Mon année 2020 a été marquée par une expérience télévisuelle intense : la série américaine Devs raconte l’histoire d’un laboratoire très secret de recherche et développement, mis en place par une entreprise de haute technologie qu’on devine hégémonique (à la GAFAM). Installée dans une forêt à quelques kilomètres de San Francisco, Amaya, c’est son nom, est dirigée par une sorte prophète de l’informatique, Forest, qui ressemble au Brian Wilson barbu de 1977, et qui a mis au point, avec son équipe, un ordinateur ultra puissant, objet de nombreuses convoitises. Ce thriller ne s’arrête heureusement pas à ce postulat, entre espionnage et hard science, mais déroule un monde passionnant qui s’étend sur huit épisodes sans aucune faiblesse, se permettant même d’aboutir à une fin satisfaisante – chose de plus en plus rare – qui boucle une intrigue serrée, sans en affaiblir la portée follement stimulante. Continuer la lecture de « Devs, bande originale de la série (Invada) »
Étiquette : Style : bande originale de film
Catégories selectorama
Selectorama : Zombie Zombie
Dans les dix premières minutes du film, pas de musique, ni de générique. Tout juste des ondes, des fréquences extrêmement basses viennent souligner le malaise. Le suicide d’un professeur, en pleine classe. Ce sont les premiers instants du film de Sébastien Marnier, L’heure de la sortie, à l’affiche dès aujourd’hui. Selon le réalisateur, la bande originale confiée au trio parisien Zombie Zombie « devait à la fois convoquer des forces telluriques, accompagner le dérèglement du monde et incarner la crise existentielle que traverse le personnage principal ». Mission accomplie. Si ce n’est de loin pas la première fois qu’ils s’adonnent aux musiques de film (Loubia Hamra de Narimane Mari, Irréprochable, premier film du même Sébastien
Marnier ou encore Zombie Zombie plays John Carpenter et leur soundtrack pour Le Cuirassé Potemkine lors d’un festival la même année), ils ont cette fois eu l’idée de génie de demander à une chorale d’enfants d’interpréter Free Money et Pissing in a river de Patti Smith, et conféré à leurs synthétiseurs un climat anxiogène d’un grande beauté. Excellente raison pour leur demander de nous livrer leurs bandes originales préférées dans ce selectorama spécial.
Marnier ou encore Zombie Zombie plays John Carpenter et leur soundtrack pour Le Cuirassé Potemkine lors d’un festival la même année), ils ont cette fois eu l’idée de génie de demander à une chorale d’enfants d’interpréter Free Money et Pissing in a river de Patti Smith, et conféré à leurs synthétiseurs un climat anxiogène d’un grande beauté. Excellente raison pour leur demander de nous livrer leurs bandes originales préférées dans ce selectorama spécial.
Catégories interview
Nos chansons d’amour
Ride, Cocteau Twins, The Sundays, Prefab Sprout, Cowboy Junkies… : le nouveau film de Christophe Honoré s’intitule Plaire, aimer et courir vite, mais pour reprendre le titre d’un de ses précédents long-métrages, ce sont nos chansons d’amour qu’il a choisi de synchroniser. Le réalisateur nous propose aussi d’entendre dans une salle de cinéma des chansons rares, comme c’est le cas avec You’ve Lost Me There de Cardinal ou Dreams of Pleasure de Siglo XX. Section 26 s’est entretenu avec Frédéric Junqua, qui a signé la supervision musicale du film. Continuer la lecture de « Nos chansons d’amour »