Selectorama : Lesneu

Lesneu
Lesneu (Victor au centre)

Lesneu, c’est :
1/ le projet de Victor Gobbé qui officie par ailleurs avec The Slow Sliders.
2/ une abréviation de Lesneven, petite ville proche de Brest.
À 4 ans, Victor veut faire de la batterie. Il devra attendre un an pour avoir l’âge requis. Et ma foi, depuis il n’a jamais lâché l’affaire. Batterie, guitare, clavier, il touche à tout avec la même évidence nonchalante. Rajoutez sa voix au timbre ample et si particulier et vous aurez un disque qui ne ressemble à aucun autre. Des chansons mélancoliques sans tomber dans le pathos, des mélodies qui collent à la peau, des chansons d’amour intemporelles.

Lesneu
Lesneu, « Bonheur ou Tristesse » (Music From The Masses / PIAS)

Dans une interview accordée à Happiness in Uppsala en 2018 à l’occasion de la sortie de son premier Ep Lovin’, il déclarait : « Quand j’ai découvert Beach House ou The Walkmen, je trouvais que c’était de la musique assez badante et intense, j’aimais bien cette sensation. Quand j’ai commencé à composer pour Lesneu, j’ai essayé de reproduire cette sensation : de la musique badante mais qui te fait te sentir bien dans ton bad, pas forcément heureux mais soulagé, délesté. » Il a essayé et brillamment réussi, l’album Bonheur ou Tristesse en est une belle preuve.
Il faut aussi voir Lesneu en live. En solo, il a assuré avec brio la première partie de Miossec. En full band, il s’est entouré de 4 excellents musiciens – qui font par ailleurs partie de Bantam Lyons, Baston, Djokovic et The Slow Sliders. Des potes, des Bretons, l’osmose est parfaite et le résultat tape fort.
À noter que Lesneu propose des clips particulièrement réussis, dus au talentueux Edgar Imbault. En attendant, Victor s’est prêté au Selectorama avec un humour 100% Lesneu.

1. Halo Maud, Tu sais comme je suis

J’ai pas mal poncé son album Je suis une île l’année dernière. J’avais entendu parler de Halo Maud de loin sans jamais trop faire mon curieux, je sais pas pourquoi mais j’étais persuadé que c’était de la variétoche. Ma curiosité a fini par se réveiller et l’album a pas mal tourné dans mes oreilles, à tel point qu’il trônait en première position de mon top 2019 d’écoute Spotify.

2. Toy, Lose My Way

Mes copains écoutaient pas mal Toy quand ils ont sorti leur album Clear Shot en 2016 je crois. Ça m’avait plu mais j’avais pas approfondi plus que ça, ou peut être que j’ai oublié, bref. J’ai réécouté l’année dernière au moment de la sortie Happy in the Hollow, et je me suis retapé toute la discographie et c’est super, vraiment super.

3. Sunset Rollercoaster, Vanilla

Je suis pas dingue de la plupart des trucs que ces mecs font mais ce morceau est une pure douceur. C’est typiquement le genre de morceau un tout petit peu trop court que tu finis toujours par mettre en boucle à en dégoûter toute personne passant plus de 24 heures consécutives en ta présence.

4. Fabio Viscogliosi, Les palmiers sauvages

J’ai rencontré Fabio à Noël cette année quand mon frère l’a offert à ma sœur, depuis on ne se quitte plus, c’est l’idylle. J’ai commandé le vinyle à Brest chez Badseeds Recordshop, j’ai oublié, je l’ai acheté à Nantes. Plus tard Reno de Badseeds m’appelle me disant que ma commande est arrivée depuis trois semaines, je l’ai racheté. Je trépigne d’impatience de savoir comment je vais me procurer un troisième exemplaire.

5. Broadcast, Until Then

« On a assez parlé parce que c’est pas la peine d’en parler » Lopez du 56

6. Sam Cooke, Nothing Can Change This Love

J’écoute cette chanson la plupart du temps à 3 grammes pendant des conversations de 5 heure du matin sur la musique : «tuvoisouaisc’esténormetropunebellevoixlegarsj’saispascombiendecordesvocalesilac’estouf »

7. The Beatles, If I Fell

Mon colocataire Simon La Roche Magadur a acheté le vinyle A Hard Days Night à une foire aux disques à Brest, du coup j’ai reécouté cette chanson, elle fait toujours autant plaisir malgré les années qui passent et qui écorchent nos cœurs jusqu’à nous détruire jusqu’au plus profond de nos petits êtres froids.

8. Corridor, Grand cheval

Poupou ta poupoupou ta poupoupou ta poupoupou ta tata.
Je voulais mettre du Corridor puisque j’adore Corridor, en regardant leurs albums je savais pas trop quel morceau choisir parce que tout est bien. J’ai quand même choisi Grand Cheval parce que c’est ma pref de leur dernier album. J’aime bien la rythmique motorique sur un tempo assez lent, ça donne bien envie de balancer la tête, tranquillement.

9. Solange, Dreams

J’ai choisi ce morceau en allant dans mes toilettes où il y a un poster avec des pochettes d’albums, j’aime bien Solange, j’aime bien Chassol et donc j’aime bien ce morceau : Dreams. Il y avait aussi ces gros connards de Baston mais je peux pas les saquer ces gros connards putain ça me saoule rien que d’en parler.

10. Lorie, Je vais vite

Y a rien a dire sur Lorie, un coup de fil elle est là. Avec Je vais vite, Lorie va mettre du peps dans votre journée et réveiller le Tecktonik Dancer qui est en vous.

11. (bonus) Deep Purple, Higway Star

Le plus grand duel de solo orgue/guitare de toute l’histoire du rock, attention, je pèse mes mots. Il était question de la reprendre avec les gars, j’ai appris le solo de guitare mais je sais pas si cette histoire va aboutir, une fois de plus.

Bonheur ou Tristesse est sorti le 6 mars chez Music from the Masses, l’indispensable label défricheur breton, et chez [Pias] France.

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