Rollercoaster émotionnel entre les résidus de sable dans l’ourlet du jean et les premières feuilles mortes, Section26 picore dans les plus belles choses arrivées sur terre pour la rentrée. La vie ne s’arrête pas à la fin de l’été.
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NDLR : Les playlists Deezer et Spotify ne comportent pas l’intégralité des titres de cette sélection.
1. Men I Trust, Organon (autoproduction)
Une ouverture céleste pour le nouvel album de Men I Trust – cyniquement intitulé Untourable Album. CG
2. Eyedress, Chad An Gordy (Lex Records)
Chad an Gordy porte fortement l’empreinte de King Krule, qui a d’ailleurs produit ce morceau hypnotique et envoûtant. DJ
3. SUUNS, Clarity (Joyful Noise Recordings)
Le nouvel album de SUUNS, The Witness, est annoncé comme plus minimaliste et dépouillé que le précédent. A l’écoute du premier titre, il n’en sera pas moins envoûtant. CM
4. Hand Habits, Aquamarine (Saddle Creek)
Chaque extrait du prochain Hand Habits époustoufle et le présent, dans une veine électronique et dansante, surprend d’évidence, avec une nuance : la danse, oui, mais un rien triste. Un rien. CC
5. Angel Olsen, Safety Dance (Jagjaguwar)
Queen Angel Olsen nous revient avec un EP plutôt surprenant, regroupant cinq reprises cultes des années 1980, de Gloria de Laura Branigan à Forever Young d’Alphaville. Sa version alanguie de la Safety Dance des Men Without Hats vaut particulièrement le détour. CG
6. Dinner feat. Charlie Hilton, Midnight In My Head (Captured Tracks)
Nous étions sans nouvelle du Danois Anders Rhedin depuis l’excellent (et mésestimé) New Work paru en 2017. Sur ce premier extrait issu de Dream Work, on peut entendre la voix de Charlie Hilton (Blouse), quelques sonorités japonaises inhabituelles et un charmant contraste entre la mélancolie et le laisser-aller. XM
7. Black Marble, Ceiling (Sacred Bones)
On doit l’avouer, le dernier album en date de Black Marble (Bigger Than Life) nous avait laissés avec quelques réserves. Nous n’en avions pas l’habitude. Plus spontané et finalement tout aussi émouvant, Ceiling nous redonne confiance en un groupe qui n’avait jusqu’ici jamais déçu. La verdict est attendu pour le 22 octobre. XM
8. Telly*, Feuilles Mortes (1988)
La basse dans les nuages, les vibrations tranquilles de Tours : c’est Telly*, autre alias de Biga Ranx. RS
9. Good Morning, Country (Polyvinyl Records)
Fraichement signés chez Polyvinyl, les Australiens de Good Morning reviennent avec un lead single de pop mélancolique qui sent bon le rock indé US. DJ
10. Superstate feat. Graham Coxon & Valentina Pappalardo, Yoga Town (Z2 Comics)
Graham Coxon est toujours aussi mélancolique et plein de doutes, ce qui semble nourrir sa créativité. Il sort ce mois-ci Superstate, un roman graphique (il n’a pas eu besoin de faire appel à un copain pour dessiner, LUI) et la bande-son qui accompagne ces quinze vignettes dystopiques. Elle sera également celle de notre rentrée. PR
11. Trick Gum, Bringing In The Dogs (Planet Paulie)
Après l’excellent Hot Rifle, un second tube pour Trick Gum, le groupe mené par le producteur Justin Raisen. Comme sur le précédent single, Trick Gum saisit l’air du temps et lui fait goûter le mordant de son rire. Drôle et cool comme le jeune Beck. XM
12. Self Esteem, How Can I Help You? (Fiction Records)
Un mois après le dansant Prioritise Pleasure, Rebecca Lucy Taylor (précédemment dans le duo folk Slow Club) propose son aide avec How Can I Help You ?, installée en brassière derrière sa batterie. Réponse : « I don’t know shit », un refrain que vous aurez envie de scander le matin sur le chemin du boulot, particulièrement dans l’air du temps. PR
13. Magdalena Bay, Secrets (Your Fire) (Luminelle Recordings)
