La quarantaine juvénile, le réalisateur norvégien Joachim Trier s’enflamme comme au premier jour à l’évocation de sa découverte 35 ans plus tôt du Planet Rock d’Afrika Bambaataa & Soulsonic Force. Sa passion de la musique, et plus précisément de celle à l’honneur dans Section26, n’est évidemment pas exclusive parmi les cinéastes contemporains. Mais votre serviteur avait beau avoir retenu le “bon goût” évident de la B.O. d’Oslo, 31 août, le film qui l’a fait connaître en France en 2012, c’est bien la vision ultérieure du précédent Reprise, rebaptisé ici Nouvelle Donne, son premier long-métrage, qui mettait la puce à l’oreille. Tant de signaux aussi ostensibles ne sauraient être innocents : il ne s’agit plus de (se) donner un genre et adopter une pose “rock”. Joachim Trier sait de quoi il retourne, et ses personnages en train de courir en t-shirt Joy Division dans un parc, en train d’échanger dans un salon où peuvent être distinguées pochettes des Smiths comme des Cramps et capables de reprendre en chœur un refrain obscène en norvégien lors de concerts “pour de faux” paradoxalement plus vrais que nature, sont faits du même bois que vous et moi. Norvegian Wood indeed.
Enfant du (Planet) Rock
« J’étais président du jury de la Semaine de la Critique lors du dernier Festival de Cannes et un membre de l’organisation a appris que je fais parfois DJ et que j’organise régulièrement une soirée itinérante, Noble Dancer : il m’a proposé du coup d’être DJ lors de la soirée de clôture. Apparemment, ça été apprécié et j’espère être à nouveau invité comme DJ, malgré mon manque de technique. J’ai commencé à faire ça dans les années 90, j’ai eu plusieurs phases musicales, toujours intenses mais avec des durées variables. Je suis le frère aîné dans ma famille, avec un petit frère (ndlr : Emil, qui a travaillé avec lui, et réalisé des clips) et une petite sœur, donc la lourde responsabilité d’avoir une collection de disques de qualité pour les éduquer ! Ceci étant, nous avions surtout la chance d’avoir un père musicien de jazz, tout comme mon grand-père maternel. Les deux sont curieusement passés du jazz au cinéma. Mon grand-père, Erik Løchen, avait été résistant pendant la deuxième guerre mondiale avait été capturé par les Nazis et avait survécu, mais totalement traumatisé. Il jouait du piano et de la contrebasse, s’est passionné pour le Nouveau Roman français et le cinéma expérimental de l’époque, alors que ça n’intéressait personne en Norvège, et son premier long-métrage La Chasse a été sélectionné à Cannes en 1959, où il a pu voir Hiroshima Mon Amour d’Alain Resnais, Les Quatre Cents Coups de François Truffaut, mais aussi Orfeu Negro de Marcel Camus, et s’apercevoir qu’il n’était pas tout seul à se poser des questions existentielles. J’ai grandi dans une maison au son de vinyles de jazz, mais aussi de musique brésilienne, celle de Joao Gilberto et Jorge Ben Jor, parce que mon père, alors ingénieur du son pour le cinéma, avait travaillé sur un film au Brésil. Ma mère, réalisatrice à son tour, adorait aussi la musique, celle des groupes anglais des années 1960, Beatles, Stones, Who, Kinks… À l’âge de 6 ans, à Copenhague, où je suis né et où nous passions l’été quand j’étais enfant, mon père Jacob, trompettiste, m’a emmené à un concert de l’un de ses modèles : Dizzy Gillespie. Mais ma première découverte musicale personnelle, à l’âge de 9 ans, en 1983, a été Afrika Bambaataa, d’abord à la radio puis grâce à un reportage télévisé sur la scène musicale noire new-yorkaise où des gamins dansaient dans la rue !
