Qui ?
Simon Sockeel (composition, chant principal, guitare, synthétiseurs)
Geoffrey Papin (composition, chant, guitare principale)
Clémentine Blue (basse en concert)
Thibault Le Roux (batterie sur les dates françaises)
John Davies (batterie sur les dates anglaises)
Où ?
Entre Angers et Londres (Royaume Uni)
Quoi ?
La Houle, duo en studio, ensemble de quatre personnes en concert. Une formation franco-britannique réunie par l’amour de l’électricité et du français. L’aventure démarre en 2016, à Angers quand Simon propose à Geoffrey de « bosser sur des ébauches de morceaux dans la vague shoegaze ». Si les deux viennent d’horizons différents, « post-punk et rock psyché » pour l’un, « pop, jazz et rock indé » pour l’autre, très vite les deux compères tombent d’accord sur «une pop noisy vaporeuse ». Indéniablement, la langue de Molière est une des spécificités de La Houle comme nous le confirme Simon : « l’idée était de trouver une identité propre au projet, une touche française à un style qui est à la base anglo-saxon ». Loin d’être évident, le duo se heurte à un dilemme connu des groupes d’ici : « trouver [son] propre style d’écriture » sans faire de la « variété » ni se confronter « à des monuments comme Gainsbourg ou Bashung ». Ceci dit, La Houle persévère et finit par trouver une esthétique, dans laquelle elle s’épanouit, celle « de mecs comme Alain Kan, Daniel Darc, des dandies et poètes français assez trash ». Enfin, cette intuition devient conviction quand « des groupes comme Corridor, Julien Gasc ou Stereolab les ont confortés dans l’idée qu’on pouvait faire de la musique cool tout en chantant en français ». Aujourd’hui, c’est peut-être au tour de La Houle d’influencer de jeunes formations hexagonales.
Dernière sortie
Deux formats courts, dont un pour les têtes chercheuses de La Souterraine, ont mis en orbite La Houle. Première Vague (2018), premier album en forme de compilation de chansons « mixées par Clément Lemoine de The Soft Blonde », publié par la maison de disques chérie de la Revue Pop Moderne, feu Beko (Drug Train, IDNL, Hello Paris…), confirme l’appétence des Angevins pour les climats éthérés et brumeux. Alpha Tauri nous propulse ainsi dans une nébuleuse nuageuse à mille lieux de l’atmosphère, quand le sublime Océan s’abat sur le sable jaune pâle, dans l’écume mousseuse d’un vague à l’âme. La Houle souffle à travers un mur de guitares aggloméré et compact. En huit chansons, la formation célèbre l’union canaille de l’indie pop et la chanson française distinguée, en quelque sorte le fantasme d’entendre l’écurie Creation Records produire Étienne Daho.
Tube absolu
Si le choix fut difficile, optons pour The Seer. Les voix de Simon et Clémentine s’entrecroisent, en français et anglais, dans un canevas de guitares rugissantes, galvanisées par un déluge de saturations. Une séquence hypnotique de basse synthétique s’unit à grand fracas à une rythmique fort peu pacifique. De cette étreinte, émerge un hymne fier et altier à quelques encablures des classiques de Slowdive mais aussi de la jeune garde telle Venera 4. The Seer vous attrape à la tête et vous oblige à redresser votre corps, cherchant à prendre le large.
Futur conditionnel
« Nous travaillons actuellement sur notre premier véritable album depuis quelques mois, nous nous affirmons beaucoup plus sur l’identité (française) que nous avons envie de donner au projet. Peut-être une tournée européenne à l’automne. À suivre… » Nous ne manquerons pas de vous tenir informés.