J’avais posé des questions à Romain il y a pas mal de temps à propos de son fanzine Fond de caisse pour Section 26. Je ne me doutais pas qu’il était un musicien prolifique et qu’en plus de ses habitudes d’édition souterraine, il multipliait les identités et les aventures stylistiques sous des noms plus étranges les uns des autres, seul ou en groupe (Omerta, Balladur). Avec Ravi, sorti récemment sur le label belge Kraak, il explore en huit instrumentaux des paysages rêveurs qu’on dirait sortis d’un gros ordi synthé type Fairlight. 
Pour un cinquantenaire comme ouam, c’est du pain béni parce que ces sonorités sont pleines de charges mélancoliques – elles me renvoient aux sons qu’on entendait à la télé dans des programmes documentaires ou des reportages sportifs. Je me retrouve catapulté en robe de chambre dans le salon familial, baigné de lumière bleue cathodique, blotti un samedi soir d’hiver. Alors bien sûr, chacun aura sa vision des choses, selon son âge, mais les sons sont très beaux, amples et ces mélodies peuvent simplement accompagner vos vagues à l’âme du dimanche matin quand vous rentrez d’une fête ou du dimanche soir, avant de retrouver le boulot. Du blues du XXe siècle, quoi. Romain nous envoie huit musiques qu’il écoute en ce moment, autant de clés à sa cassette magique (comme on dirait d’une Dictée Texas Instrument).
Pour un cinquantenaire comme ouam, c’est du pain béni parce que ces sonorités sont pleines de charges mélancoliques – elles me renvoient aux sons qu’on entendait à la télé dans des programmes documentaires ou des reportages sportifs. Je me retrouve catapulté en robe de chambre dans le salon familial, baigné de lumière bleue cathodique, blotti un samedi soir d’hiver. Alors bien sûr, chacun aura sa vision des choses, selon son âge, mais les sons sont très beaux, amples et ces mélodies peuvent simplement accompagner vos vagues à l’âme du dimanche matin quand vous rentrez d’une fête ou du dimanche soir, avant de retrouver le boulot. Du blues du XXe siècle, quoi. Romain nous envoie huit musiques qu’il écoute en ce moment, autant de clés à sa cassette magique (comme on dirait d’une Dictée Texas Instrument).01. Lucrecia Dalt & Aaron Dilloway, Bordeándola
J’adore Lucrecia Dalt. Elle vient de sortir un album et je l’attendais comme j’attends rarement des albums. J’adore les traitements qu’elle fait sur sa voix et les micro détails dans sa façon de composer qui rendent ses disques inépuisables. Avec Aaron Dilloway, ielles ont fait quelques albums ensemble dont celui ci, Lucy & Aaron qui est vraiment excellent. C’est drôle et sombre, ça me touche beaucoup.
02. Laurie Anderson, Blue Lagoon
Comme c’est bien. Cette façon de pauser la voix, ces voix échantillonnées, cette économie d’éléments, cette construction, j’adore.
03. Alto Fuero
Le nouveau dispositif de Loto Retina est génial et la voix de Victoria fait tellement plaisir. En concert c’est le meilleur truc que j’ai vu ces derniers temps, j’ai hâte d’entendre leur disque.
04. Don Cherry, Flute Song
Il y a quelques années j’écoutais beaucoup ce type de jazz psyché baboss des années 70. Il y a quelques chose de très libre et fluide dans ces musiques qui me fait beaucoup de bien. J’ai replongé dedans cette semaine en découvrant ce joli petit morceau de flûte et tout l’album qui va avec.
05. Grup Kesenian Talempong Aguang Bundo Kanduang
Quand je zone sur YouTube, je passe beaucoup de temps à regarder des vidéos de plats ou de musique indonésienne. J’adore ces gongs avec cette compression YouTube/smartphone.
06. MC Kevin O Chris, Vai Rebola Pro Pai Ela E Do Tipo
Je suis tombé amoureux de ce morceau. Il y a une sorte de saturation cheloue cheap qu’on entend surtout sur ça voix alors que alors que le reste de l’instru est beaucoup plus léché. J’adore ce contraste de qualité, ça crée une sorte d’intimité étrange.
07. Alexis Degrenier, Fatiguer
Il y a plein de geste dans cette musique, j’aime beaucoup. Et puis tout est très maîtrisé, mais à la fois très vivant.
08. Lena Platonos, Ο ταχυδρόμος πέθανε
Depuis longtemps, j’ai des phases Lena Platonos où j’ai l’impression que je ne peux écouter que ça. Mon album préféré c’est sans aucun doute Lepidoptera. Mais récemment j’ai découvert To ’62 tou Mánou Khatzidáki, un peu plus classique avec la voix de Platonos très avant. Très simple, très beau.
