Brian, Understand (1992, réed. Needle Mythology)

Originaire de Birmingham comme Lawrence, Peter Paphides a écrit sur le rock principalement pour le Times et a également œuvré pour la BBC. En 2019, Peter Paphides a fondé le label Needle Mythology. Évidemment, un label qui porte le nom d’une chanson de Stephen Duffy ne peut publier que des rééditions impeccables. En effet, Needle Mythology nous permet de découvrir des albums passés sous les radars et de faire des économies en se procurant des disques dont les prix sur Discogs sont prohibitifs. Après avoir réédité le somptueux Think Once More – A Journey With… des Montgolfier Brothers, Needle Mythology s’occupe du non moins splendide Understand de Brian.

Ken Sweeney (Brian) / Photo : DR
Ken Sweeney (Brian) / Photo : DR

Paru en 1992 chez Setanta, ce disque est le pendant irlandais de Drift des Apartments ou le cousin éloigné d’un disque de Miracle Legion. En 1992, il y avait Automatic for People de R.E.M. et le souvenir des sorties des Go-Betweens : la probabilité de passer à côté de ce disque était donc forte. La séance de rattrapage permise par Needle Mythology offre une nouvelle jeunesse à Brian. Derrière ce prénom se cachent Ken Sweeney et Niall Ausstin, deux Irlandais qui, comme les Pale Fountains, vont tenter leur chance à Londres grâce à leurs chansons. Après avoir publié A Million Miles (1989), un single comprenant The Last Bus Home en face B sur leur propre label Whitesands, Sweeney et Ausstin attirent l’attention de Keith Cullen, le patron de Setanta Records. La suite est logique et classique : les deux Dublinois s’installent à Londres, enregistrent des merveilles pop sur un Tascam 388 en deux mois. Le disque reçut d’excellentes critiques, mais l’affaire en resta là. Ken Sweeney et Nial Ausstin repartirent, comme les frères Head, dans leur ville natale.

Ken Sweeney ne rendit pourtant pas les armes, il publia en 1999, toujours chez Setanta Records, le très recommandable Bring Trouble. Mais en 1992, Ken Sweeney avait publié un petit chef-d’œuvre qui jouait dans la même cour que Dusk de The The et qui devance toujours toute la discographie des Sundays. Understand fait partie de ces disques qui collent à leur époque. Les chansons enregistrées sont d’une simplicité déroutante et ont la capacité de faire pleurer comme une madeleine un fan de Metallica. Quant à la pochette conçue par la graphiste Hilary Turner, elle est un modèle d’épure intemporelle.


Understand de Brian est disponible via Needle Mythology

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *