Amélie
01. Fiesta en el Vacío, L’Encadreur
02. Flaming Tunes, Generous Moon
La première fois où j’ai choisi un album au hasard chez un disquaire. Je me souviens encore de ma première écoute lors d’un début de soirée d’hiver sombre, silencieuse, sur mon lit, et traversée par une sensation d’étrange réconfort. Le thème de notre morceau Saint’s Discards est une citation directe à Generous Moon.
03. Throbbing Gristle, What a Day
L’album 20 Jazz Funk Greats m’a été offert à un anniversaire, traversant une période spéciale et perturbante dans ma vie. Chaque titre est d’une inspiration sans fin, provoquant d’addictifs mélanges d’émotions. La pochette de cet album est en face de moi quand je me lève chaque matin. Je suis aussi particulièrement admirative de Cosey Fanni Tutti et son œuvre.
Max
04. This Heat, 24 Track Loop
Sans doute le groupe le plus influent à titre personnel, tout leur travail me fascine, les textures, le jeu, le message… Il y a aussi quelque chose d’insaisissable dans la relation harmonique basse / guitare / claviers qui m’obsède, quand on compose avec eat-girls je me pose souvent la question de comment amener cette couleur-là. 24 Track Loop est un morceau assez différent du reste de leur (trop court) catalogue, une sorte de boucle proto-techno tout en déphasage rythmique et clavier atonal. Le seul truc dommage, c’est que ça ne dure pas 2h30, et j’aimerais bien que ça dure 2h30.
05. The New Creation, Countdown To Revolution
Un drôle de mélange de musique concrète, folk psyché chrétienne et outsider-music à la The Shaggs. L’unique album de cet énigmatique trio éphémère demeure sincère dans toute sa maladresse et profondément touchant. Je me retrouve toujours dans ce disque, non pas que je crois en Dieu, mais l’approche brute et naïve de la musique est une chose que j’essaie de garder en tête aussi souvent que possible quand il s’agit d’écrire. Les trucs dont je suis le plus satisfait arrivent toujours quand je pense moins.
06. Steve Reich – City Life: I. Check it Out
Amélie et Elisa détestent quand je la mets en voiture lorsqu’on tourne à cause des samples de klaxons… C’est l’œuvre qui m’a fait découvrir Steve Reich, j’avais 12 ans et je revenais de New York, j’ai eu le sentiment que la ville me collait encore quand je l’ai entendu pour la première fois. La ville est loin maintenant mais la musique de Reich, elle, ne m’a jamais lâché.
Elisa
07. Anastasia Coope, He’s On His Way Home, We Don’t Live Together
Mon dernier coup de cœur !! C’est son premier album et c’est une collection de courtes chansons folk hyper bien écrites et arrangées avec ce qu’il faut de hors du commun… C’est le genre de truc qui me fait me dire qu’elle est infinie, cette quête de belles musiques. Et puis j’aime bien le titre de cette chanson parce que j’aime bien l’idée de ne pas vivre avec son amoureux.
08. Josephine Foster, Burnt Offering
Mon travail à côté de eat-girls est au Sonic, un club à Lyon où je m’occupe de la programmation des concerts depuis deux ans. C’est aussi un lieu clé dans notre rencontre avec Amélie il y a une dizaine d’années : on s’y rendait les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes, découvrir ces musiques bruyantes et étranges qu’on avait jamais entendues avant. J’ai vu et programmé beaucoup de choses mais le concert qui m’a le plus marqué est celui de Josephine Foster… sa folk insaisissable et sa voix hors du temps. Depuis j’écoute Burnt Offering quasi tous les jours et je me dis que ce serait drôle et doux si les gens se parlaient avec cette énergie-là.