Cette pépite de power pop aux parfums d’exotica est parue en septembre dernier chez Croque Macadam, et il serait dommage de l’ignorer plus longtemps.
Ce premier album pétaradant est l’oeuvre d’un duo franco-américain, Juliette Davis et Joachim Polack, deux musicologues ayant lié connaissance sur les bancs du lycée, et qui ont poursuivi ensemble des études de musicologie à la Sorbonne. Ces fans de bossa nova 60’s ont concocté cette petite bombe artisanale sous le soleil de Gainesville, Floride, où ils se sont installés depuis. Entre tropicalisme et rétro-futurisme, le son de Pearl & The Oysters a la pétulance des Cardigans ou des Apples In Stereo qui auraient mâché trop de Frizzy Pazzy, ces bonbons qui crépitent dans la bouche. Des coulis de synthés funky et des flûtes samba dès la très juvamine ouverture Vitamin D, des guitares surf énergiques à la Messer Chups et des trompettes mexicaines sur Dia de los Muertos, de l’orgue Thomas et des boîtes à rythmes antédiluviennes à gogo, c’est aussi coloré qu’une pub Oasis et aussi rutilant et ravageur qu’une Dodge Challenger lancée à toute berzingue sur la route de Santa Fe. On en ressort le teint hâlé et avec une forte envie d’été.