Trois groupes à voir au festival Les Femmes s’en Mêlent

Visuel : Les femmes s'en mêlent
Visuel : Les femmes s’en mêlent

Depuis le 30 octobre et pour trois semaines encore, le festival Les Femmes s’en Mêlent sillonne la France une quarantaine de dates pour une trentaine de villes tout de même , avec une programmation forcément très fournie, mettant à l’honneur des musiciennes indépendantes d’ici et d’ailleurs. Bientôt 30 ans d’existence pour ce festival qui, parce qu’il s’étire sur plusieurs semaines, se fond durant tout l’automne dans le paysage musical, par des concerts qui ponctuent nos quotidiens. Au-delà des « têtes d’affiche » américaines de cette année (on reste quand même dans l’indé, hein) que sont les géniales Frankie Cosmos et Automatic, on voulait vous conseiller trois concerts à ne pas manquer dans les jours à venir.
Deux places sont à gagner pour l’un d’entre eux en envoyant un mail à section26popmoderne@gmail.com

Babehoven

Le duo de Hudson, NY, se produira pour la première fois en France en première partie de Frankie Cosmos ; venez tôt ce soir-là, car il s’agit de l’un des meilleurs secrets indie folk gardés outre-Atlantique. La parolière et musicienne Maya Bon, accompagnée de son acolyte Ryan Albert, publiait l’an dernier son deuxième LP, le sublime Water’s Here In You, succession de ballades folk ultra mélancoliques, où la guitare au son so nineties et la voix de la chanteuse, habitée, s’assemblent pour ramener un peu des Cranberries sur Terre (exceptées les prises de position anti-avortement de Dolores).

Le 21 novembre à la Maroquinerie à Paris avec Frankie Cosmos

UTO
Photo : Andrea Montano

Passons à de la synth-pop avec un autre duo pour lequel il vaudra le coup de sauter le dîner : les Parisiens d’UTO, qui ouvriront pour Gildaa à Besançon. En mars, ils offraient une suite à When All You Want to Do Is Be the Fire Part of Fire, leur deuxième album paru l’an dernier, avec More Heat to the Fire Part of Fire, un projet de cinq titres prolongeant l’univers sonore de son prédécesseur. Une production si soignée, digne des stars qu’on les imagine déjà devenir, et un regard clairement tourné vers les nineties : il y a de la French Touch dans le traitement des voix et les expérimentations synthétiques, et tout le baggy du Royaume-Uni dans les beats (écoutez Napkin). On les verrait bien partager une scène avec les Lillois de Tapeworms.

Le 22 novembre à la Rodia à Besançon avec Gildaa

Flora Hibberd
Photo : Victor Claass

Avec Swirl, un premier album paru en janvier, 2025 aura été l’année de la reconnaissance pour Flora Hibberd. Au fil de ses performances dans la capitale, on a vu se préciser l’identité musicale de cette Britannique installée à Paris depuis une dizaine d’années. Une voix grave à la Nico (Fern, Ticket) qui, lorsqu’elle rebondit sur les titres les plus pop, évoque Cate le Bon (Auto Icon, Code, Jesse), mais qui sait aussi se charger de trémolos et s’envoler sur les morceaux les plus folk les superbes Remote Becoming Holy et Every Incident Has Left Its Mark. On entend çà et là une pedal steel, rappel que l’album a été enregistré dans le Wisconsin et que ce n’est pas pour rien : il y a bien de l’Americana dans la musique de Flora Hibberd, et on est là pour ça.

Le 30 novembre au Conservatoire Léo Delibes à Clichy avec Dinaa

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