J’ai adoré le son de la boîte à rythmes, et je me suis mis au breakdance. Évidemment, avec le recul, je me rends compte de la continuité entre jazz, la soul de Stevie Wonder et le rap, mais à l’époque tout ça me semblait totalement nouveau, c’était ma musique ! De là j’ai écouté les pionniers du rap comme Grandmaster Flash ainsi que l’électro originelle de Kraftwerk. Pour revenir à Afrika Bambaataa, mon père très gentiment m’a emmené avec lui dans le magasin de disques le plus branché de Copenhague, mais je ne connaissais ni le nom de l’artiste ni le titre du morceau, et il m’a suggéré de fredonner la mélodie pour aider le disquaire. Je me suis alors juste excité en évoquant un rythme, mais heureusement, le vendeur derrière le comptoir a compris de quoi il s’agissait et on est repartis avec le trésor, Planet Rock d’Afrika Baambaataa ! J’ai eu de la chance d’avoir des parents formidables et définitivement tolérants, au point d’avoir eu une caméra super 8 entre les mains très jeune. Ma mère m’a eu quand elle avait 21 ans, donc elle, tout comme mon père, trouvaient cool que je me passionne pour ce genre de trucs. Et par rapport à mes amis plus tard, j’ai d’abord découvert le rap avant de m’intéresser au punk : ça change tout, parce que face aux musiques électroniques venues ensuite, comme la house, la techno, la jungle anglaise, la French touch, eux avaient tendance à minimiser. “Ce n’est pas vraiment de la musique”, alors que pour moi fan absolu de New Order, le meilleur groupe du monde, c’était naturel. »
Entre skate et punk
« J’ai ensuite connu via le skateboard vers l’âge de 12 ans le punk et le hardcore des Sex Pistols, Ramones et autres Dead Kennedys, mais ce n’était pas mon premier choc musical. Le plus important à comprendre dans le skateboard en Norvège est que c’était illégal, depuis 1979 jusqu’en 1989, ce qui le rendait évidemment encore plus attirant pour des ados ! Le gouvernement avait voulu protéger les enfants contre les défauts de fabrication des nouveaux jouets fabriqués en Asie, mais quelqu’un avait proposé d’ajouter le skateboard, et ça a avait donc été voté. C’était débile, mais c’était la loi. C’était tellement débile que la police était obligée d’intervenir quand elle nous voyait faire du skateboard, nous grondait sur un ton paternaliste genre “S’il vous plait les jeunes, allez jouer ailleurs, sinon nous serons obligés de revenir” et nous, évidemment on les narguait, ou bien même, on les insultait de loin… Parmi nous, beaucoup sont devenus des artistes connus au moins en Norvège, comme le musicien Torgny Amdam que je connais depuis cette époque, qui a continué le skate plus longtemps que moi et avec qui nous avons cette soirée Noble Dancer, il a aussi contribué à la B.O. d’Oslo, 31 Août, c’était une véritable communauté, hélas décimée ensuite par la drogue. J’ai adoré faire partie de cette société secrète du cool. En 1989, quand le skateboard a été légalisé, je n’ai pas eu de mal à devenir le champion du pays dans cette discipline, puisque seul notre petit groupe savait en faire ! J’ai donc eu droit à des articles de presse et à des reportages à la télévision, j’avais 14 ans mais j’étais très petit pour mon âge avec une voix ridicule, je n’avais pas encore atteint le stade de la puberté : le skateboard, même si j’ai dû ensuite arrêter parce que mon corps était cassé de partout, m’a aidé à survivre à l’adolescence. J’ai essayé de jouer de la batterie dans un groupe punk, ça a duré une semaine, et les autres, devenus depuis de très bons musiciens, m’ont exclu parce que j’étais trop nul. »
Des deux côtés de la Manche
