Quand la rédaction de Section26 décide de compiler ses meilleurs morceaux de saison façon cadavre exquis… il y en a pour 5 heures de playlist et on frôle l’overdose. Alors évidemment, pour l’écoute, c’est selon le bon vouloir de chaque plateforme, en fonction de la rareté de chaque morceau. Whatever. PLAY IT LOUD AND BOTTOMS UP.
Nos choix, reçus dans l’ordre d’arrivée, avec ou sans commentaires de leurs auteurs :
Christophe Basterra
The Pale Fountains, Benoit’s Christmas
Saint Etienne, My Christmas Prayer
Denim, I Will Cry At Christmas
Erlend Øye, Last Christmas
Cocteau Twins, Frosty The Snowman
Darlene Love, Christmas (Baby Come Home)
New Order, Rocking Carol
FGTH, The Power Of Love
Thomas Schwoerer
Low, Taking Down The Tree
Yo La Tengo, Santa Claus Goes Modern
The Raveonettes, Come On Santa
Pretenders, 2000 Miles
Saint Etienne, Christmas Boots
Mae West, Santa Come up to See Me
Sufjan Stevens, Christmas Unicorn
Antena, Noëlle à Hawai
LCD Soundsystem, Christmas Will Break Your Heart
Suicide, Hey Lord
Dusty Springfield, O Holy Child
Xavier Mazure
The Pogues, Fairytale Of New York
Noël est le pire moment pour espérer. Un exemple ? Non, deux mythes tragiques : un superbébé au destin terrible et un couple irlandais qui ne croquera jamais dans la Grosse Pomme.
Sun Ra, It’s Christmas Time
Alexandre Gimenez Fauvety
Wizzard, I Wish It Could Be Christmas Everyday
Comme Jeff Lynne, son camarade dans The Move, Roy Wood est un faussaire de génie, de ce capable de transcender et sublimer leur modèle. Après avoir fondé Electric Light Orchestra, le musicien britannique se lance dans Wizzard, un projet aussi extravagant que débridé. En pleine époque Glam, Roy Wood monte ainsi un riche orchestre pour rendre hommage au Wall of Sound de Phil Spector. Si le groupe n’a pas le succès des contemporains tels que T-Rex ou Bowie, il n’en livre pas moins quelques fulgurances parmi lesquelles ce I Wish It Could Be Christmas Everyday devenu depuis l’un des très grands classiques de Noël au Royaume Uni. D’une certaine manière, un juste retour des choses, tant Roy Wood n’a pas eu le succès qu’il méritait pendant le reste de sa carrière.
Slade, Merry Christmas Everybody
Slade n’a pas l’élégance androgyne de Bowie ou le sex appeal électrique de T-Rex, pourtant la formation représente une certaine idée du glam, prolétaire et rock. Il est ainsi difficile d’imaginer l’ancienne formation skinhead (sous le nom d’Ambrose Slade) se fendre d’une chanson de Noël, pourtant ils le font en 1973 avec la très chouette Merry Christmas Everybody qui joue habillement avec les codes du genre, tout en conservant cette attitude rock authentique et non feinte.
Pauline Nunez
S’il y a bien un artiste sur lequel on peut compter pour avoir à peu près tout fait, c’est bien R. Stevie Moore. Ici, le very merry beat de Joy To The World, issu de la compil’ de reprises de au meilleur titre jamais : Under The Covers.
Et puis peut-être au chapitre des Pères Noël idéaux ou WTF, (à cause de leur amour à tous deux des pantalons moulants) le dernier disque de William ‘Captain Kirk’ Shatner sorti en novembre, et cette sobre reprise de Silent Night en duo avec Iggy Pop.
Etienne Greib
Mogwai, Christmas Steps
Brighter, Christmas
Joan Jett, Little Drummer Boy
Siouxie, Il Est Né Le Divin Enfant
Denim, I Will Cry At Christmas (déjà chez Christophe Basterra)
Big Star, Jesus Christ
Matthieu Grunfeld
Ragged Winter Band, The Cleaners From Venus
The Toms, Fake Christmas
Loudon Wainwright, Suddenly It’s Christmas
Renaud Sachet
Winter Driving des Pastels sur The Last Great Wilderness parce que c’est l’époque des cadeaux et des repas, mais aussi parce qu’on fait de longs trajets en voiture.
Listen The Snow Is Falling par Galaxie 500 ou par Yoko Ono.
J’y pense, il y a aussi les morceaux de Noël du groupe strasbourgeois Le Plus Simple Appareil (Thierry et Joël Danet, Marc Fischer), un morceau à Noël, offert en cassette, puis en CD à des gens qu’ils ont croisé dans l’année. Le label Scum Yr Earth devrait éditer en 2019 certains d’entre eux et d’autres choses du groupe. Les derniers en date sont ici.
Arnaud Lefeuvre
Allo Darlin’, Space Christmas
The Staves, Home Alone, Too
Helen Love, Merry Christmas (I Don’t Wanna Fight)
Seafang, Happy When It Snows
Marsheaux, We Met Bernard Sumner At A Christmas Party Last Night
Los Campesinos!, The Holly & The Ivy
El Perro Del Mar, Oh What A Christmas
Fleet Foxes, White Winter Hymnal
LCD Soundsystem, Christmas Will Break Your Heart (déjà chez Thomas Schwoerer)
The Pogues, Fairytale of New York (déjà chez Xavier Mazure)
Vous refaites une playlist pour le 31 ? : Allo Darlin’, Will You Please Spend New Year’s Eve With Me ?
Je trouve pas Christmas (Baby please come home) par Arab Strap sur Spotify 🙁 mais ce grand moment d’allégresse est sur youtube.
Pareil pour Belle & Sebastian : Are You Coming Over For Christmas.
Et sinon il y a Last Christmas par Crazy Frog mais ça dépend des goûts.
Si ce n’était pas assez, il y a encore PLEIN d’idées dans ces deux posts sur Sweeping The Nation : ici et là.
(Avec notamment un lien de téléchargement pour la version originale de Losing My Sledge de TBC Poundsystem, reprise de Noël – avec des grelots – de qui vous savez, à ma connaissance pas disponible ailleurs sur les internets, à mon éternel désarroi – la version 2012 est juste horrible).
J’oubliais Christmas Tree (Burn Burn Burn) de Catenary Wires (extrait de la chouette compilation de saison Stars sur WIAIWYA).
Avec aussi Bill Botting And The Two Drinks Minimum, Ginger Wine (Just Like Christmas Day).
Maxim Cain
Le plus beau morceau de Psychic TV : White Nights, qui mêle l’esprit de Noël et la sombre histoire du massacre de Jonestown.
Chrismastime de Aimee Mann et Michael Penn, morceau charmant découvert au générique de fin de Hard Eight, premier film de Paul Thomas Anderson qui est sorti pour la première fois en salles en France cette année.
(+ Merry Christmas des Ramones?)
Laurent Maréchal
Palace Song, Christmastime In The Mountains
Pale Fountains, Benoit’s Christmas (déjà chez Christophe Basterra)
Gruff Rhys, Post Apocalypse Christmas
Emilien Villeroy
Les Troubadours du Roi Baudouin, Sanctus (extrait de l’album Missa Luba, 1958)
Parce que c’est quand même la date de naissance de Jésus, flûte quoi.
Cynthia Dall, Christmas (California) (extrait de l’album Untitled, 1996)
Cynthia voudrait savoir ce qu’elle aura comme cadeau le 25. Quelque chose dans le ton de sa voix semble indiquer qu’un foulard ou une foutue box ne sauront pas tout à fait la satisfaire.
Wendy & Bonnie, The Winter Is Cold (extrait de l’album Genesis, 1969)
La plus groovy et mélancolique des prévisions météorologiques, présentée par deux sœurs dépressives aux voix de velours.
John Cale, Child’s Christmas in Wales (extrait de l’album Paris 1919, 1973)
Pépite immaculée de pop baroque qui arrête le temps et transporte dans une dimension parallèle où ce serait le 25 décembre tous les jours.
