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Selectorama : Ian Svenonius

Ian Svenonius / Photo : instagram
Ian Svenonius / Photo : instagram

Ian Svenonius n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers. Depuis plus de 35 ans, avec pas moins de 20 albums sortis sous différentes bannières – Nation of Ulysses, Cupid Car Club, Weird War, The Make-Up, Chain and the Gang etc. – et des milliers de concerts à travers le monde, le dandy rocker de Washington D.C. n’a eu de cesse de donner de sa personne. Le voici de retour avec le savoureux nouveau single Black Gold, extrait de l’album Charge Of The Love Brigade, à paraître dans les semaines qui viennent sous l’avatar d’Escape-ism. Je parle de retour mais depuis 2017, Escape-ism a été omniprésent, sortant tout de même 4 albums coup sur coup – notamment le remarquable The Lost Record – ainsi que l’admirable single Rebel Outlaw en février dernier, qu’on a écouté et réécouté compulsivement depuis. Svenonius avait même eu l’humour culotté de faire presser en vinyle The Silent Record – désormais épuisé –, disque entièrement silencieux, sorte de version musicale du Carré blanc sur fond blanc de Kasimir Malevitch. John Cage aurait certainement apprécié ! En 2017, Svenonius s’était également offert le plaisir de publier un livre désopilant ; Stratégies occultes pour monter un groupe de rock, ouvrage dans lequel on avait retrouvé tout l’esprit facétieux de ses délectables interviews. Continuer la lecture de « Selectorama : Ian Svenonius »

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#28 : The Make-Up, Free Arthur Lee (K, 1997)

The Make-Up, behind the bars.
The Make-Up, behind the bars.
They’re locking them up today
They’re throwing away the key
I wonder who it’ll be tomorrow, you or me ?
We’re all normal and we want our freedom
Freedom, freedom, freedom, freedom, freedom
I Want my freedom
(Love, The Red Telephone)

 

A l’été 1984, je suis à un tout petit point d’échouer au bac. Sommé de justifier cette piètre performance, je me garde bien de pointer les coupables et de les offrir à la vindicte parentale : dans la cellule familiale, Arthur Lee et les frères Head sont encore, plus pour très longtemps, des secrets bien gardés. Continuer la lecture de « #28 : The Make-Up, Free Arthur Lee (K, 1997) »

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Nos nuits à Nantes, au Festival Soy (3/3)

Festival Soy Nantes
Here Lies Man / Photo DR

Rezé, petite ville accrochée tout contre Nantes, avec ses humeurs moins gracieuses. La nuit transporte déjà ses grumeaux de vapeurs entre des barres HLM identiques à souhait. La soirée s’annonce astucieuse, enfournée qu’elle est dans ce lieu-dit : Barakason. Avec son entrée de piscine municipale, le lieu a tout pour me plaire : pas glamour, un brin déglingué, un subtil anonymat. Continuer la lecture de « Nos nuits à Nantes, au Festival Soy (3/3) »

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The Make Up, I Want Some (K)

The Make UpIl faut se pincer pour y croire. Très fort. Il faut se frotter les yeux pour être sûr de ne point rêver. Très longuement. Il faut être en présence d’un témoin potentiel, qui pourrait, le cas échéant, confirmer vos dires. Il faut regarder plusieurs fois le calendrier pour bien se persuader de l’année. Car, à l’heure du tout technologique, du triomphe du sampler, de la reconnaissance des remixes en tant que création artistique, découvrir un disque des Make Up peut provoquer, chez beaucoup, un choc émotionnel grave. Make Up ? Un quatuor d’allumés, emmené par un chanteur au charisme désarmant, nommé Ian Svenonius et complété par James Canty (guitare, clavier), Steve Gamboa (batterie) et Michelle Mae (basse). Un groupe pour qui le marketing n’existe pas, qui ne sait pas que Spielberg a tourné Jurassic Park, pour qui le terme house signifie, encore et toujours, « maison » et qui croit dur comme fer que l’appellation « french touch » a été inventée pour qualifier le Bande À Part de Jean-Luc Godard. Un anachronisme, un mystère, des Hibernatus de la scène musicale ? Peut-être. Sans doute… Dans l’absolu, pour cette formation pas comme les autres, le temps s’est arrêté quelque part entre 1967 et 1969. Continuer la lecture de « The Make Up, I Want Some (K) »