« Plus tard, j’ai étudié une année de 1995 à 1996 à l’European Film College au Danemark avant d’intégrer en 1998 la National Film & Television School à Beaconsfield (ndlr : parmi les villes les plus riches du Royaume-Uni, et où a vécu à l’âge adulte l’écrivaine Enid Blyton), en grande banlieue de Londres, alors que l’Angleterre était redevenue cool avec Trainspotting, la britpop de Blur, que j’avais vu et aimé en concert, avec ce mélange de références 60’s et new wave comme XTC et Wire, et aussi Oasis. Je suis fan de Paul Weller, et quand j’ai réalisé Nouvelle Donne/Reprise en 2005, c’était l’époque de Franz Ferdinand et Bloc Party, et pour moi qui étais déjà trentenaire, y intégrer Set The House Ablaze de The Jam remettait les choses en perspective. Lors de mes trois années d’études en Angleterre, j’ai eu par exemple la chance de découvrir Deadpan, un pastiche de Buster Keaton par Steve McQueen (Hunger, Shame, Twelve Years A Slave), alors encore étudiant, à l’Institute Of Contemporary Arts (ICA) de Londres. Et j’ai pu pas mal fréquenter Paris grâce à l’Eurostar, où l’un de mes meilleurs amis, beaucoup plus instruit que moi au point de parler français, Eskil Vogt, rencontré à l’âge de la majorité pour l’un et l’autre, étudiait à la FEMIS (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son). »
Reprise/Nouvelle Donne : entre musique anglaise et références françaises
« Nous avons écrit ensemble Reprise/Nouvelle Donne, mon premier long-métrage, et la musique était présente dès l’écriture du scénario parce que nous en écoutions. Par exemple, le concert aux Bains-Douches de Joy Division (ndlr : digression de ma part sur les photos du groupe prises à cette occasion dans le quartier des Halles tout proche par Pierre René-Worms. Joachim Trier semble ravi…) d’où la chanson New Dawn Fades dans le générique de début. Dans Reprise/Nouvelle Donne, il y a aussi des t-shirts de Joy Division, de The Queen Is Dead de The Smiths et de Blur, même si plus discret, la pochette de la compilation du The World Won’t Listen de The Smiths mais aussi un poster du label rap californien Stones Throw. Et surtout nous avons inventé ce groupe pour de faux, Kommune, en concert dans deux scènes du film à des époques différentes, pour témoigner de l’effervescence musicale en Norvège en général, et à Oslo en particulier, même si notre pays n’a pas réussi à en faire une industrie capable de s’exporter à l’image de celle de la Suède voisine. Mais il y avait une guéguerre à la fin des années 90 entre groupes punk ironiques, influencés par MC5 et autres Dictators, du type Turbonegro, dont le guitariste a composé les musiques, avec moi pour parolier, de Kommune. baptisé ainsi en clin d’œil au paradoxe du rebelle en social-démocratie, et d’autres fidèles aux canons orthodoxes du rock. Ceux-là, dans un veine Crosby, Stills, Nash & Young ou bien Blood, Sweat & Tears, sont incarnés dans le film par l’autre formation fictive, Mondo Topless. Comme Oslo est finalement une petite ville, avec une population d’un demi-million d’habitants, je connaissais donc des membres des deux clans, finalement aussi dogmatiques l’un que l’autre, qui se jalousaient, se trahissaient et en venaient à se détester. Malgré ses références à la France, avec des photos de Marguerite Duras, un extrait de L’Année Dernière À Marienbad de Resnais, un hommage parodique en noir et blanc de la Nouvelle Vague avec pour musique le Thème de Camille de Georges Delerue, extrait de la B.O. du film Le Mépris de Godard, et surtout une partie du film tourné à Paris, Nouvelle Donne n’y a pas été vraiment remarqué à sa sortie, deux ans après avoir été terminé. Mais j’ai reçu un email d’Arnaud Depleschin, que je ne connaissais pas personnellement, qui me disait l’avoir vu en salle et apprécié, ce qui était très aimable de sa part. Le plus dingue, c’est qu’il me disait avoir appris par mon distributeur français d’alors, Malavida, que je voulais tourner mon prochain film aux Etats-Unis, et qu’il me le déconseillait parce que j’allais perdre un temps précieux au lieu de filmer. Je n’ai évidemment pas tenu compte de sa mise en garde, quand bien même il avait tellement raison ! »
