De la fin des années 1950 jusqu’au début des années 1970, cette petite sélection vise à mettre en lumière ces femmes musiciennes un peu oubliées de l’histoire de la pop.
J’ai commencé a répertorier ces portraits de femmes il y a quelques mois, en les illustrant et en racontant leurs histoires brièvement, car ce n’est pas toujours évident de retrouver des témoignages de ces femmes que l’industrie musicale bien machiste de l’époque a évincé. Certaines d’entre elles ont du, après avoir sorti un unique album, retourner à une vie plus « acceptable », c’est à dire se marier et avoir des enfants. D’autres ont totalement disparu dans la nature, si bien qu’il n’existe plus de nouvelles d’elles depuis cinquante ans…
Il est arrivé aussi qu’elles n’aient jamais osé monter sur scène, ou même faire écouter leur chansons à un producteur de disques. Des bandes de démo ont ainsi été cachés dans un tiroir de la maison familiale pendant longtemps.
N’oublions pas celles qui n’ont jamais connu le succès, ou n’ont jamais été créditées sur les plus gros tubes de la pop.
Bref, autant de destins que de belles chansons qui méritent totalement d’être écoutées et redécouvertes.
Cette sélection débute avec Odetta, qui a connu son heure de gloire dans la lutte des droits civiques aux Etats-Unis, et que Martin Luther King appelait « Reine de la Folk ». Puis, elle se poursuit avec de la Nothern Soul, de la pop inspirée de Pet Sounds des Beach Boys, de la musque turque, du rocksteady, une génie de la harpe, de la folk japonaise, une icone transgenre, de la pop colombienne, une pionnière du singer-songwriter….
De quoi redorer cette collection de mixtapes de chromosomes X.
Linda, Sybille, Wendy & Bonnie – c’est à peine si, en trichant, j’en connais quatre. Donc bien joué, et merci.