« Masterpiece ? », c’est la question que pose la campagne publicitaire fomentée aux Etats-Unis par le label Columbia à l’été 1982 quand sort le septième album de leur représentant britannique favori : Elvis Costello. On a fait plus discret.
Coup de bol, néanmoins : Imperial Bedroom n’est pas une daube. Loin de là. Donc, le marketeux a quand même écouté la pièce montée. Au pire, il a lu en amont la chronique du alors tout puissant magazine Rolling Stone signée Parke Puterbaugh : « Après des années à avoir furieusement affronté ses obsessions à travers des psychodrames punk trempés dans l’arsenic ou bien des mélos de bars country & western, Elvis Costello a enfin accompli son chef-d’œuvre ». Même pas besoin d’un virement, à l’époque Costello est la poupée gonflante de tous les rock-critics (vous voulez la citation apocryphe de David Lee Roth qui dit, de mémoire, que « Les rock-critics aiment tous Costello, parce qu’il leur ressemble » ? Eh ben voilà).
Ne pouvant être suspecté d’humilité naturelle (et pourquoi devrait-il l’être ?), cette campagne exaspère (le point d’interrogation notamment…) le chanteur car comme tous les grands orgueilleux, il n’aime pas trop perdre le contrôle. Et si « masterpiece » il y a, c’est à lui de le déclarer. Et autant le dire tout de suite : il a TOUT fait pour que cette Chambre Impériale soit son GRAND œuvre.
(petit rappel-parenthèse-shortcut, sans s’obliger à refaire un match qui dure depuis alors cinq ans : EC entre 1977 et 1981, c’est six albums dont trois peuvent déjà très bien s’estimer être des chefs-d’œuvre : This Year’s Model, Armed Forces et Trust).
Le premier grand geste pour atteindre ce but est le choix d’un nouveau producteur. En effet, après cinq albums produits par le sympathique Nick Lowe, Costello coopte Geoff Emerick, indiquant par ce choix l’idée qu’il a derrière la tête. Voir deux, des idées.
Idée 1 : convoquer ainsi les grands esprits liverpooliens. Il ne t’aura pas échappé, cher lecteur, que derrière cet Emerick se cache l’ingénieur du son des Fab 4 de 1966 à 69, soit de Revolver à Abbey Road, excusez le mouchage du coude. Les trucs à l’envers, la cabine Leslie, la compression maousse, les niveaux nickel et tout le bordel, c’est bouboule. Mais aussi qui dit Emerick dans les 80’s, dit alors enregistrer aux AIR Studios appartenant à George Martin, le producteur des…, qui accueille alors l’enregistrement d’un autre album majeur de son époque, le Tug of War de Paul MCar (aussi sous la coupe d’Emerick)… qui voit les visites de Ringo Sta… se multiplier. Ainsi, se rassemble autour du berceau du jeune Declan McManus une belle quaternité pop.
Idée 2 : Qui dit Emerick et AIR studios, dit budget, et, donc, temps. Habitués à enregistrer leurs albums à toute berzingue (vingt-quatre heures pour My Aim Is True, onze jours pour This Year’s Model), EC et ses Attractions vont ici bénéficier de douze semaines pour accomplir leur forfait (c’est le cas de le dire). Inclus dans ce budget aussi, certaines facilités et goodies qu’offrent les studios de Martin (où trainent nonchalamment ici un clavecin, là un Mellotron, plus loin un tambourin de 1515). Enfin, la possibilité pour la première fois de leur histoire, de faire péter l’orchestre symphonique, que le brillant claviériste Steve Nieve s’empressera de diriger.