Après quelques EPs charmants depuis 2019, le duo Magdalena Bay, décidément toujours aussi mignon, se prépare au lancement de son premier album, Mercurial World, prévu pour le mois prochain. Et on a hâte d’entendre le résultat, tant ce deuxième single, Secrets (Your Fire), est une adorable pépite synthétique chuchotée et envoutante, coincée entre quinze ambiances et périodes à la fois. Toujours la même rengaine : au premier « la la la », le sourcil se lève, interrogateur ; au huitième, les yeux se ferment avec plaisir. EV
14. Sleigh Bells, Justine Go Genesis (Lucky Number)
Qui aurait pu parier sur le retour gagnant de Sleigh Bells en 2021 ? Même pas l’auteur de ces lignes qui est pourtant le premier à hurler sur tous les toits que leur premier album Treats est, dix ans plus tard, l’un des disques les plus novateurs et brillants des années 2010. Mais voilà, les deux premiers singles tirés de Texis sont simplement brillants, gardant cet incompréhensible alliage de riffs bourrins et de mélodies pop en diable qui rend le duo américain si unique. Comme à la grande époque, Justine Go Genesis est donc un impossible tube, façon peluche rose bonbon qu’on aurait remplie de clous. EV
15. Nite Jewel, To Feel It (Gloriette Records)
Nite Jewel continue de surprendre avec ce titre entre soul moderne et expérimentations synthétiques. L’ultra moderne solitude résumée en 3 minutes 19. DJ
16. Jason Sharp, Everything Is Waiting For You (Constellation)
Extrait du troisième album sur Constellation du saxophoniste et compositeur électro-acoustique canadien Jason Sharp. Un exercice ambient au psychédélisme grandiose. VC
17. From Nursery to Misery, Cry Me (Dark Entries Records)
Bonne nouvelle, Dark Entries sort une nouvelle anthologie, Tree Spirits, du groupe From Nursery To Misery, actif de 1987 à 1991. Pop indus, synthés lo-fi et le chant à la fois enfantin et morbide des jumelles Tina et Gina, qui n’est pas sans rappeler parfois Cosey. CM
18. Camouflage, Campbell/Mallinder/Benge (Les Disques du Crepuscule)
Première collaboration de Julie Campbell (aka LoneLady), Stephen Mallinder (Wrangler, Cabaret Voltaire) et Benge (Wrangler, John Foxx and the Maths), parfaite synthèse de post punk, d’industriel et d’électro. Leur album six titres, Clinker, sortira le 13 octobre aux Disques du Crépuscule, forcément. CM
19. Clear History, Solar Death Ray (Upset The Rythm)
Pour leur premier EP, le trio berlinois Clear History frappe fort avec ce titre inspiré des débuts du post punk. Tous les ingrédients sont réunis, la basse bien en avant, les guitares incisives et la batterie minimaliste. 1977-2021, même combat ! DJ
20. Bas Jan, You Have Bewitched Me (Lost Map Records)
Nouvelle sortie pour le trio post-punk londonien, menée par la multi-instrumentiste Serafina Steer, qui milite pour la juxtaposition des disciplines musicales et des genres – une chanson entêtante comme un premier amour. A noter que le micro label Lost Map Records, initié par le savoureux Johnny Lynch aka The Pictish Trail, est basé en Ecosse sur la micro île d’Eigg et y organise chaque un chouette petit festival. CM
21. Alvilda, Négatif (Alien Snatch Records)
Alvilda retrouve la formule perdue de cette pop à guitares 80’s en lui insufflant une poésie sociale bien d’aujourd’hui. RS
22. Yves Bernard, 15 août (autoproduction)
Les punks sensibles de Grenoble chantent l’été et ce que leur inspire cette période des vacances. RS
23. Dumb, Dumb Show (Just Step Sideways)
Jeune pousse anglaise qui sort son premier EP cassette, entre Devo, The Coneheads et The Modern Lovers. On en reparlera prochainement ! VDPJ
24. Smirk, Minuscule Amounts (Total Punk Records)
Après la petite émulation autour de ce projet de Los Angeles qui a sorti un premier album tout récemment, l’équipe bat le fer tant qu’il est chaud. Du punk tendu et agité, la mélodie jamais bien loin, avec cette voix qui rappelle les Spits. EP à venir en septembre chez Total Punk Records. VDPJ