D’Oslo à Hollywood via Cannes
« J’avais l’intention de filmer Louder Than Bombs (Back Home) après Reprise, mais au bout de 5 ans de désillusions, j’ai eu l’opportunité de réaliser enfin un second film, mais en Norvège et avec un budget réduit. C’était Oslo, 31 Août, avec dans sa B.O. du A-Ha, brièvement, quand le personnage principal interprété par Anders Danielsen Lie, qui jouait déjà un des deux rôles masculins de Reprise, revient en ville. Je n’étais pas spécialement fan de A-Ha plus jeune, mais j’ai appris à apprécier les chansons de ces compatriotes. Le producteur de mes deux derniers films, Thomas Robsahm, avec qui Eskil et moi venons de nous associer, est en train de réaliser un documentaire au long cours sur plusieurs années autour du groupe, dont les membres sont désormais en mauvais termes. Je suis donc curieux de voir le résultat. Je suis fasciné par l’esprit de groupe, j’essaie de le cultiver et de travailler avec la même équipe depuis Reprise après avoir réalisé 3 court-métrages au début des années 2000 (ndlr : de 2000 à 2002). Olaf Fløttum, membre de The White Birch, avait d’abord spécialement composé pour Les Étrangers, le second court-métrage d’Eskil après Une Étreinte, co-écrit avec Mikhaël Hers (Memory Lane, Ce Sentiment De L’Été avec Anders Danielsen Lie, acteur dans les deux premiers films de Joachim Trier, et le tout juste sorti et bouleversant Amanda), son camarade de promotion français à la FEMIS. Il a composé toutes les B.O. de mes films, mais aussi celle du Snow Therapy en 2014, précédent film du réalisateur suédois Ruben Ostlünd avant The Square, la Palme d’Or à Cannes l’an dernier. Dans les B.O. de mes films avant Thelma figurent des morceaux signés de mon nom, mais ce sont juste des blagues pour initiés entre Gisle Tveito, mon “sound designer” de prédilection, qui m’avait laissé m’amuser avec ses machines avant d’essayer d’en faire quelque chose pour en diffuser quelques secondes en arrière-fond et rien d’autre. Mais dans Oslo, 31 Août, j’ai utilisé deux morceaux de musique française : d’abord La Ritournelle de Sébastien Tellier lors de la scène de soirée dans un appartement pour donner une idée du milieu où ça se passe, et Too Long/Steam Machine de Daft Punk ensuite. Je veux d’ailleurs vraiment saluer la générosité de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem Christo, parce que l’éditeur avait d’abord refusé et demandé un prix exorbitant. Mais j’ai réussi à contacter personnellement les membres de Daft Punk via une connaissance commune, et ils m’en ont fait cadeau, c’est suffisamment rare pour être signalé ! Pour Under Your Spell de Desire et Candy Castle de Glass Candy, c’était plus simple. Avec mon ami Torgny, nous avons rencontré Johnny Jewel à Oslo parce que nous adorions tout ce qu’il fait avec son label Italians Do It Better. Imagine ma tête quand débarqué à Cannes en 2011, dans le cadre d’Un Certain Regard, avec mon film, j’ai découvert que le même Under Your Spell de Desire, avec Tick Of The Clock des Chromatics, était l’une des armes secrètes du Drive du réalisateur danois Nicolas Winding Refn en sélection officielle ! » (ndlr : comme Joachim Trier aime les correspondances et coïncidences : la BO de Drive est sortie en France via Record Makers, label de… Sébastien Tellier).