L’écrin semble donc impeccable, mais encore faut-il avoir les diamants à y déposer. Et là, ça coince un peu, car Costello balance quasiment vingt compos par an dans les airs depuis 1977. Et les nouvelles sur ce front sont moins réjouissantes : le dernier album original, l’excellent Trust, puisait déjà dans le garde-manger personnel de l’auteur ; ajoutées à cela les tournées qui s’enchainent à un rythme smirnoffé ainsi que des side-projects cannibales (dont le récent et remarquable East Side Story de Squeeze) : ça sent l’écriture au pied du mur, ça le sera. Mais, hauteurs des enjeux ? Motivation due à la présence d’Emerick ? Costello va aligner quinze titres, au pire comestibles, quoique de qualités divers, mais sans jamais que l’on se dise : « Qu’est-ce que c’est que cette merde ? », ce qui est un bon début. Et, évidemment, beatlesogie oblige, beaucoup dans les genres les plus variés qui soit (l’idée d’un double album est même évoquée avec des titres de travail prévus : Revolution of the mind ou … PS i love you).
Dès lors, en quoi consiste ce patchwork, me direz-vous ?
Il y a d’abord du classique Costello, cette pop-wave-punk saccadée, rapide que l’on retrouve ici dans You Little Fool, Human Hands et Little Savage qui n’auraient pas dépareillés sur Get Happy! ; ensuite des Beatleseries, évidemment, … And in every home avec ses cordes supervisées par George Martin lui-même (et hats off, si l’on en croit leur auteur, Steve Nieve, à Eleanor Rigby, Rhapsody in Blue, L’opéra des quat’sous, 1812 Overture et… au générique de Tom & Jerry), The Loved Ones avec son tranchant lennonien et sa basse foldingue, Pidgin English et son blink à PS : i love you et, enfin, dans une certaine mesure, The Long Honeymoon, qui n’est pas sans évoquer, avec son accordéon, les franchouilleries de Rubber Soul ; ailleurs, un peu de soul customisée maison : le smokey robinsonien Tears Before Bedtime et le très Philly-Soul Town cryer à nouveau sublimé par des enviolonnements renversants de Nieve ; de la jolie ballade au piano (écrite sur le Bechstein qu’EC vient d’acquérir ; il y a toujours un moment de grâce quand on découvre un instrument) : Almost Blue (inspiré par le Thrill is gone de Chet Baker), Kid about it (pompé sur le I go to sleep version Pretenders) et Boy with a problem. Enfin, il y a un fourre-tout assez inédit entre les dylano-loquaces Shabby Doll et Man out of time et surtout le fabuleux Beyond Belief qui se permet l’outrecuidance d’ouvrir l’ensemble, alors qu’il ne ressemble à rien de ce qu’a fait alors Costello, ni de ce qu’il fera après. Un faux ami en quelque sorte, mais qui ne cesse pas d’impressionner, d’intriguer, tant son architecture est originale, son atmosphère singulière et sa conception hasardeuse. Et mérite que l’on s’y attarde.
En effet, un matin, le batteur Pete Thomas arrive au studio raide bourré, après une nuit blanche, et annonce qu’il ne pourra faire que du tambourin. Vicieux-tu-me-frappes-avec-une-fleur, Costello choisit alors ce moment pour se lancer dans l’enregistrement de ce qui deviendra donc Beyond belief mais qui à cet instant précis n’est rien du tout, le batteur se souvient : « On a littéralement improvisé le titre qu’on n’avait jamais entendu. C’est une prise. Elvis m’a dit après : « C’est bon, tu peux rentrer chez toi ».
Le soulagement est général mais contrairement à quasiment tous les morceaux d’EC, la chanson ne repose pas sur une suite trépidante d’accords sophistiqués ; non, là c’est une simple grille de trois accords assez simples (D-G-F, alla Who) mais remarquablement montés en mayonnaise par un groupe au sommet de son art, comme on dit dans Un jour, un destin. Car si Thomas, même torché de la veille, arrive à débouler in extremis comme un éléphant dans un Apple Store, Bruce Thomas à la basse et Steve Nieve tiennent la boutique depuis l’instant zéro en apportant des renforts harmoniques qui font basculer le morceau dans le drame alors que tout est en mode majeur (sauf un accord brillant de ré mineur à la fin du pont dont on sent d’ailleurs que Nieve se délecte, passons).
