Obsessionnel nostalgique de technologie digitale. Revivaliste psychédélique à chapeau mou. Fan surdoué de Syd Barrett. Tel était peu ou prou le portrait robot de Jacco Gardner tel qui nous était apparu au moment de la sortie de ses deux premiers albums, Cabinet Of Curiosities (2013) et Hypnophobia (2015). Désormais installé à Lisbonne, Gardner y nourrit sa passion communicative pour les romans de science-fiction vintage et les synthétiseurs millésimés. Entièrement instrumental, Somnium, sorti l’an dernier, s’oriente résolument vers des formes musicales plus atmosphériques et abstraites. Une évolution qui transparaît dans une sélection planante et pointue.
1. Syrinx – Hollywood Dream Trip (1970)
« Une découverte récente qui m’a littéralement époustouflé. Jusqu’à présent, toutes les chansons de ce groupe que j’ai entendues sont enthousiasmantes et j’ai eu du mal à en choisir une. J’ai fini par sélectionner ce joli morceau délicat et rêveur. »
2. Vangelis – We Are All Uprooted (1973)
» Le grand Vangelis, maître absolu de l’épopée musicale. Il m’a toujours profondément inspiré. C’est un extrait de l’album Earth, en 1973. »
3. Jurriaan Andriessen – She Walks In Beauty (1977)
» Un compositeur néerlandais qui est passé à l’électronique pour cet album, publié en 1977. Les Pays-Bas n’ont jamais été une terre très propice à l’éclosion de ce genre de musique, contrairement à l’Allemagne. »
4. Asmus Tietschens – Wein Aus Wien (1982)
» Puisqu’il est question de l’Allemagne, j’aime beaucoup ce morceau à l’atmopshère mystérieuse. »
5. Patrick Cowley – Deep Inside You (1982)
« Une oeuvre de jeunesse de Patrick Cowley, un peu moins lisse que ses travaux postérieurs, et plus cosmique. »
6. Roedelius – Aufbruch (1980)
» J’adore ce morceau et, plus généralement, l’évidence avec laquelle la musique de Roedelius semble s’écouler presque naturellement. Je suis surtout fan de ses oeuvres lo-fi du début des années 1970. »
7. Isao Tomita – Gardens In The Rain (1974)
» Un extrait d’un album de Tomita, le pionnier des synthétiseurs mais la composition est signée Debussy. Le mélange des deux me plaît tout particulièrement parce que on peut entendre à quel point les arrangements classiques ont marqué l’imagination de Tomita. »
8. Tom Dissevelt – Tropicolours (1963)
« Un pionnier de la musique électronique aux Pays-Bas. Selon moi, c’est un de ses meilleurs morceaux. »
9. L’Eclair – Castor McDavid (2019)
« L’Eclair est avant tout un super groupe de scène mais leurs disques sont également très réussis. Par ailleurs, ce sont des types très sympas, ce qui ne gâche rien. »
10. Mort Garson – Ataraxia (1975)
» J’ai redécouvert ce morceau récemment : j’avais oublié à quel point c’était génial. Mort Garson trouve toujours le moyen de m’épater. »
Pour info: big somebody a fait un trip concept album plutôt pointu: