On a déjà évoqué dans la première partie de cet entretien avec Julie Estardy, le côté anglo-saxon du génie de son père, Bernard Estardy, son éclectisme musical, cette aptitude à passer sans le moindre cynisme des musiques savantes ou ambitieuses (Manset, Ferrer) aux rengaines les plus populaires (Carlos, Jean-Pierre François…). On a longuement évoqué cette vitalité et cette générosité inépuisables qui lui permettaient, un jour, de sculpter des cathédrales sonores (La Mort d’Orion de Manset, Le Lac Majeur de Mort Shuman, La Veuve de Joe Stan Murray de Julien Clerc, L’Albatros de Joe Dassin…), et le lendemain, de façonner des tubes taillés pour les pistes de danse (Magnolias For Ever, Alexandrie Alexandra, apothéose de sa collaboration avec Claude François, le J’attendrai de Dalida avec sa rythmique disco imparable ou, dans un autre genre, le Jolie Poupée de Bernard Menez, le Papayou de Carlos). Mais justement, s’inspirait-il de modèles étrangers pour la prise de son ou le mixage ? Et plus largement, s’intéressait-il à la pop anglo-saxonne ? Continuer la lecture de « Bernard Estardy – Le géant aux doigts d’or (2ème partie) »