Ça commence par des mots, ceux de Thomas Jean Henri venu nous présenter ce qui va suivre. J’écris les mots qui me captent : la mémoire, le souvenir, la trace et puis cette phrase « les morceaux qui s’effacent » à laquelle je colle, une autre phrase, la mienne, « mais qui resteraient dans nos cœurs ». Il s’éloigne, se place derrière nous et nous laisse avec les chansons de Brulé(s) et cette question : pourquoi un disque ?
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Amour(s)
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In Parallel
Des violons, du piano – et encore, je n’en suis même pas certain -, une guitare, la douceur des chœurs – des cœurs -. Je suis toujours bloqué sur la question – pourquoi un disque ? –. J’ai un semblant de réponse : parce que les chansons doivent voyager et que le disque permettait alors de voyager. Mais aujourd’hui, en 2023, pourquoi un disque ? (bis)
Amour(s)
Amour avec un S. On n’a qu’un seul amour, je veux y croire et d’ailleurs, quand il chante « My Amour», il y croit aussi – du moins, c’est ce que je veux croire -. L’élégance de cette chanson et de ces mots, My Amour, que l’on a envie de (lui) répéter encore et encore et encore et…
Dead Song Pt. 1
Piano. Je ne m’en souviens pas qu’il y en avait autant sur Grande Est La Maison. Est-ce que c’est ça ce qu’il appelle l’effacement ? Un tourbillon de sons, léger, et une guitare, comme un cheval au trot, et puis ces violons qui, petit à petit, nous enveloppent, nous enlacent, de plus en plus fort. Je m’arrête sur cette phrase : « Winter has turned slowly to spring ». La chanson se termine sur des notes comme des gouttes de pluies qui tomberaient doucement sur nous.
Melodies Of Love
Je lui trouve un côté mystérieux à ce titre, Melodies Of Love. Les violons et la guitare me font penser à Nick Drake – il est ici remplacé par une femme – et alors, mes souvenirs viennent se poser sur cette chanson -. La chanson est très belle, le moment très beau.
Italian Mysteries
S’arrêter sur les paroles. Il est dur, je trouve, quand il écrit « the sun doesn’t help ». Ou alors il est très triste – ne s’est-il d’ailleurs pas excusé à l’avance, de la tristesse du disque ?-. Je me repasse dans ma tête toutes ces chansons où il est question de soleil. Et s’il avait raison ?
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Brulé(s)
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Rome
J’ai le regard qui s’est figé sur les paroles de la dernière chanson – Tout Ira Bien Pour Nous – que j’ai envie de compléter par, et si on allait à Rome ? La chanson se termine et je ne l’ai pas écoutée. C’est moi qui, cette fois, me suis effacé.
Today
Ici, dans sa version initiale. J’ai tellement écouté ces derniers jours, the forest session et the perfect bubble session, que c’est comme si, ce soir, je redécouvrais cette chanson. Je me souviens de la première fois où je l’ai écoutée – qu’est-ce qu’elle est belle -. Je revois le disque qui m’a été offert un soir dans ce même lieu, les Vinzelles. Je peux même sentir la douceur de la pochette. Pourquoi sortir un disque ? Pour l’offrir, pour lui offrir. Je l’ai enfin trouvé la réponse à la question.
Îlot Pt. 1
Morceau étrange, décalé, comme un brouillard soudain et puis, la guitare arrive. Elle apporte alors une beauté lumineuse qui me happe sans pour autant me détourner du brouillard. Oserai-je lui demander pourquoi ce titre ?
All We Could Do
Je suis sonné par la beauté des chœurs – des coeurs – et des violons et … Tout le monde est silencieux, encore plus silencieux, comme si … You breathe for me, i’ll breathe for you. Si je ne peux pas, un jour, offrir ce disque, j’offrirai alors ces mots et j’y ajouterai ceux-là, les miens : la plus belle, c’est elle, la plus belle, c’est toi.
Tout Ira Bien
Oui, tout ira bien pour nous… et ces violons qui nous disent let’s go away for a while.