En début d’année, nous évoquions avec enthousiasme le premier EP du groupe rennais Carambolage. En 4 titres, la bande nous rappelait au bon souvenir du punk poppy des Undertones, comme des morceaux de studios français de bubblegum punk, si nombreux à la fin des années soixante-dix (de Plastic Bertrand en passant par Soda Fraise). Les voir en concert est toujours une expérience rafraîchissante et file une banane incroyable. Carambolage ne se prend pas la tête et partage son euphorie avec le public dans un chahut communicatif. Juste après Periods dont nous vous avons parlé ce matin, ils seront sur la scène du Supersonic le 12 juillet aux cotés d’autres excellentes formations françaises telles qu’Entracte Twist ou La Secte du Futur. Pour section26, Rémi a accepté de remplir le constat à l’amiable.
Comment est né Carambolage ?
Dans ma chambre, à Bruxelles fin 2017. Après avoir emprunté une Roland TR 626 (une boîte à rythmes à sons échantillonnés de la mythique série TR, un peu dans le style de la 707, ndlr), un microbrute (petit synthétiseur analogique moderne d’Arturia, ndlr) et acheté une pédale de chorus. Ce mélange a façonné le son de Carambolage.
Pourquoi Carambolage, le nom exprime-t-il quelque chose de particulier pour vous ?
Un choc, un réveil !
Je crois savoir que vous êtes assez fan de punk bubblegum à la Soda Fraise, est-ce une influence revendiquée pour vous ? Quelles sont les autres ?
Oui les premières démos comme Soupeur ou Payance sont inspirés de cette scène/période avec entre autres : Comix (auteur du mémorable Touche Pas Mon Sexe, compilé sur BIPPP : French Synth-Wave 1979/85 par Born Bad, ndlr), Starshooter, Bordeaux (qui avait une excellente scène punk et rock à la fin des 70’s et dans les 80’s autour de groupes en « St » comme Strychnine ou les Stilettos, ndlr), Taxi Girl, Indochine…
Chanter en français était-il un choix dès le départ ? Qu’est-ce qui vous a poussé dans cette direction ?
Oui, cela me permet d’exprimer de la façon la plus juste mon ressenti, et de jouer avec l’humour et le second degré. De plus, je pense que cela touche plus le public (français en l’occurence).
Comment choisissez vous vos thèmes de chansons ? On y perçoit parfois l’influence du cinéma français des années 70-80, est-ce quelque chose de voulu ?
J’essaie de parler de sujets qui parlent au plus grand nombre (sauf pour Soupeur, ahah), et de façon assez large pour que l’auditeur puisse s’y reconnaître. J’aime aussi les doubles sens. Pour le cinéma, je pense que c’est inconscient. J’aime beaucoup Rohmer, Seria, Blier, Chabrol. Sinon j’aurais bien aimé faire la B.O. de Viens chez moi, j’habite chez une copine. Ah, et allez voir la série Irresponsable, c’est génial.
Une suite (album ou ep) est-elle prévue ?
On travail actuellement sur un premier album qui sortira l’année prochaine.
À quoi devons nous nous attendre sur scène ?
Du fun, du synthé, une boule à facettes et des nouveaux breaks préenregistrés dans la boîte à rythmes !