
En 2002, les Écossais d’Idlewild avaient toutes les cartes en main pour casser la baraque au Royaume-Uni avec leur quatrième album. Noel Gallagher était en cale sèche, Coldplay occupait un certain créneau… Il y avait donc une place à prendre. Le 15 juillet 2002, Idlewild publiait fièrement The Remote Part, un disque qui avait tout, sur le papier, pour réussir. Enregistré avec Dave Eringa après des sessions de travail partagées avec Stephen Street (The Smiths, Blur) et Lenny Kaye, The Remote Part tentait vainement de faire la synthèse entre les cours de musculation d’Oasis et les leçons sentimentales de Coldplay. Il y avait de belles choses et de belles longueurs.L’album se vendit relativement peu malgré une tournée conséquente et des premières parties assurées chez Coldplay. Le groupe ne rendit pourtant pas les armes et tenta l’aventure américaine avec Tony Hoffer pour leur nouvel album. Warning / Promises ne tint pas toutes ses promesses et les ventes furent faméliques. Il faut dire que là encore, le groupe ne choisissait pas sa voie là où les Thrills avaient tout compris. Lâchés par Parlophone, les Idlewild se retrouvèrent sur des labels moins prestigieux et sombrèrent plus ou moins dans un certain oubli collectif. Un triste sort pour un groupe qui avait pourtant bien débuté en 2000 avec un album (100 Broken Windows) qui devait beaucoup à R.E.M. et Hüsker Dü.
On pensait jamais ne revoir Roddy Woomble et son groupe. Mais nous sommes en 2025, l’année des retours impromptus au Royaume-Uni. L’Angleterre a aligné Gene, Pulp et Oasis… L’Écosse sort les Idlewild de son chapeau. Et le groupe fait ce qu’il aurait dû faire depuis 100 Broken Windows : il assume son goût pour la pop et ne se cache plus derrière un mur de son au final totalement inutile. Et aussi étrange que cela puisse paraître, on se retrouve à écouter en boucle une chanson d’Idlewild en 2025.