Les vertus auditives et indirectes du confinement continuent, à juste titre, d’être suffisamment soulignées pour que l’on s’attarde un instant sur le revers de la médaille. Alors que le temps s’étiole et se fige, l’investigation archéologico-réflexive des vestiges de nos propres passions musicales ne cesse d’apparaître comme un dérivatif captivant à la circularité de l’ennui. Comme autant de Xavier de Maistre de fortune, contraints de tirer le moins mauvais parti possible de l’autarcie provisoire, nous voyageons autour de nos discothèques pour y redécouvrir des mondes oubliés. Les souvenirs réconfortent ; les oublis se réparent : tout cela est bel et bon mais laisse peu de place, paradoxalement, à l’irruption de la nouveauté. Alors que les sources d’approvisionnement en musique fraîche tendent à se tarir et que les sorties attendues sont souvent différées aux calendes automnales déconfinées, la pénurie et la profusion œuvrent ainsi de pair. Pourquoi risquer de perdre son temps, même dilué, à explorer le superflu et l’incertain quand l’essentiel est en permanence à portée de mains et d’oreilles ? Continuer la lecture de « Red Skylark, Collection 1 (Kool Kat Musik) »