D’un point de vue la prod’ c’est tout aussi intéressant et audacieux, toute la strate musicale étant enfouie dans une espèce de brume de réverbération (la batterie en tête, semblant sur le point de se noyer) qui ne laisse pas, dans un premier temps, bien percevoir, les contours de l’ensemble. Ce qui en rend la réécoute d’autant plus passionnante. L’idée de génie, la cerise sur le gâteau, pour ainsi dire et pour reprendre une analogie pâtissière qui sied bien au sujet, étant de poser là-dessus une voix sèche, collée, quasi parlée de Costello. Le contraste est là, saisissant, entre l’urgence du groupe et le questionnement fin bourré (again !) du chanteur. Derrière ce « trick » du studio, une astuce, certes, mais aussi une volonté partagée par l’auteur et le producteur.
Geoff Emerick (dans son autobiographie En studio avec les Beatles) : « Mon but principal c’était de mieux mettre en valeur la voix d’Elvis. En écoutant ses disques précédents, je m’étais surpris à souhaiter qu’ils aient été plus intelligibles, car ses textes étaient superbes et j’aurais voulu les entendre plus clairement. Ce fut l’objet d’un combat farouche, parce qu’au début Elvis détesta s’entendre aussi nettement au mixage. Mais il finit par se ranger à mon avis ».
Les paroles de Beyond Belief, justement, un collage costelloien de bon aloi, dont les piètres anglophones (que je peux être certains soirs de solitude) ont besoin du texte écrit pour en comprendre toutes les subtilités (mais rassurez-vous, selon EC lui-même : « Tout ce que vous ne comprenez pas dans les paroles de cette chanson, veut exactement dire ce que vous ne comprenez pas »). Une histoire d’amour quelque peu tordue et gin-toniquée (alors que Costello a respecté une abstinence AA durant l’enregistrement de l’album). Des mots scrabble qui finissent résumés par ce gimmick final qui semble autant s’adresser à l’être aimée qu’à l’auditeur : « I’ve got a feeling/I’m going to get a lot of grief/Once this seemed so appealing/Now I am beyond belief » (“J’ai l’impression que je vais recevoir beaucoup de plainte/Tout ceci me semblait attirant, maintenant que je suis au-delà de l’entendement »)
(Et nous arrêterons ici les traductions locales nulles. On est pas chez Berlitz, bordel).
Car si cette chambre aussi impériale qu’elle soit voit l’amour se transformer le plus souvent en sentiment rabique, à plusieurs reprises l’expression est plus dépouillée que d’habitude, moins alambiquée. Comme dans Tears Before Bedtime par exemple ; ou Almost Blue, torch song nostalgique, ou encore Human Hands apparemment dédiée à sa maîtresse de l’époque Bebe Buell (la Göring des groupies), qui se souvient ainsi de leur romance nerveuse : « On se voyait dans des hôtels. On avait des pseudos. J’étais Jane ou Candy, comme dans les chansons de Lou Reed, et il était Henry. Il me laissait sa clé à la réception. Et ça s’est fini par une grossesse… Plus tard, je lui ai dit que j’avais avorté parce que mon mode de vie drogué ne convenait pas à une grossesse. Ce qui était faux. Je voulais juste le blesser. On ne s’est plus jamais parlé ». Schön.
The Long Honeymoon rentre aussi dans cette catégorie de chanson assez accessible, autant musicalement que littérairement, rappelant par certains endroits l’art d’un Ray Davies (« Tales of drunkness and cruelty », un truc comme ça) narrant cette histoire d’adultère du point de vue d’une femme mariée qui attend son mari le soir, en regardant son bébé s’endormir.
