je m’en fous. À un point que vous n’imaginez même pas. Mais du coup, je vais le donner quand même. Parce que ça vous fera un peu de lecture, déjà.
Et puisque ce disque sort (notamment) sur Fiction, j’allais dire je me sens comme un vieux fan de Cure lorsque le groupe de Robert Smith est devenu cette magnifique machine pop qui broya nos adolescences à des degrés divers, maugréant et consterné par le spectacle idiot de ces collégiens en noir et gris avec des baskets montantes de marque Nike, singeant leurs idoles avec plus ou moins de succès. Mais ce serait mentir vu que je n’ai jamais, au grand jamais, aimé Tame Impala. J’ai essayé pourtant, Facebook s’en souvient (« …au-delà du nul à chier. »), presque à chaque fois, en fait. J’écoute chaque nouveau disque de Tame Impala pour essayer de piger ce que les gens y trouvent, je le comprends, ça m’ennuie prodigieusement, ça ne m’énerve même plus, mais je me dis que comême l’humanité se contente de bien peu. Et cela me chagrine un brin, de ne pas pouvoir partager cet enthousiasme. Car au fond de moi, j’attends encore secrètement de mon vivant LE grand album mainstream et un peu exigeant qui mettra tout le monde à genoux. Ce moment où l’avant-garde rencontre le grand public, ce qui s’est déjà vu à des échelles variées, je pense à Daft Punk bien sûr, et quitte à vous surprendre, j’ai une certaine confiance en ces deux-là, Random Access Memories (2013) n’était pas loin du but mais je sais qu’ils peuvent faire mieux, beaucoup mieux. À une échelle moindre, The Flaming Lips au moment de The Soft Bulletin (1999), mais après j’ai cessé de m’y intéresser assez vite, non pas parce que c’était devenu trop commercial mais parce que je me faisais vraiment beaucoup trop chier.
Comme quand je tente d’écouter Tame Impala. Lame Impala, more like. Car une fois de plus, l’équation Rondo Veneziano tendant vers un universalisme pop à la Daft Punk / Phoenix ne m’a pas convaincu. Je n’entends pas des chansons, je n’entends que des intentions. Cette pochette aussi, tudieu, la plus ouvertement répugnante depuis Hemispheres de Rush (1978). D’ailleurs le disque s’appelle The Slow Rush, voyez. Et puis je lis partout le mot psychédélisme, ce qui m’ulcère absolument. Mais je ne vais pas développer plus avant. Puisque la question, la seule qui vaille pour moi et on doit bien être deux trois à se la poser, c’est beaucoup, ce n’est pas trop, et que je formule le plus simplement possible, la voilà : est-ce qu’on peut s’en foutre ?
Tame Impala « m’a intrigué » au point de monté à la capitale pour les voirs en concert à la maroquinerie circa 2010 ,j’ai quitté la salle au bout de 20 minutes tellement sa jouer fort et tellement ce groupe puer la supercherie a 1000 pour cent , I HATE TAME IMPALA , pour moi c’est le groupe le plus surestimé des années 2010 avec Ty Segall ,je ne comprends pas le buzz autour de ses artistes en plastique.