Il y a les musiques à qui on a envie dire, de qui êtes-vous le silence ?
Il y a les musiques où l’on se sent inexplicablement aimé.
Il y a les musiques qui, comme la vie, s’éloignent de nous après nous avoir parlé et de leur passage demeure une – la – couleur mélancolique, le bleu.
Il y a les musiques qui vous font dire qu’à la fin, le ciel sera toujours plus bleu – et on voudrait que ça ne s’arrête jamais. Il y a les musiques où, entre les notes, se posent les mots de George du Maurier – « Je suis las des mots, je suis las d’entendre ce qui peut mentir. J’aime mieux les sons, qu’au lieu de comprendre je n’ai qu’à sentir. »
Il y a les musiques qui, et ça, dès les premières notes, se figent dans notre cœur pour toujours.
Il y a les musiques qui vous ramènent auprès de ces minuscules notes de piano, jaune – lune, entendues au siècle dernier et qui continuent de résonner en nous.
Il y a les musiques qui sont faites d’un rien, comme cette chanson ancienne habillée de ces notes de piano jaune – lune -, mais d’où, comme elle, surgit l’éternité.
Il y a les musiques qui ont la souplesse d’un feuillage.
Il y a les musiques où autour des notes, des nuages blancs se glissent comme des fantômes.
Il y a les musiques qui jaillissent des profondeurs du ciel et retiennent, pour vous, le passage des nuages – alors viennent des rêves où le bleu devient plus tranchant.
Il y a les musiques qui sont là pour empêcher les étoiles de tomber.
Il y a les musiques qui boivent la douleur qui suinte des cœurs blessés.
Il y a les musiques de ceux qui accumulent les chutes.
Il y a les musiques de ceux qui se relèvent.
Il y a les musiques si belles, si grandes qu’elles nous font penser à une lettre d’amour.
Il y a les musiques qui regardent avec vous, toute votre enfance et cette vie qui passe et vous ignore.
Il y a les musiques qui sont une vapeur d’âme errant dans le bleu.
Il y a les musiques qui ne cessent de vous bercer de leurs gouttes de piano.
Il y a les musiques qui posent, sur votre vie, une tâche de buée qui à chaque écoute, grandit encore et encore et dans laquelle on plonge, de plus en plus en loin.
Il y a les musiques qui, mises bout à bout, dessinent ces moments qui font la vie.
Il y a Speak, Pt 1.
Il y a Captive.
Il y a Seasons.
Il y a Haze.
Il y a Unravel.
Il y a Void.
Il y a Unravelling.
Il y a Hew.
Il y a Speak, Pt 2.
Il y a Simeon Walker, Winnow, toi, moi et les autres.
Absolutely beautiful- Sim’s music and the review.
Merci à Vous,
Gerry