Sous Surveillance : Sinaïve

Sinaïve
Sinaïve

Trois jeunes strasbourgeois immaculés, le charismatique et débonnaire Calvin Keller au chant et à la guitare, le mystérieux  Alaoui O. à la basse, et le ténébreux et passionné Leo Heitz-Godot à la guitare. La soixantaine, à peine, à eux trois réunis. 

Où ?

Strasbourg, Eurométropole.

Quoi ?

Quelques pistes éparses sur YT et BC. Et surtout des concerts ou les garçons soniques libèrent une énergie blanche quelque part – pour les plus âgés d’entre nous – entre Spacemen 3 branchés sur l’électricité (ceux de Revolution) et un Loop dénervé. Les choses se compliquent quand Calvin, du haut de son élégant mètre 90, délivre une sorte de poésie malade et répétitive, lointaine, dans un français en tous les cas bien à lui. C’est hypnotique, dense, aventureux, bien au-delà de la relecture orthodoxe d’un passé non vécu, généralement délivré avec le jeune âge et quelques idoles en tête.  Et même s’ils reprennent parfois Lumières de Manset sur scène, quelque chose, chez eux, se joue au présent.

Dernière sortie

Trois titres envoûtants parus au printemps 2018 : Celui qui est, au son clair, en forme de déclaration d’intention nette : « nos idoles décédés, et je suis celui qui est », petit gospel d’une église en train de se construire. Kafkaien, mené par un piano martelé et du fuzz, des tambourins, des maracas qui tournoient dans les airs, et enfin Immobile, tunnel électrique de 12 minutes, aux riffs mélangés et ondulants. Mer immobile, eau qui dort. 

Futur proche

Un EP  prévu pour octobre, on en reparlera. Avant d’attaquer un album. D’après le groupe, il sera « plus direct, plus lumineux… voire dansant ». Hâte.
A écouter : les trois titres sur bandcamp, en boucle
A voir : la vidéo au long cours du trip Immobile

poptones by sinaïve

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