Au siècle dernier, il avait terrassé les pistes de danse à l’orée de cette fameuse touche française avec un premier maxi renfermant le précieux remix de Daft Punk de son titre Disco Cubizm. Vingt-sept ans plus tard, revoilà Nicolas Chaix avec un nouvel album – le quatrième, si l’on ne considère pas comme tel son Live at the Planetarium (2006) et sa mixtape M Megamix (2012), sans oublier ceux signés avec son comparse de toujours Gilb’r sous le nom de Château Flight, immanquablement sortis sur leur vibrant label Versatile. Toujours aussi discret et excessivement passionné, il livre ici un album aux antipodes de la fête, où l’électronique s’épanouit non loin de ses racines ambient ou krautrock. Entièrement créé en improvisant sur ses machines (synthés, séquenceurs, boîtes à rythmes et divers effets), naviguant entre rêve éveillé et cauchemar contemporain, Eye Cube est peut-être son album le plus introspectif. Nous avions évidemment envie de découvrir quelques pierres blanches ramassées sur le chemin de ce cador de la musique électronique.