SECTION26 NEWS#1 : 01.2020

De nouvelles sorties nous enthousiasment chaque semaine et, parce que nous ne pouvons parler de tout, certaines ne trouvent parfois pas leur chemin jusqu’à nos pages. Pour soigner cette frustration, nous lançons notre playlist mensuelle, commentée par nos chroniqueurs dans l’article ci-dessous, ou à écouter sur votre plateforme préférée dans le player ci-dessus. En espérant que ces sélections vous révèlent quelques belles découvertes…

Écoutez sur Deezer ou sur Spotify

01. Jetstream Pony, Yellow Pills


Tous les morceaux de Jetstream Pony sont des hits, et les derniers singles du trio indie pop de Brighton ne dérogent pas au constat. (CG)

02. Pia Fraus, Mr. Land Freezer


Deux raisons d’écouter Empty Parks, le dernier album de Pia Fraus :
– ce n’est pas tous les jours que l’on tombe sur un groupe de dream pop estonien ;
– c’est encore plus rarement que la reformation d’un groupe des années 1990 résulte en un album si contemporain, vierge de toute faute de goût. (CG)
Bonus : John McEntire (Tortoise, The Sea and Cake) en signe la production.

03. Gold Cage, Repeater Kember


De Gold Cage nous ne savons pour l’instant que peu de choses, si ce n’est que le trio slowcore de Los Angeles dévoilera son album le 27 mars prochain. En attendant, on écoute en boucle le single Repeater Kember (hommage au membre fondateur de Spacemen 3 ?), dont le titre recèle la magique recette : la répétition. (CG)

04. Coco, Empty Beach


« Ce n’est pas un jeu. Nous choisissons de partager notre musique avec le monde anonymement car nous voulons que les chansons parlent d’elles-mêmes, qu’elles soient reçues dans leur forme la plus pure par ceux qui les écoutent. Empty Beach est réduite à l’essentiel, et reflète à la fois la vacuité et la complétude de l’expérience humaine ». Les rumeurs fusent que Natalie Mering (Weyes Blood) se cacherait derrière la voix captivante de Coco. Notre doute n’empêche pas la magie d’opérer. (CG)

05. Peel Dream Magazine, Pill


Les années passent et Tough Love ne déçoit toujours pas : le label londonien reste le pourvoyeur de nos découvertes les plus exaltantes. A ceux qui préféreront retourner à la discographie de My Bloody Valentine après l’écoute de ce titre je recommande tout de même de se pencher sur les albums de Peel Dream Magazine ; vous ne serez pas déçus. (CG)

06. En Attendant Ana, Do You Understand ?


Sorti la semaine dernière sur Trouble In Mind, Juillet d’En Attendant Ana fera surement partie des prétendants français pour les classements des albums pop en fin d’année. S’il surprendra les amateurs d’indie-pop canal historique en proposant une musique plus arrangée et moins canaille, le mouvement est aussi ambitieux que courageux. Do You Understand ? est clairement un des titres les plus enjoués et efficaces de l’album, il synthétise tout ce que nous aimons dans la formation parisienne, c’est-à-dire ce balancement entre hardiesse et fragilité. (AGF)

07. Tame Impala, Lost In Yesterday


Lost In Yesterday, dernier extrait en date de The Slow Rush à sortir le 14 février. À n’en pas douter, le nouvel album de Tame Impala va faire débat, même s’il semble à l’écoute des premiers extraits (It Might Be Time, Borderline, Posthumous Forgiveness) confirmer les orientations prises par le précédent (Currents). À n’en pas douter, les rageux vont rager. Eux auraient aimer le voir continuer à faire le même disque psychédélique, et à ceux-là, on leur recommande de continuer à écouter les Oh Sees. (AGF)

08. Proper Ornaments, Purple Heart


Purple Heart annonce un album de Proper Ornaments (à sortir le 28 février) conforme aux canons habituels de la formation britannique. Légèrement plus hippy patchouli qu’à l’accoutumée, nous y retrouvons les fondamentaux habituels du duo anglais, notamment ce sens imparable de la mélodie contrebalancé par la modestie de l’interprétation toujours aussi feutrée et élégante. (AGF)

09. Kevin Krauter, Green Eyed


Green Eyes confirme tout le bien que l’on pense de Kevin Krauter. Sa pop oscille toujours autant entre références indie et un romantisme R&B relativement inédit dans ce contexte. Par certains aspects l’Américain évoque Homeshake mais avec quelque chose de plus doux et moins dépressif. Nous attendons avec impatience son nouvel album le 27 février prochain, toujours chez les fiables Bayonet. Le label s’affirme à chaque sortie comme l’un des plus intéressants du moment. (AGF)

