
Un chanteur androgyne à la voix haut perchée, un clone moustachu et inquiétant de Charlie Chaplin martelant sans sourciller sur son clavier une mélodie bubblegum : c’est l’image la plus marquante, parfois la seule, que l’on associe à Sparks. A moins qu’il ne s’agisse, francophilie oblige, des quelques séquences du clip de Tim Pope illustrant le tube Singing In The Shower (1989) co-interprété avec les Rita Mitsouko. Pourtant, au-delà de ces quelques impressions visuelles réductrices, ce duo californien fondé par les frères Ron et Russell Mael au début des années 1970 a su imposer, au fil de ses cinq décennies d’existence et de ses vingt-cinq albums, une empreinte profondément originale dans l’histoire de la pop. Continuer la lecture de « Sparks »

Tout est joué depuis bien longtemps, c’est entendu. Et alors ? Pour qui refuse de restreindre son inextinguible soif de découverte musicale dans un monde et une époque où l’inouï est en voie de disparition, les solutions ne sont pas nombreuses. En l’occurrence, il n’y en a probablement que deux – pas forcément incompatibles d’ailleurs : investir dans une énième réédition modérément augmentée de 


C’est un peu plus qu’un heureux hasard si Dan Bejar figure au générique de ce Mushroom version 2017. Bien avant que ne sorte Ken, douzième album de Destroyer, le Canadien au talent polymorphe a souvent figuré en bonne place des palmarès très subjectifs de bien des rédacteurs de la revue pop moderne.