Je n’écris pas de chansons tristes, j’écris des chansons sur la solitude. Je crois que c’est à partir de ce moment là, quand j’ai lu ces mots, ces mots qui m’ont parlé, que j’ai définitivement chaviré et que j’ai plongé tout entier dans les 14 titres de In Solitude, For Company de Slow Leaves. La vie est semée de ces miracles que peuvent toujours espérer les personnes qui aiment et pour qui aime la musique, pour qui aime les voix douces, pour qui aime ces guitares d’un autre temps, pour qui aime, tout simplement, ce disque est un miracle. Il y a quelque chose qui bouleverse et qui bouleversera ceux qui accepteront de se laisser emporter par ces chansons dépouillées – une voix, une guitare – mais tellement riches – de mélodies discrètes, de mots justes -.

C’est curieux comme à certains moments de ma vie, je peux être capable de ne penser qu’à un seul disque. Les autres peuvent tourner sur la platine mais c’est l’autre que j’entends, au point d’en faire une obsession et d’en parler à chaque personne que je croise, l’obsession étant telle que j’ai parfois l’impression de me dissoudre tout entier dans ces chansons. C’est ce qui s’est passé avec In Solitude, For Company. Cela fait des mois que ce disque m’accompagne, des mois que je me demande pourquoi je suis, à chaque écoute, ressourcé et que mon regard s’illumine, des mois que ces chansons et ses mots s’immiscent si fortement en moi que, et j’en ai la certitude, celles-ci ne me quitteront jamais.
Il y a cette chanson, Losing My Mind, à laquelle je voudrai dire merci parce que c’est elle qui a tout déclenché, elle qui m’a dit regarde comme les autres chansons sont belles, regarde comme elles sont douces, écoute ce qu’elles racontent, écoute ce qu’elles te racontent tu y trouveras peut-être des vérités, n’oublie jamais que les chansons sont là pour que l’on sente moins seul et qu’il ne faut pas les garder pour soi mais les offrir au monde. Troublé par ces mots, je vous offre alors les derniers secondes de ce disque et ces dernières lignes qui sont, j’en suis persuadé, une vérité.
« And just remember you had it right when you fell in love. »
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