
Voici presque quinze ans que le Toulousain Nicolas « Jimmy » Mazel cultive avec soin son jardin pop, où fleurissent de bien belles fleurs psychédéliques nourries au riche terreau des Beatles, Television Personalities et autres Beat Happening. Après ses débuts avec The Existentialists et depuis la mise en pause de Marie Mathématique – dont les deux albums Tous vos lendemains dès aujourd’hui (2000 Records) et Le Grand Bal du Château de Londres (Lunadelia) sont très recommandés -, Jimmy poursuit ses aventures soniques en solo sous l’étendard de Painter Boy. Aujourd’hui, il reprend When Diana Paints the Picture, obscur mais néanmoins admirable morceau de pop psychédélique composé par l’Anglais Robbi Curtice en 1968. Notre Dan Treacy toulousain a presque ici réinventé la chanson pour la transformer en une savoureuse expérimentation DIY au-dessus de laquelle semble planer l’esprit vaporeux de Syd Barrett. On songe également beaucoup à un Bobby Would qui se serait associé avec Ariel Pink, à l’époque où ce dernier expérimentait dans sa chambre sur son multipiste au lieu de défiler aux côtés des porteurs de casquettes MAGA aux alentours du Capitole. L’ombre de John Maus n’est pas loin non plus. On sent sur cette cover que Painter Boy s’est amusé comme un petit fou à bricoler synthés, boîtes à rythme minimalistes et guitares à la réverbération psychédélique pour aboutir à un ovni electro-psyché des plus délectables, rendant le refrain plus accrocheur encore que dans la version originale.