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Domenique Dumont, Deux paradis (Antinote)

En plus d’être une aubaine pour le fraichement converti et absolument convaincu des délices de la langue française, le groupe balte francophone Domenique Dumont n’en était pas moins une anomalie, portée avec enthousiasme par la maison de disques parisienne Antinote dans les années 2010. Anomalie, parce que le duo produisait une musique hors format dont on fait les cultes, étrange et mystérieuse – bien au-delà de son choix pour une poésie naïve qui par ses paroles gazeuses rappelait celle des japonais francophiles des années 80. Anete Stuce et Artūrs Liepiņš avaient trouvé la formule parfaite entre légèreté dansante, découpée en de multiples détails sonores minutieux, et mélancolie approximativement psychédélique dans deux disques Comme ça (2015) et Miniatures de auto rhythm (2018) qui sont devenus chez nous de vrais classiques du temps présent, tout simplement. Continuer la lecture de « Domenique Dumont, Deux paradis (Antinote) »

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Domenique Dumont, People On Sunday (The Leaf Label)

J’avais découvert Domenique Dumont, entité originaire de Riga (Lettonie), sous les feux croisés de recommandations privées (dont celle de l’avisé Michel Wisniewski, le patron de Scum Yr Earth, qui les avait vus en concert) et de prescriptions imparables (un texte de Stephen Pastel pour Monorail, sans doute). J’ai écrit « entité » parce qu’il y a un petit mystère autour de ce sobriquet francophile derrière lequel se faisait discret un certain Arturs Liepins. Solo, groupe, duo, mystérieux musicien français? Son entretien publié ici nous permettait de passer derrière le miroir des deux magnifiques disques inépuisables parus alors chez Antinote : Comme ça (2015) et Miniatures de Auto-Rhythm (2018). Continuer la lecture de « Domenique Dumont, People On Sunday (The Leaf Label) »

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Domenique Dumont : “On préfère que les gens interprètent ce qu’ils entendent”

Domenique Dumont
Domenique Dumont / Photo : Ansis Starks
avec le fanzine Langue Pendue

Difficile d’imaginer un groupe aussi étrange et mystérieux que Domenique Dumont. Leur musique sautillante, légèrement psychédélique, à la douceur aquatique, envahit immédiatement l’espace tout en posant des énigmes : cette voix féminine chante en français mais un français sur lequel le voile des sens est posé. On y distingue des expressions, des mots très jolis, très chauds, qui semblent nous appeler du fond d’un tunnel. Une musique de fond, voilà, c’est ça, une toile qui protège de la lumière, et qui nous empêche de saisir ce qui se passe dans la réalité, qui nous isole. Continuer la lecture de « Domenique Dumont : “On préfère que les gens interprètent ce qu’ils entendent” »