C’est le début.
Le début de la nuit ou le début du jour.
Le début de l’histoire et le début du disque.
C’est le début et rien n’a encore été dit, rien n’a encore pris forme.
Tout est calme, le temps prend son temps et l’air réchauffe les corps.
Au loin, on entend le bruit d’une sirène.
Un chant, une prophétie, une voix nouvelle.
Le navire s’arrime au port, les cœurs arrivent à destination.
C’est doux, une brise effleure les visages, les cheveux s’emmêlent dans le sable et le sel.
Il y a la possibilité d’une île, il y a la beauté d’un paysage inexploré, il y a le sang qui bouillonne et irradie l’estomac.
Il y a les jours qui passent, il y a la solitude traversée, il y a les souvenirs qui étreignent et les espoirs qui brûlent.
Il y a ce garçon qui sait où il est.
Aujourd’hui j’affronte
Pour mon propre compte
Une nouvelle fois
L’amour
Le vent se lève.
Un feu allume les regards.
Deux silhouettes se dessinent sur la plage, elles s’approchent l’une de l’autre, elles mesurent la distance qui les sépare encore.
Elles ne se hâtent pas. Elles attendent.
Rien n’est sûr, rien n’est acquis. Jamais.
C’est là que tout se joue, c’est là que tout se noue, dans le flou de la rêverie.
C’est le début du jour. C’est le début de la nuit.
Peu importe le moment, tout est présent.
La retenue s’efface. Les liens cèdent.
Le garçon revient à lui. Il revient à la chanson. Il revient à l’amour.
Et lentement les sirènes s’effacent devant le murmure de l’évidence.
Quelle autre solution ?
L’amour.
Si tout peut revenir, alors tout peut être réinventé.
C’est le début.
Quelque chose commence.
Un amour. Une chanson. L’éternité.