Club Noble Dancer
« De retour en Norvège, le dénommé Erlend Mokkelbost, qui est plus jeune que Torgny et moi, il avait un groupe hardcore dans les années 1990, JR Ewing, m’a approché pour me proposer d’initier Noble Dancer dans différents lieux. Il savait que j’étais à fond dans le boogie, l’électro et le post-disco du début des années 1980, et m’a expliqué que ces sous-genres a priori ringards étaient en fait très populaires parmi les plus jeunes. Depuis 2012, nous faisons ça à peu près tous les deux mois quand je ne tourne pas de film, et nous avons eu la chance d’accueillir des invités comme Egyptian Lover et de rencontrer Leroy Burgess, qui a chanté sur Au Rêve, le second album de Cassius en 2002, lors de sa venue en Norvège. Dans le genre de musique de Club Noble Dancer, je peux passer du Change, une formation disco italienne qui a fait appel au chant à Jocelyn Brown, autre voix de Cassius, tout sauf un hasard je pense, ou bien Luther Vandross, et un DJ comme Dimitri From Paris reste une référence. Je ne sais pas pourquoi vous, les français, êtes aussi à l’aise avec ce genre de musique. » (ndlr : tentative d’explication de ma part de l’axe Paris-New York dans les années 1970 depuis le disco jusqu’au rap, avec la France second marché au monde après les Etats-Unis, où il est question du Palace, de Bernard Zekri ou bien de Patrick Vidal)
Fan des Smiths ?
« Dans Oslo, 31 août apparaît en arrière-plan d’une conversation entre le personnage principal joué par Anders Danielsen Lie et son ami dans un appartement d’Oslo, la pochette du CD de la compilation destinée au marché américain Louder Than Bombs de The Smiths. C’était évidemment un clin d’œil à mon projet de film, américain lui aussi, que j’ai enfin réussi à tourner, après presque 10 ans de gestation et de rebondissements, avec Isabelle Huppert, Gabriel Byrne et Jesse Eisenberg. Dans la B.O. du film, il y a Hungry, So Angry, du groupe anglais Medium Medium, parce que le personnage joué par Gabriel Byrne a été acteur dans le New York de la fin des 70’s, nous l’avons imaginé avec Eskil capable d’avoir fréquenté la Danceteria ou le Mudd Club où il aurait pu danser là-dessus. Et je suis content d’avoir utilisé le Love On A Real Train de Tangerine Dream, composé pour la B.O. du Risky Business de Paul Brickman avec le jeune Tom Cruise en 1983, avant que la série télévisée Stranger Things ne réhabilite depuis 2016 ce type de son 80’s, jusqu’à en faire un genre en soi. Et pour répondre à ta question sur ma relation aux Smiths, présents dans mes 3 films avant Thelma sans jamais faire entendre leur musique, j’ai découvert le groupe après ma période skate et punk. Eskil Vogt aime aussi beaucoup The Smiths mais nous ne sommes pas monomaniaques, comme peuvent l’être des fans. C’est compliqué d’en parler, parce que c’est un cliché adolescent lié aux sentiments amoureux et à la sexualité, comme pour les cinéastes la référence à John Cassavettes. J’aime les Smiths, je les ai même adorés, mais les fans des Smiths me font peur ! »
Né en 1974, le réalisateur norvégien Joachim Trier a signé 4 longs-métrages de fiction, Reprise en 2006 sorti ici en catimini à l’été 2008 sous le titre Nouvelle Donne pour éviter la confusion avec le documentaire d’Hervé Le Roux en 1997, puis Oslo, 31 août, présenté à Cannes dans le cadre d’Un Certain Regard, Louder Than Bombs présenté en sélection officielle cannoise en 2015 et rebaptisé en France Back Home en fin d’année après le Bataclan, et Thelma en 2017. Il a depuis réalisé The Other Munch, documentaire inédit en France autour du peintre national Edvard Munch avec l’écrivain Karl Ove Knausgård (auteur du cycle Mon Combat, aux éditions Denoël, avec 4 tomes traduits à ce jour depuis 2012 sur les 6 que compte le cycle parus de 2009 à 2011). Joachim Trier est actuellement en cours d’écriture, encore et toujours avec le même scénariste Eskil Vogt, lui-même réalisateur de Blind : Un Rêve Éveillé en 2014 et sorti sans grand écho en France l’année suivante. Le prochain film du binôme serait une comédie romantique et sexuelle mi-Cukor mi-Rohmer, située à notre époque à Oslo, avec des jeunes gens et beaucoup de musique, dont du Harry Nilsson, une de ses nombreuses obsessions, sans oublier a priori une fin optimiste.