Une plume subversive, avec des couleurs tantôt criardes, tantôt en noir et blanc, des visages coulants dont les traits sont exagérés, des sujets d’actualités dénoncés avec un verbe acerbe, du soutien aux luttes aussi… Biberonné aux Crados et aux Simpson, Alex Ratcharge dessine depuis très jeune et s’est mis à bricoler des fanzines dès l’âge de 12/13 ans où il parlait de cinéma et de jeux vidéo. Il devient vite avide de culture marginale : « Les films de John Waters, Gregg Araki, Tarantino, Kevin Smith, Trainspotting, les livres de Bukowski, Ray Bradbury, George Orwell, Stephen King, etc… Tout ça m’a énormément marqué quand j’avais 14/15 ans, et aujourd’hui encore je considère ces trucs comme des piliers, même si, bien sûr, ma culture des marges s’est considérablement élargie. Au final, j’ai l’impression d’avoir su ce que je cherchais assez tôt. Tout le problème, en ces temps pré-internet et dans cette banlieue dortoir, c’était de le trouver. »