Jenna Balfe (chant, claviers)
Dennis Fuller (basse, machines)
Monroe Getz (batterie)
Nick DeLucca (guitare)
Où ?
Miami, New-York (Etats-Unis)
Quoi ?
L’histoire de Donzii débute en 2014, lorsque Dennis Fuller et Doug Webber, affairés dans le duo Foot Music, accueillent Jenna Balfe pendant une répétition. La rumeur de cette collaboration s’étend dans le Landerneau de l’art contemporain floridien, jusqu’à ce que l’artiste Bhakti Baxter demande à Donzii de monter une performance musicale pour une exposition à Miami. Pendant ses deux premières années, le groupe souffre de l’éloignement de ses membres dispersés entre New York et Miami. Ce n’est qu’en de rares occasions que les trois musiciens se retrouvent pour enregistrer une poignée de chansons. Rapatrié depuis peu à Miami et épaulé par de nouvelles recrues, Donzii peut désormais envisager une suite sérieuse à ses promesses inaugurales.
Dernière sortie
Le premier EP de Donzii est sorti sur la jeune structure Grey Market qui a accueilli le single de Jorge Elbrecht sous le nom de Presentable Corpse (Don’t End Up Alone, sorti en 2017). C’est justement Elbrecht qui s’est chargé du mixage des deux premiers titres et de leurs versions instrumentales. Mines et Pepper posent les (d)ébats : des beats aux sonorités italo disco, un goût pour le versant le plus dansant de la no wave, une voix espiègle et lancinante. « Nous jouons avec des instrumentations clairsemées, des éléments atonaux et des moments de tension. Nous utilisons le rythme pour séparer les instruments et garder un équilibre dans la chanson. » De ses propres aveux, Donzii vit sous d’excellentes influences : Lizzie Mercier Descloux, Thelonious Monk, Siouxsie Sioux, Lebanon Hanover, Trop Tard, Chris and Cosey et The Chameleons. On se remémore aussi les excellents souvenirs de Quix*o*tic et de Delta 5 à l’écoute du fabuleux Mines.
Tube absolu
Pour l’heure, le choix n’est pas très vaste ; on ne compte que deux chansons chez Donzii. Mais quels titres ! Mines, surtout. Son ironie presque palpable, sa morgue, sa guitare lancinante, son entêtante basse post punk, sa voix affectée et son duel couplet-refrain dansant ont tout du hit négatif imparable. La chanson raconte la déception ressentie par Jenna durant sa vie new-yorkaise. Ici, New York est une ville inversée, telle que Jenna l’a fantasmée pendant ses mois de frustration : « Quand j’ai emménagé à New York, j’espérais que la vie serait aussi magique que dans le film Les Tortues Ninja (celui des années 90). Au lieu de cela, j’ai découvert une caricature digne de Disneyland. Dans la chanson, j’imagine une ville où les gens sont obligés de vivre sous terre après l’effondrement de toutes les prétentions et vanités de la métropole. Me sentant minable dans ce monde souterrain, je découvre alors quelques fragments de merveilles dignes des Tortues Ninja. Enfin, je réalise que ces moments sont si magiques parce que je sais qu’à la fin, je vais mourir. »
Futur conditionnel
« Nous préparons une tournée sur la côté Est des Etats-Unis pour cet été et espérons venir jouer en Europe à l’automne. Nous sommes aussi en train de rassembler des chansons afin d’enregistrer notre premier album qui paraîtra l’année prochaine chez Grey Market. » On en reparlera, c’est promis.