10. Las Kellies, Closer


Nouvel album de Las Kellies à venir le 27 mars. À l’écoute du rondement mené Get Closer, le groupe argentin n’a toujours pas fini sa fixette sur ESG. À vrai dire, le disque semble même revenir sur ses propres pas, tant la chanson évoque le LP de 2011 plus que Friends & Lovers de 2016. À voir sur la longueur d’un album si la formule est digeste. (AGF)

11. Teenage Bed, I Was Good With Being Alone


Ce pote de (Sandy) Alex G promène sa folk mélancoliquement prenante et épurée entre la France et l’Amérique. EP sorti le 17 janvier sur son label Pale Figure Records. (CM)

12. Hilldale, Postcard


Pop sucrée mais surtout pas mièvre des Dijonnais qui ont sorti un EP auto-produit, Jelly Dreams le 31 janvier, dont on vous a déjà vanté les mérites dans un Sous Surveillance. (CM)

13. Anarchy 99, Anarchy 99


Alors que le fantasme de 1999 semble être passé en mode repeat dans la pop culture, Devi McCallion de Black Dresses s’associe avec le producteur So Dove pour un chaotique premier single pensé comme la BO détraquée d’un blockbuster d’action qu’on aurait oublié au fond d’un vidéo-club. La conclusion logique d’une génération ayant grandi avec le nü-metal et ayant désormais les moyens de se faire des flash-back. (EV)

14. The Garden, Clench To Stay Awake


En attendant leur cinquième album Kiss My Super Bowl Ring, les frères jumeaux de The Garden sont revenus aux affaires avec un premier single programmatique, Clench To Stay Awake. Du grunge rouillé et trainard, à peine accordé, semblant sortir en baillant d’une décharge à ciel ouvert avant de nous faire le coup de la combustion spontanée dans un virage post-hardcore pas assez motivé pour tenir plus d’une minute. Un désastre. Exactement ce qui fait leur charme. (EV)

15. Ichiko Aoba, Amuletum


Ayant tissé depuis une décennie une discographie intimiste et méticuleuse à faire passer Nick Drake pour un membre des Shaggs (dont le merveilleux dernier chapitre pour l’heure, qp, date de 2018), Ichiko Aoba se soustrait à son traditionnel guitare-voix dans un nouveau single pensé comme une berceuse où harpe et clarinette jouent à cache-cache dans une chaleureuse mélancolie. Comment en dire plus quand les moindres mots trahiraient la beauté de ces silences ? (À noter que l’autre face de ce single, plus « classique », est également une merveille et un beau moyen de découvrir le songwriting d’Ichiko Aoba si besoin est) (EV)

16. A Girl Called Eddy, Someone’s Gonna Break Your Heart


15 ans après, Erin Moran est de retour : c’est tellement beau que tout est pardonné. Un come-back déjà consacré à deux reprises sur Section26 ici et . (MG)

17. Ben Watt, Irene


Ben Watt en forme étincelante pour son troisième album solo du siècle. Chronique à venir chez nous dans les meilleurs délais. (MG)

18. The Pistachio Kid, Park Song


Un gars de Liverpool invente sur une guitare en bois des mélodies qui chamboulent le cœur, sur le label qui nous a offert Studio Electrophonique. (CB)

19. Ultracrush, Leave


A une époque où beaucoup de groupes pensent que le plus est l’ami du bien, ces Australiens prennent le temps : une chanson par an, mais des chansons à la beauté qui file des frissons. (CB)

20. Julien Gasc, La Trêve Internationale


L’Appel De La Forêt vient de sortir, avec l’amour comme principe à suivre, « surtout en ces temps tristes ». Selectorama en ligne et chronique à venir. (TG)

21. Thousand, Mon Dernier Voyage


Toujours l’impression qu’une bonne chanson de Thousand a d’abord été un SMS de fin de soirée envoyé à un dépit jamais consumé. Du flegme verbeux et des coups de semonce pop : on croit à l’inadvertance de l’excellence alors que tout est toujours sur de bons rails. Album en mars. (CD)

22. Erlend Øye & La Comitiva, For The Time Being


De part en part, For The Time Being est cousu avec perfectionnisme. Rien ne dépasse d’une structure tirée au cordeau, soutenue par des guitares sur une multitude de niveaux, qui, mathématiquement, accouchent sur une mélodie bizarrement moderne et strictement entêtante. On ne sait quoi dire sinon chapeau la pop. (CD)

23. LA Priest, What Moves


Un retour groovy à souhait s’annonce pour l’ex Late of the Pier et bricoleur fou LA Priest. (DJ)

24. BC Camplight, Back to Work


BC Camplight, toujours aussi inspiré par les Beach Boys laisse entrer des sonorités électroniques dans son univers pop. (DJ)

25. Stephen Malkmus, Xian Man


Premier extrait bluesy-psychédelique du nouvel album solo de Stephen Malkmus à paraître en mars prochain. (DJ)

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