
De même que Bernard Noël a jadis postulé qu’il y avait l’écriture du voile et celle du dévoilement, de même on peut dire qu’il y a deux façons de produire un disque : la réaliste, la non réaliste. L’une vise à donner l’illusion que les musiciens sont dans la pièce, l’autre que la musique ne vient pas d’instruments joués, mais d’un « quelque part » qui serait comme le rêve de la chanson soudain magiquement rendu à notre oreille : ainsi de la lumière sur une toile de Turner, qui paraît sans rapport avec la réalité matérielle des pinceaux… Continuer la lecture de « Le flou et la transparence »
L’impact de
Esthétique Super 8, couleurs pastels délavées par le soleil, le vidéoclip de
Quand un musicien dépasse la quarantaine – le temps passe vite, me répétait ma grand-mère – plusieurs chemins s’ouvrent alors : se reposer sur ses lauriers et refaire pour la cinquantième fois le même disque, explorer inlassablement tous les autres moyens d’expression et loisirs créatifs qui s’offrent à lui (cinéma, peinture, poterie, couture), ou raccrocher les gants pour balancer ses avis éclairés sur les réseaux (à propos d’autotune, de la pop française, du rap, de Macron…) Il peut aussi se décider à sortir un premier disque, comme ça, pour le plaisir, mais pas que, parce que l’urgence peut se ressentir à tout âge, pas sous la même forme qu’à 17 ans, c’est sûr, mais pas moins puissante. 