25. Island Of Love, Songs Of Love (Smoking Room)
La jeune formation de Brighton nous gratifie d’un superbe morceau, soigné, clin d’œil à une certaine émotivité adolescente, assorti d’un amour pour les tee-shirts de groupes norvégiens sombres et lugubres. VDPJ
26. Ducks Ltd., How Lonely Are You? (Carpark Records)
Le nouvel album du duo jangle pop de Toronto, Modern Fiction, sortira en octobre. How Lonely Are You? parle de l’amitié entre potes qui sont géographiquement éloignés, et les deux gaziers savent de quoi ils parlent puisque l’un était à Toronto et l’autre en Australie quand ils ont composé l’album – et c’est une chanson éminemment réjouissante. CM
27. Lily Konigsberg, That’s The Way I Like It (Wharf Cat Records)
Un peu plus tôt cette année, la musicienne originaire de Brooklyn (également membre du trio féminin Palberta) publiait The Best of Lily Konigsberg Right Now, une compilation regroupant ses 3 EPs ainsi que d’autres raretés, démos et faces B. Entre grunge et bedroom pop, c’est tout l’esprit des 90’s qui infuse dans la musique de la jeune femme. That’s the Way I Like It, extrait de son premier album à paraître le 29 octobre, en témoigne à nouveau. CG
28. Justus Proffit, Burning The Ground (Bar None Records)
Le jeune Justus Proffit s’est, au cours des trois dernières années, fait un nom sur la scène bedroom pop de Los Angeles, au travers d’un EP avec Jay Som, en 2018, puis d’un premier album, L.A.’s Got Me Down, en 2019. Sur Speedtar, son second album paru en août, c’est l’influence d’Elliott Smith qui est la plus évidente. CG
29. Hovvdy, Around Again (Grand Jury Music)
Après un premier single paru le mois dernier, le duo d’Austin nous mets un peu plus en appétit en dévoilant deux nouveaux titres de leur prochain album True Love à paraître le 1er octobre. Cela commence avec Around Again, l’une de ces balades mélancoliques dont ils ont le secret. CG
30. Big Thief, Sparrow (4AD)
À la façon des Beatles, Big Thief sort un double single impeccablement improbable. Little Things évoque le Je et le Tu sur une indie free pop britannique inouïe pour le groupe (il y a du chorus sur la basse, voilà), tandis que le présent Sparrow, classique instantané sous les auspices Young/Callahan, retourne les cœurs : dès la naissance des temps, contre le sexisme. CC
31. Flowertown, The Way Back (Paisley Shirt Records)
Douceur mélancolique pour ce duo San-Franciscain, on peut imaginer en écoutant ce morceau un dur retour à la réalité après des moments déconnectés, ou bien le contraire. Parfait pour un été indien. VDPJ
32. Devin Hoff feat. Julia Holter, Let No Man Steal Your Thyme (Kill Rock Stars)
Le contrebassiste Devin Hoff dessine un paysage parcourant les mêmes contrées où temps et mémoire dialectisent que Julia Holter, qu’il accompagne depuis des années et qui le rejoint ici. On songe aussi au plus mélancolique des Zorn. CC
33. Aimee Mann, Suicide is Murder (SuperEgo Records)
Aimee Mann ne chante pas de la pop : elle chante du Aimee Mann, un style en soi. Album à sortir en octobre, et déjà un nouveau classique avec cet implacable extrait, qui saura parler à qui voudra l’entendre. CC
34. Sylvie feat. Marina Allen, Falls On Me (Sylvie/Terrible Records)
Pour leur deuxième single, Sylvie continue de nous offrir une pop classieuse et sans âge. Cerise sur le gâteau, la talentueuse Marina Allen assure les voix. DJ
35. Holy Mood feat. Lonny, The Reed Conservation Society (Microcultures)
Si l’EP est sorti en mai, la vidéo publiée ce mois-ci est l’occasion de (ré)écouter ce charmant morceau, qui donne envie de retrouver les salles de concert ou de boire l’après-midi. Ou même les deux. PR
Ô tristesse ! Ô désespoir ! La playlist n’est pas disponible sur YouTube !
On va y remédier. En attendant tu peux l’écouter là : https://www.mixcloud.com/section_26/playlist-nouveautes-septembre-2021-section26-x-agnes-b/