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L’Italie me manque

ou l’écoute de façon continue de « Immensità » d’Andrea Laszlo de Simone

Il n’y aura pas d’Italie cet été, et pour me consoler de l’absence de mes paysages familiers, j’écoute de façon continue le dernier album d’Andrea Laszlo de Simone, Immensità, sorti au début du printemps 2020. De façon continue et en boucle tant l’album est court. Il ne comporte que quatre titres et dure vingt-cinq minutes et quelques secondes. ll n’y aura pas d’Italie mais il y a la mer, celle de Marseille d’abord, celle de Corse bientôt après les onze heures de traversée nocturne qui doivent me mener à Ajaccio, retrouver les miens. Continuer la lecture de « L’Italie me manque »

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Andrea Laszlo de Simone, Immensità (42 Records)

Échappant plutôt par le haut au narratif du renouveau de la pop italienne coincé entre San Remo et Sorrentino, Andrea Laszlo de Simone est suivi par quelques-uns de ce côté des Alpes depuis son Uomo Donna, album ample, gras et pourtant merveilleux qui s’imposait comme neuf malgré l’évidence de son ambition anachronique. Plutôt que de ciseler, potentialiser et photocopier son talent mélodique, le chanteur turinois délayait, aérait et laissait filer, entre les chansons, des longues plages de vie aux accents pastoraux. Je fus ainsi surpris un jour par le mode aléatoire qui fit se superposer Questo non è amore et Heart of the Country de Paul et Linda McCartney comme une naturelle association d’idées, un raccord cinématographique. Il y avait un romantisme archaïque dans Uoma Donna qui faisait revenir des images du Heureux comme Lazzaro d’Alice Rohrwacher (2018), des prolétaires des premiers Visconti, ou encore, plus récemment, du cinéma de Pietro Marcello. Une filiation paysanne et romantique qui, par son contre-point anachronique, rend le monde plus vrai. Continuer la lecture de « Andrea Laszlo de Simone, Immensità (42 Records) »