De questions de points de vue, il en est encore question dans l’un des sommets du disque Shabby Doll où le narrateur change à la moitié du titre, le sujet devenant l’objet, comme dans un bonneteau. Dans You Little Fool, le couplet raconte l’histoire d’une adolescente pourrie-gâtée en quête d’indépendance de sa famille quand le refrain semble être dit, selon Costello, du point de vue de son amant plus âgé qu’elle (« Quelqu’un de vraiment horrible » complète le chanteur).
L’exégèse de l’album s’avérant épuisante pour tout le monde. À la rentrée 1982, le management de l’artiste fait parvenir aux rédactions un double l’album intitulé A conversation with Elvis Costello où Melon-moi-c’est-Melon dissèque lui-même son œuvre… Et voilà ce qu’il y dit d’ailleurs de You Little Fool : “Vous connaissez cette chanson, Mother’s Little Helper des Rolling Stones, quand c’était encore un bon groupe ? Cette mère s’imagine qu’elle est libérale (en donnant des pilules à sa fille), mais elle ne lui apporte aucune aide. J’aime beaucoup ce qu’a dit Adam Ant : Il n’y a pas de règle qui vous oblige à perdre votre virginité. C’est la mère qui a trop lu de Cosmopolitan et qui se met à bourrer la tête de sa fille : “Lis l’article sur “La femme sensuelle”. It’s a load of old bollocks.”
Les thématiques d’amour et d’eau stagnante ne sont pas les seuls (l’acide ne stagnant jamais selon mon plombier). Costello évoque aussi la politique dans Man out of time (les « french letters » évoquées étant ici un terme d’argot pour dire « capotes anglaises », LOL), là le chômage dans … And in every home et aussi la drogue dans The Loved Ones : “Ca dit : « J’emmerde la postérité ! C’est mieux d’être vivant. C’est le contraire de Rust Never Sleeps (on se comprend – nda). Rien à foutre d’être un junkie et de mourir d’une façon romantique comme Brendan Behan ou Dylan Thomas… Quelqu’un de ta famille devra t’enterrer, tu sais ? Une idée compliquée à mettre dans une pop-song, certes”.
Certes.
Enfin, Costello parle un peu de lui-même ici et là (on retourne chez Berlitz en coup de vent): « Les jours silencieux défient mon caractère/Les nuits passées à boire me rappellent/Que les souvenirs sont toujours tendres » (Boy with a problem, écrit avec Chris « Squeeze » Difford dont EC dit : « Il est tellement meilleur que moi en termes de métrique et de rythmes ») ; et enfin qui est « ce petit garçon dans une chemise d’homme » de Town Cryer ? On croit savoir. Town Cryer qui clôt d’ailleurs impérialement l’album, en forme d’apex de sophistication, d’invention et de savoir-faire… La parole à nouveau à Emerick : « Elvis était désireux de me laisser tenter toutes les expériences possibles. Du coup, bien des sonorités de ce disque sont relativement audacieuses et ramènent presque au temps de Revolver (…) Je me disais : « Le résultat sera peut-être ridicule, mais essayons quand même ». Si j’y avais trop réfléchi, je n’aurais probablement pas tenté la moitié de ce que j’ai tenté. ».
Nous confirmons, cet album est un monument SONORE. Mais d’obscurs nuages se profilent pour le Elvis à quatre yeux : « Ces sessions ont aussi marqué la fin d’une époque où les Attractions et moi jouions les uns avec les autres et non en dépit des autres, voire les uns contre les autres ».
L’album sort le 2 juillet 1982, en pleine coupe du monde de football en Espagne (Angleterre-France : 3-1, le 16 juin, but de Gérard Soler pour les tricolores, mais nous nous éloignons)… Et si, comme nous l’avons vu dès l’ouverture de cet article, l’accueil critique est dithyrambique (à part quelques pisse-froids qui parlent d’ »Imperial Boredom »), les ventes sont très moyennes (#6 UK, #30 US). Quant aux singles choisis, c’est une catastrophe (You Little Fool ne dépasse pas la 52ème place en Angleterre, et Man Out Of Time la 58ème…). Nick Kent s’étonne même dans le NME des mauvaises ventes de l’album « qui devrait être numéro #1 dans tous les charts du monde occidental ».
Paradoxalement, aux États-Unis, c’est le disque qui ouvre les oreilles du public non-rock au travail de Costello, ceux qui lisent Newsweek, The NY Times ou The LA Times et vont lui permettre de reprendre respiration à la fin des années 80.
En France, alors que la défaite de Séville se profile et que Dewaere se prépare sa bastos dans la tronche, on est encore à se demander si Costello est rock ou non, par exemple dans les colonnes de Rock & Folk (via Michka Assayas) : « Je ne sais pas si c‘est une bonne ou une mauvaise nouvelle : Elvis Costello n’a rien à faire avec le rock (…) Il est au-delà et Imperial Bedroom ne répond qu’à une définition : celle des variétés ».
Quoiqu’il en soit c‘est l’album qui clôt l’âge d’or de Costello (que l’on estime ici être le premier, un deuxième commençant, selon nous, avec Spike, sept ans plus tard, et s’achevant par Useless Beauty en 1996, produit par… Geoff Emerick… mais c’est une autre question). Les deux albums suivants (Punch the clock et Goodbye Cruel World, rien que d’écrire leurs noms nous gêne) seront catastrophiques mais le maestro s’en explique dans son autobiographie toujours simplement intitulée Musique infidèle et encre sympathique parue en 2017 : « On a fait deux albums de suite qui n’ont pas vraiment marché (Trust et Imperial). Si vous vous permettez cet éloignement d’avec le mainstream, vous risquez d’y perdre votre liberté. J’aime bien les disques de Clive Langer (producteur alors de Madness et Dexys Midnight Runners – nda) ». Comprenez : je ne suis pas dingue, les mecs, j’ai pris mon bouillon et pour sauver ma peau, j’ai pondu Everyday i write the book. Et j’ai eu raison, je suis encore là.
Il a raison, le bougre.
CONCLUSION PARTIELLE
« Oh ! Heaven preserve us, because they don’t deserve us”
(“… And in every home”)
Qu’est-ce qu’un chef d’œuvre ?
Le philosophe dira beaucoup de choses mais ma tante Geneviève dit : l’œuvre majeure d’un artiste.
Pourquoi pas ?
Mais Costello, comme son cousin ricain Bruce Springsteen, est un forceur de chef-d’œuvre. Parfaitement conscient de son importance et de son talent, il se lève le matin en se disant : « Tiens je vais écrire un chef-d’œuvre ». Mon conseil, si vous fréquentez ce genre d’individus, laissez-les parler, il leur arrive d’avoir raison.
Ce qui est finalement le plus intéressant ici, c’est la date, 1982. On est face à l’un des derniers albums complètement organiques, synth-free, Linn-free du canon binaire 80’s… Un album à l’ancienne, quoi.
Enfin, pour vraiment conclure cet essai qui se voulait philosophique en vain, une anecdote bien basse : un jour que le bassiste des Attractions, Bruce Thomas, se trompe de studio et entre malencontreusement dans une autre control-room accueillant alors un meeting Paul McCartney/Michael Jackson pour savoir si Say Say Say est un bon titre de chanson (sic), le végétarien gaucher présente l’individu à l’ami des enfants qui lâche en le voyant : « Je n’aime pas cette personne ».
Ça c’est un putain de chef-d’œuvre.
Vous pouvez disposer.
je retrouve totalement « mon » Imperial Bedroom » dans ces lignes… et je suis d’accords une première mort en 82 puis une seconde cette fois sans « ressuscitation » avec Spike et les tartinades qui suivent. Merci pour cette lecture.