Dolly Mixture, Winter Seems Fine (extrait de l’album The Demonstration Tapes, 1983)
Mon but dans la vie est de trouver une excuse pour placer du Dolly Mixture, aka le plus pur groupe de pop du monde, dans toutes les playlists possibles.
Bill Orcutt, White Christmas (extrait de l’album A History of Every One, 2013)
Le compromis idéal pour une soirée de Noël entre une grande tante qui aime Bing Crosby et son petit neveu qui vient de se mettre à écouter du Harry Pussy.
Bo En, Winter Valentine (extrait de l’album Pale Machine, 2013)
Les flocons de neige tombent en 8-bit de l’autre côté de la fenêtre et même si c’est très beau, on est vachement mieux au chaud à l’intérieur en fait.
Etienne Charry, Au Matin (extrait de l’album Aube Radieuse Serpents en Flammes, 2002)
« Nous avions froid aux yeux, mais c’était merveilleux ». Etienne Charry nous promène dans son grand jardin pop enneigé et il n’a pas déconné sur le budget décorations.
Victor Thimonier
Martin Newell, Christmas in Suburbia
Captain Sensible, One Christmas Catalogue
Ariel Pink, Santa’s in the Closet
The Three Wise Men, Thanks for Christmas
Puis le morceau de Denim, évidemment. (déjà chez Christophe Basterra)
Julien Welter
The Kinks, Father Christmas : » Father Christmas, give us some money, don’t mess around with those silly toys ! »
Gérôme Guibert
Low, Just like Christmas (1999)
Phoenix feat. Bill Murray, Alone on Christmas Day (2015)
Sylvain Collin
Henry Rollins & William Shatner, Jingle Bells
Greg Dulli, Have Yourself a Merry Little Chrismas
Martin Denny, Exotic Night
Primal Scream, Jesus (Original Memphis Recording)
Shitty Person, Champagne & Coke (NDLR, C’est « cake », Sylvain, mais on le laisse comme ça si ça peut te faire plaisir pour Noël)
John Zorn, Let it Snow
Big Star, Jesus Christ (déjà chez Etienne Greib)
Zappa, Don’t Eat the Yellow Snow
Real Estate, Snow Days
Willie Nelson, Come On Back Jesus
C’est plus une chanson de Pâques, mais avouez que le John Wayne en Père Noël ça aurait sacrément de la gueule.
Thibaut Allemand
Y a quelques jours est paru un single de Gurr, feat. Eddie Argos, Christmas Holiday.
Argos est coutumier du fait, puisqu’il avait fait Christmas Number One avec les membres de Black Box Recorder & Keith Top Of The Pops, mais aussi Countdown To Christmas avec les Glam Chops.
Clément Chevrier
Contexte : première saison de Noël aux États-Unis (Ohio).
Du matin au soir, dans tous les commerces, dans toutes les maisons (à l’exception de celles d’outlaws tenaces et de quelques Daria), on diffuse des chansons de Noël. J’ai pris des notes pendant trois jours, avant de les croiser avec mes propres classiques.
J’ai aussi rêvé cette nuit que McCartney, à la fin de l’entretien qu’il me consacrait, acceptait de jouer Greensleeves pour moi et que je le filmais. Le réveil fut heureux.
Micro-playlist, substantifique moelle personnelle :
The Ronettes, Frosty the Snowman. On avait du pot, dans la voiture familiale, on avait le fameux disque de Noël de Phil Spector.
Aimee Mann, I Was Thinking I Could Clean Up For Christmas. Aimee ne fait jamais rien comme personne, et met son chef-d’œuvre de chanson dédiée à l’ère Santa sur un autre disque que son disque Santa.
Tom Petty, Christmas All Over Again. Tom Petty, c’est un peu comme cet alcool dont on se délecte en vacances avant de ramener une bouteille qui ne manque jamais de décevoir quand on la débouche quelques mois plus tard : sympa chez soi, mais tellement meilleur là-bas